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En ce dimanche 20 septembre, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis Misano au terme du Grand Prix d’Émilie-Romagne.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si la première partie (vouvoiement) est traduite de l’anglais.


Fabio Quartararo : « Ce que je peux dire, c’est que cela a été une bonne course pour moi aujourd’hui. Nous nous attendions à un podium et pour moi le résultat final est un podium, même si nous n’avons pas eu les 16 points. Mais je suis heureux : Je me sentais bien sur la moto, mais pas extrêmement bien. L’objectif était de terminer sur le podium, et pour moi c’est comme si c’était une troisième place. Malheureusement, j’ai reçu une pénalité de Long Lap mais les autorités ne m’ont envoyé aucun message pour m’avertir que je sortais de la piste. J’ai donc été un peu surpris. »
« Il était très difficile de doubler pour moi, mais c’est un autre côté des choses. Ce que je peux dire, c’est que je suis satisfait de ma course car je me suis battu jusqu’à la fin pour faire un podium. C’est très bien pour moi car je n’ai pas fait d’erreur. Bien sûr, je suis très déçu de ne pas y être monté, mais c’est comme ça. »

Vous n’avez pas exécuté la pénalité de Long Lap car vous n’avez pas vu le message ?

« J’ai vu le message de la pénalité de Long Lap quand j’étais dans la ligne droite lors du dernier tour. C’était donc trop tard ! Mais également, je pense que c’est une chose sur laquelle il doivent travailler car quand vous prenez un avertissement pour avoir excédé les limites de la piste, vous faites beaucoup plus attention. Normalement, quand vous sortez trois fois de la piste, vous prenez un avertissement et vous faites beaucoup plus attention. Je n’ai reçu aucun avertissement et il était vraiment difficile pour moi d’être concentré (là-dessus). Dès que j’ai vu le (message de) Long Lap dans la ligne droite, je me suis dit « waouh, c’est très étrange de ne même pas avoir reçu de message d’avertissement ». Je ne sais pas quoi dire. C’est une chose sur laquelle ils doivent travailler, car quand vous regardez la course des Moto3, vous voyez qu’ils envoient le message aux TV, mais à ce moment vous ne regardez pas la télé. Donc pour moi, c’est une erreur de leur part, mais d’un autre côté je suis sorti cinq fois de la piste, donc c’est également de ma faute. Mais je m’attendais à un message de la Direction de course et je n’ai rien reçu. Nous venons d’essayer le système de radio et tout ça, mais au final, ce n’est pas terrible de leur part. »

Est-ce possible que vous n’ayez pas vu le message sur votre tableau de bord ?

« Non, non. Je regarde le tableau de bord trois fois par tour, donc c’est quelque chose dont je suis sûr. Je l’aurai vu, car vous avez également une lumière orange sur le tableau de bord. Donc quand quelqu’un vous envoie un message, vous le voyez directement. C’est donc quelque chose que la Direction de course n’a pas dû envoyer. Mais bon, c’est comme ça et je ne peux rien dire. »

Quelle a été l’importance des pneus aujourd’hui, car il semble que pendant la course, vous avez eu des hauts et des bas ?

« J’ai beaucoup peiné car le pneu était très mauvais au début. Je ne sais pas pourquoi il avait beaucoup de patinage et beaucoup de manque d’adhérence. Puis, au milieu de la course, je me suis senti mieux car le pneu fonctionnait mieux. Et sur la fin, je ne pouvais pas doubler Pol. Malheureusement, je pouvais faire de meilleures sorties car il souffrait beaucoup à la remise des gaz mais son moteur est très puissant, et nous, nous peinons beaucoup, donc il était impossible de le doubler, même entre les virages deux et trois qui est l’endroit où nous doublons normalement. Donc il est difficile de dire quelque chose là-dessus, mais oui, les pneus étaient un peu plus difficiles que d’habitude. »

Le fait que Dovizioso soit derrière vous vous apporte-t-il une petite satisfaction ? Et qu’attendez-vous de Barcelone ?

« Honnêtement, je ne suis pas très concerné par le championnat en ce moment. Je sais que nous avons le même nombre de points que Maverick et que nous sommes à un point de Dovizioso, mais pour le moment je vois seulement que nous peinons beaucoup pour doubler les autres. Si vous ne gagnez pas comme Maverick aujourd’hui, il est très difficile de remporter une course. J’ai gagné mes deux courses comme ça, comme Franco et comme Maverick, mais dès que vous êtes derrière quelqu’un qui a beaucoup plus de moteur que vous, vous ne pouvez pas vraiment faire quelque chose de mieux. Je suis heureux pour Maverick car il le mérite, et nous verrons bien pour Barcelone : C’est un circuit que j’adore, mais la ligne droite fait 1 km. Donc je ne sais pas quoi penser. C’est un circuit où je suis impatient d’être car je sens que nous pouvons gérer pour y faire quelque chose de vraiment bien. Je suis très content qu’il y ait une course la semaine prochaine. »

Vous dîtes bien que vous vous attendiez à recevoir un message de la direction de course ?

« Non. Je ne dis pas que j’attendais un message. Je dis que c’est le travail des commissaires de faire que quand vous dépassez trop de fois la limite, vous devez avoir avertissement concernant les limites de la piste. À la fin, les deux dernières fois où j’ai dépassé, ma roue avant était 1 mm sur le vert, et vous ne savez même pas si vous êtes sur le vert ou pas. Honnêtement, c’est beaucoup plus facile à savoir quand vous regardez la télé que quand vous êtes sur votre moto. Si un pilote dépasse trop la limite, il doit recevoir un message d’avertissement afin qu’il soit beaucoup plus prudent. J’aurais beaucoup plus fait attention dans les derniers tours. »

Sentez-vous quand vous dépassez la limite dans le virage 16 ?

« Non ! »

Comment a fonctionné le holeshot device ?

« Ça marche bien. J’ai fait un bon départ et je suis content car nous avons progressé, et c’est quelque chose de positif. »

Quand vous étiez derrière Pol, outre le fait évident que vous manquiez de puissance, il semble que vous ayez aussi manqué de confiance pour le doubler. Quand Joan Mir l’a doublé, cela vous a-t-il procuré de la confiance pour faire de même ?

« Non ! Pol est un pilote qui freine super tard. Il peinait beaucoup avec l’arrière et j’ai vu qu’il glissait beaucoup et que sa moto bougeait beaucoup. Mais il avait beaucoup plus de puissance que nous et il prenait un peu l’avantage avant de freiner très tard. Voilà pourquoi il nous a bloqué derrière. Pour Joan, c’était la même chose : Au virage 1, il avait une bonne accélération avec le moteur Suzuki, et grâce à cette bonne accélération, il restait proche de lui, au même niveau que lui. Nous n’avons jamais vraiment eu la chance d’être aussi proche que ça. Je l’ai doublé au virage trois, ce qui est pour moi l’un des endroits les plus étranges pour dépasser, car ce n’est pas un virage pour doubler. Mais c’est la façon dont nous devons doubler. Ce n’est pas très facile. »

Désolé de revenir là-dessus, mais vous dites ne pas avoir reçu de message sur votre tableau de bord et que c’est pour cela que vous deviez parler à la direction de course ? Et comment cela se passe-t-il avec l’équipe, car ils ont dû voir le message et ils auraient dû vous l’indiquer avec le panneau ?

« Oui, c’est quelque chose que nous devons… Disons : je n’ai pas reçu de message de la direction de course, mais ce n’est pas quelque chose qui mérite de faire appel car, comme je l’ai dit, j’étais dépassé cinq fois la limite de la piste. Mais oui, peut-être que la prochaine fois je demanderai à l’équipe de mettre quelque chose sur le panneau, pour être sûr. »
« Je ne sais pas. Honnêtement, je suis très frustré car quand vous recevez un avertissement, vous faites bien plus attention, et je n’ai rien reçu donc j’ai piloté normalement. Vous savez, nous sommes tous à la limite et si vous sortez un petit peu, nous pouvons tous faire des erreurs. »

Nous sommes à la mi-saison mais la dernière partie comporte des circuits qui ne sont pas forcément favorables aux Yamaha à cause de leurs lignes droites. Comment voyez-vous cela ?

« C’est difficile à dire car l’année dernière, notre vitesse de pointe n’était pas terrible, mais nous avons quand même pu gérer pour obtenir un très bon résultat à Barcelone. Là-bas, notre rythme est bon et nous savons que nous pouvons être compétitifs. Mais au final, je ne sais pas car ici, il n’y a pas de grande ligne droite mais il y a trois lignes droites où vous passez la cinquième ou la sixième vitesse. Au final, Barcelone n’en a qu’une seule très longue et demande plus de vitesse de passage et de capacité à tourner, donc je croise les doigts pour que j’ai raison, et quoi qu’il en soit, je donnerai mon meilleur jusqu’à Portimão. Il est très difficile de penser aux autres courses, comme Aragon qui sera l’une des plus difficiles, mais je suis très impatient d’y être.»

Classement du Grand Prix d’Émilie-Romagne MotoGP :

Crédit classement et photo : MotoGP.com

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