pub

En ce dimanche 20 septembre, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis Misano au terme du Grand Prix d’Émilie-Romagne.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si la première partie est traduite de l’anglais (vouvoiement).


Johann Zarco : « C’est une expérience de plus. Tout gérer et réagir sur la moto est encore difficile, car je sens que ça ne vient pas encore. J’avais également fait un choix différent avec ce pneu arrière dur. Clairement, c’était un choix partagé avec l’équipe car pendant le weekend, le tendre et le médium, n’avaient vraiment pas été terribles à de nombreuses reprises. J’ai donc… Nous avons donc décidé de prendre le dur pour avoir une chance d’avoir un avantage lors de la deuxième partie de la course. Au final, cet avantage ne s’est pas produit, et moi, je n’ai pas été assez rapide pour passer sous les 1’33. Pour le moment, c’est ma limite, mais clairement, je sens que je suis très proche de faire de bonnes choses et nous espérons pouvoir franchir ce pas pour nous sentir bien à Barcelone. Je ne sais pas à quel point le pneu ne nous a pas aidé durant la course, puisque j’étais le seul à l’avoir utilisé, mais clairement ce n’était pas que dû au pneu : Il y avait aussi cette bonne façon de bien piloter la moto qui vient peu à peu, mais qui est restée difficile sur cette piste. C’était comme à Jerez, avec des virages serrés, et je dois toujours mieux contrôler cela. »

Après ce qu’il a fait lors des deux dernières courses, Francesco Bagnaia devient-il une référence de laquelle vous pouvez apprendre ?

« Clairement ! Et je suis heureux que Pecco a été très rapide car cela confirme le sentiment que la moto possède un très grand potentiel si nous pouvons bien la contrôler. Et c’est même encore mieux car nous voyons que même quand Ducati peine, il y en a au moins une qui marche bien, ce qui signifie qu’il peut toujours y avoir une Ducati sur le podium à chaque course. Et c’est très important. Je regarde bien ses datas et c’est très intéressant car nous pouvons voir qu’il a trouvé la bonne direction. Donc oui, il était la référence ce weekend car il a fait un grand pas en avant. »

Quel est votre objectif pour Barcelone ?

« Mon souhait est d’être sur le podium. Quand je sens que les choses sont très proches, comme maintenant, je crois vraiment qu’un bon pas en avant peut me mener sur le podium. J’ai cette sorte de lumière en moi, mais après, si je suis plus raisonnable, mon objectif serait d’être dans le top 10, et pas à 20 secondes du vainqueur, car je n’aime pas être aussi loin. Ce n’est pas bon. Donc oui l’objectif est dans le top 10, comme je devrais l’être, et si le pas en avant est bon, alors pourquoi pas sur le podium. Parce que, nous avons également pu le voir avec Rins qui a connu des problèmes ce week-end, alors que nous savons que c’est un garçon qui peut gagner. Tous ces éléments me font croire en un très bon potentiel. »

Avec trois courses consécutives, aurez-vous le temps de rentrer chez vous avant Barcelone ?

« J’habite dans le sud de la France, donc clairement oui. La chance que la maison soit sur le chemin et je m’arrêterai chez moi ce soir. »

Nous avons vu beaucoup de chutes aujourd’hui. À quoi attribuez-vous cela : Les conditions de piste, le vent, les pneus ?

« Je dirais que c’est dû au fait de rouler sous les 1’33. Comme on l’a vu déjà hier, on a eu plus de chutes car on a dû descendre dans les petits 1’31 lors des qualifications, et maintenant, ce rythme de course sous les 1’33 a beaucoup élevé le niveau. Je crois que les chutes sont dues à ce rythme. C’est difficile d’attribuer ça aux conditions de piste, même si on a eu quelques gouttes de pluie pendant les Moto2, car celles-ci ont fait une belle course pendant 10 tours. Je pense donc que la piste n’était pas si mauvaise, et que c’est plus parce que le monde était vraiment chaud. Il y a eu des contacts dans le groupe et tout le monde était chaud. »

Peux-tu nous raconter ta course, en français, par ce que c’est quand même mieux que la semaine dernière ?

« Si je regarde les papiers, j’arrive trois secondes devant mon temps de la semaine dernière. Donc oui. Il y a toujours du positif à prendre. Moi j’ai trouvé intéressant le pneu hard arrière, parce que je n’avais rien à perdre et pas beaucoup non plus à gagner. C’était tout bénef pour de l’expérience. Je suis content qu’on ait fait ce choix là, pour voir les sensations en course et les difficultés. Mais je garderai toujours un petit point d’interrogation sur ce pneu Hard arrière puisque j’ai été le seul à l’utiliser. Et étant bien sensible sur le train arrière, peut-être que finalement j’en ai bien souffert. Mais malgré ça, les chronos sont restés constants sur un petit 33. Malheureusement, ils ne sont pas passés en dessous de 33, ce qui m’aurait permis de rester avec les 10 premiers. Et même, en comptant les chutes, j’aurais peut-être pu être pas trop loin de Dovi, et devant Petrucci. Parce qu’à un moment, j’ai eu pas mal d’aisance derrière lui mais pas assez pour le doubler. Puis, quand il restait sept tours, il a réussi à faire un écart et moi j’ai commencé à souffrir un peu plus. »

Tu parlais de Rins, et on a vraiment l’impression que cette année, ça se joue sur des détails. Il faut vraiment que toutes les choses soient alignées pour pouvoir faire de bonnes performances : C’est ça que tu espères pour la fin de saison ?

« Je l’espère et je le sens comme ça, parce qu’on a progressé pendant ces 15 jours. La piste était quand même très difficile : Ça reste une piste ultra serrée avec beaucoup de bosses, et ça, ça nous a fait un peu galérer. Mais je trouve que les évolutions que l’on a eues en réglages sont intéressantes. C’est dur de dire qu’elles nous ont permis de passer un step, puisqu’on ne l’a pas prouvé en course. Mais ce weekend, les deux fois où je chute, je repars et j’améliore mes chronos. Je sens que ça vient. Il ne faut pas perdre le courage et la volonté, et bien sûr je ne les perds pas. Avec l’exemple de Rins, qui est quelqu’un capable de gagner, si tu n’as pas le feeling, tu galères. Pour moi, je sens que le feeling n’est pas encore là, mais c’est ça qui me motive car je me dis que quand je vais le trouver, ça peut me rendre très fort. Et c’est également confirmé par Bagnaia, car lui a le feeling, et on voit que la Ducati est prête à gagner. C’est ça qui m’encourage encore plus ! »

Classement du Grand Prix d’Émilie-Romagne MotoGP :

Crédit classement : MotoGP.com

Tous les articles sur les Pilotes : Johann Zarco

Tous les articles sur les Teams : Avintia Racing