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Ce vendredi 17 septembre 2021, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le Misano World Circuit Marco Simoncelli, au terme de la première journée du Gran Premio Octo di San Marino e della Riviera di Rimini.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui figure maintenant à la 4e place du championnat mais a mené la FP2 sur le mouillé.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).

 


Johann Zarco : « Une bonne journée ! Ce matin, j’ai bien démarré la séance. Il a été important de s’entraîner avec la Panigale ici après Silverstone, car c’est une piste très technique et j’ai immédiatement eu de bonnes références. Nous étions tous très proches et j’ai été content de faire aussi partie du jeu. C’était donc important. J’ai eu un peu de douleur au bras sur le sec, ce qui est logique car il s’agit d’une petite piste et également une piste où il y a davantage de virages à droite. Durant l’après-midi, avec la pluie, c’était également très bien car j’ai eu un bien meilleur feeling qu’à Spielberg, la dernière fois où nous avons roulé sur le mouillé. C’était bien d’avoir un feeling correct et d’avoir toujours été dans les positions de tête. Et dans ce genre de conditions, le bras ne souffre pas du tout car vous ne faites pas les mêmes efforts sur la moto. C’est pourquoi je suis satisfait et c’est bien de mener une séance à nouveau : Cela vous rappelle aussi pourquoi vous êtes là, et c’est très important. J’ai donc passé une bonne journée et je suis content de ça. »

Vous dîtes que rouler à Misano avec la Panigale a été utile. Souvent, les pilotes disent que rouler avec une moto de série n’est pas très utile. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi cela l’a été pour vous ?

« Il y a sans doute des circuits où une moto de série ne vous aide pas beaucoup, peut-être comme à Barcelone qui est un très grand circuit et où vous ne pouvez pas utiliser beaucoup la moto, mais ici à Misano la piste est plus petite et il y a des virages serrés. J’ai également vu de bonnes choses dans la façon dont Bagnaia utilise la Panigale et je pense que vous vous habituez à la piste, car celle-ci est plus petite mais vous pouvez beaucoup attaquer. Le cerveau doit s’y habituer et j’ai immédiatement ressenti ça. Je pense que j’ai au moins économiser 20 minutes dans la séance, et comme nous avons eu de la pluie, c’était bien, car j’ai pu immédiatement rouler avec un rythme correct. »

Pensez-vous que le fait que les pilotes Ducati viennent souvent rouler à Misano explique en partie la domination d’aujourd’hui ?

« Je pense que oui ! Ils ont la possibilité de rouler ici avec les Panigale, et d’y rouler plutôt vite, et d’autre part, Ducati a fait de nombreux tests ici, donc la vitesse de la moto est toujours à un très haut niveau. C’est aussi une raison pour laquelle nous pouvons rapidement nous adapter et être rapides. »

Pourquoi, selon vous, vous avez eu un bien meilleur feeling ici qu’en Autriche ?

« C’est simplement à cause de la piste. Peut-être que la piste à une meilleure adhérence qu’à Spielberg. À Spielberg, quand vous avez un gros freinage bien droit, il est difficile de sentir la moto, et nous savons qu’à Spielberg si vous poussez un peu plus vous chutez en passant directement de la position droite au sol. Cela n’aide pas avoir un bon feeling alors qu’ici à Misano, vous n’avez pas de longs freinages droits, donc vous pouvez toujours contrôler la moto et mieux sentir le pneu. »

Votre débriefing se déroule pendant la commission de sécurité. Pourquoi ?

« Je ne m’abstiens pas à chaque fois d’aller à la commission de sécurité. J’y vais quand je trouve que c’est nécessaire. J’ai vraiment confiance dans les pilotes qui s’y rendent car ils parlent bien à la commission de sécurité. Parfois c’est bien d’y aller pour prendre connaissance de quelques informations. Peut-être que c’était bien d’y aller aujourd’hui mais l’horaire était à 17h45 puis ils l’ont mis à 17 heures. J’aurais aimé entendre l’opinion des autres pilotes au sujet du mouillé, car on a eu énormément d’eau sur la piste, même s’il était possible de rouler puisque l’on n’a pas connu trop de chutes et que les chronos étaient plutôt rapides. Mais c’est toujours bizarre de voir autant d’eau car vous vous demandez si vous pouvez y aller ou pas. Peut-être qu’à cause de ça, j’aurais pu aller à la commission de sécurité, mais je n’y vais pas toujours car je dois rester concentré sur d’autres choses. Je préfère laisser les commentaires au sujet de la piste aux autres pilotes qui sont peut-être plus à l’aise sur leur moto et qui peuvent donc davantage se concentrer sur la commission de sécurité qui fait de bonnes choses. C’est pourquoi je ne suis pas toujours là. »

Le fait que tu n’as pas eu de douleur à l’avant-bras aujourd’hui que te rassure pour ce weekend ?

« Si la course est sous la pluie, cela sera un bonus pour moi, en tout cas si c’est mouillé et qu’on a les pneus pluie, parce que l’intensité sur la moto est moindre, donc ça permet de rouler et de ne pas avoir de douleur, donc d’avoir plus de concentration et de lucidité sur tout le reste. Mais même sur le sec, le fait de bien avoir cerné le problème et d’avoir la solution mercredi prochain, ça permet d’être mieux dans sa tête et de savoir où je vais. Rien que ça, même si la douleur vient, ça aide à forcer davantage dessus en se disant « allez, on y met un dernier coup et de toute façon on a la solution, donc on serre une dernière fois les dents ». C’est pour ça : Dans les deux conditions j’ai des chances de faire quelque chose de bien ce weekend. J’espère bien faire mais c’est clair que sous la pluie, on l’a vu cet après-midi, l’adaptation est plus facile. »

Cet après-midi, tu as semblé vraiment à l’aise. Si les conditions sont les mêmes dimanche, peux-tu viser la victoire ?

« J’espère ! C’est vrai que si on prend cette séance et qu’ensuite ça commence à sécher sur la fin, en général ce sont des conditions où j’arrive à être le plus à l’aise. Il y avait quand même encore beaucoup d’eau à la fin sur la piste. En début de session, avec beaucoup d’eau, j’améliorais mes chronos mais je voyais que ça améliorait devant, et je pense que je restais dans les trois ou quatre premiers. Ça, c’était déjà rassurant de voir que même en étant prudent et en prenant mes marques, j’arrivais à être dans le coup. Parce que parfois, comme à Spielberg, j’essayais de prendre mes marques un peu de la même manière mais j’étais à deux secondes des chronos. Parfois, deux secondes sur le mouillé ça ne te met pas 17e, ça te met peut-être 10e ou 11e, mais tu sais que tu es à deux secondes des meilleurs, ou du meilleur. Là, je faisais partie des meilleurs donc ça, ça t’aide déjà à te relâcher. Et après, avec moins d’eau, c’était la fin de séance donc tu essaies un peu plus pour toujours te donner plus de feeling, et quand ça passe ça fait de beaux chronos ! »

Tu n’as vraiment aucun problème de bras sur le mouillé ? Au bout de combien de tours la douleur arrive-t-elle sur le sec ?

« Non, aucun problème, parce que, je le répète, les forces sont moindres et tu peux d’un seul coup beaucoup mieux gérer la moto. Sur le sec, si je suis vraiment bien, je pense que la quinzaine de tours je l’ai. Là, vu que c’était la découverte de la piste et qu’il fallait tout faire vite, ça c’est passé à peu près au bout de 10 tours. À mon avis, normalement, je dois pouvoir au moins tenir jusqu’à la mi-course, et si je trouve ensuite l’aisance, même avec la douleur je dois garder ma vitesse. C’est ça que j’espère sur le sec. »

Résultats FP1/FP2 du Grand Prix de Saint-Marin MotoGP :

Crédit classement : MotoGP.com

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