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Ce samedi 23 octobre 2021, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le Misano World Circuit Marco Simoncelli, au terme de la deuxième journée du Gran Premio Nolan del Made in Italy e dell’Emilia-Romagna.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui figure aujourd’hui à la 5e place du championnat, et qui semble avoir apprécié les conditions humides du début de weekend mais n’a pas pu concrétiser cet après-midi en qualification…

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).


Johann Zarco : « Bonjour à tous ! Pas de chance ! Pas de chance aujourd’hui car, malgré les conditions sèches, ce n’était pas complètement sec et j’ai beaucoup peiné. J’ai été très impressionné par ce que Pecco était en train de faire durant la fin de la FP4. Pour moi, la piste était trop humide dans le dernier secteur pour prendre confiance avec les slicks, et c’est pourquoi je n’ai pas voulu faire trop de tours, pour ne pas me faire surprendre comme les autres pilotes qui se sont faits surprendre et qui ont chuté. Je ne voulais pas prendre trop de risques, et j’ai attendu que la piste devienne meilleure. C’était également bien de regarder les autres pilotes durant la Q1. Durant la Q2, je savais que les pneus nécessitaient un peu de temps pour être prêts, mais je voulais toujours que la piste soit le mieux possible et c’est pourquoi j’ai attendu cinq minutes dans le box. Je pense que ce n’était pas une très mauvaise stratégie car j’avais vraiment besoin que la piste soit la plus sèche possible dans le dernier secteur, car avec les deux zones d’humidité j’étais trop perdu. J’ai pu prendre confiance avec trois ou quatre tours, puis j’ai fait une petite erreur et j’ai donc ralenti dans mon avant-dernier tour. Pour le dernier tour, j’ai eu la chance d’avoir Bagnaia devant moi : J’ai essayé de le suivre et j’ai beaucoup amélioré mon chrono, mais j’ai commis une erreur à la sortie du virage 13, peut-être que j’ai touché un peu d’eau ou que j’ai touché le vibreur avec trop d’angle, et j’ai chuté. C’est dommage car je suis en 10e position et j’aurais peut-être pu être une ligne devant. Pas peut-être, quasiment sûr. Mais le top 3 a été très rapide, donc au final ce n’est pas un grand drame. Nous verrons demain durant le warm up : Il devrait faire très froid donc nous devrons voir comment gérer les pneus pour être en confiance. »

Vous dîtes que vous avez attendu que la piste s’améliore mais en qualification, surtout dans ces conditions, il y a beaucoup de risques d’avoir des drapeaux jaunes qui annulent les derniers tours. Parlez-vous de cela au moment d’établir votre stratégie ?
« Oui, oui, oui ! C’est quelque chose à laquelle je pense, mais normalement les drapeaux jaunes peuvent apparaître dans les toutes dernières deux ou trois minutes, donc je m’attendais à avoir la vitesse et à être fort peut-être quatre ou trois minutes avant la fin, puis avoir une dernière chance pour faire un dernier tour. Mais la façon dont j’ai eu le feeling étais un peu trop lente car la piste était encore délicate. Je le répète, les chronos du top 3 sont très impressionnants, car ce sont les chronos que quelques pilotes ont fait en course la dernière fois. Même moi, à la fin de la course, je n’ai pas pu être plus rapide que 1’33, et là ils l’ont fait avec quelques zones d’humidité. Il n’y avait pas beaucoup de trajectoires, il y avait juste une trajectoire unique et si vous commettiez une petite erreur, vous la payiez cash. »

Où mettez-vous le curseur entre la prise de risque et la nécessité d’aller vite pour chauffer les pneus ?
« Moi, pour rendre les pneus opérationnels, je peux prendre le temps et il semble que cela fonctionne bien avec la Ducati. Bien sûr, si vous voulez attaquer extra dur au début, vous pouvez vous faire surprendre, mais tour après tour le pneu devient meilleur, avant tout sur le côté gauche, et c’est pourquoi je veux rester patient et attendre le bon moment pour le faire. C’est pourquoi ces conditions sont délicates, et cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu des conditions aussi fraîches, puisque, même à Silverstone, nous avons eu une meilleure météo que ça. Donc ça faisait longtemps que nous n’avions pas eu cette expérience des pneus froids. »

Quelle est la recette pour retrouver la confiance que tu as un peu perdu durant cette seconde partie de saison ?
« C’est une question à laquelle je ne pourrai répondre que plus tard, quand je serai revenu au top niveau sur le sec. Austin a été une belle course. Enfin, une belle course… Un week-end intéressant, car malheureusement la course n’a pas payé. Sans trop, trop se poser de questions, je pense qu’il faut continuer à bosser et se régaler sur la moto. Mais comme je l’ai dit, les conditions étaient sèches mais pas tout à fait sèches. La petite erreur… Beaucoup de monde a chuté et je ne voulais pas ça. Malheureusement, j’ai chuté aussi. On verra demain en course le rythme que je peux avoir si je gère assez bien la moto. »

Tu penses qu’en termes de réglages, tu es prêt pour demain sur le sec ?
« On a de bonnes références des tests de l’autre fois. Ça marchait bien pour Bagnaia, donc il faut se dire qu’il faut réussir à être aussi fort que lui, en tout cas sur la compréhension de la piste, parce qu’on sent qu’il est spécialiste de spécialiste ici. C’est vraiment beau à voir. »

Comment se passe généralement le départ ici, avec cette première chicane assez étroite ? C’est compliqué ?
« Oui ! Si tu pars bien, il faut réussir à se faufiler et espérer qu’il n’y ait pas trop de bousculades devant toi. En fait, ça dure jusqu’au freinage du 8. Même le freinage du 9, j’aimerais passer plus vite mais ça ne passe pas parce qu’il y a du monde. C’est comme au Texas… ( suite inaudible) »

On t’a vu coincé sous ta moto durant la chute. Est-ce que tout va bien ?
« Ça va, oui ! C’est vrai que je suis resté sous la moto. La manière dont je suis tombé, je n’ai pas vraiment réussi à m’en dégager, mais je savais qu’il y avait un dégagement, pas trop de cailloux, donc ça devait aller. La hanche n’a même pas de bleu mais le muscle a pris un peu comme une béquille. Mais ça va. C’est juste une douleur musculaire mais pas de gros bobo. »

 

 

 

Résultats de la qualification du Grand Prix d’Émilie-Romagne MotoGP à Misano : 

Crédit Classement : Motogp.com

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