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Via le site officiel MotoGP.com, nous avons assisté samedi à la conférence MotoGP post-qualifications du Grand Prix de Saint-Marin qui a réuni Maverick Viñales, Franco Morbidelli, Fabio Quartararo, Sam Lowes et Ai Ogura.

Comme à notre habitude, nous reportons ici l’intégralité des propos de Fabio Quartararo, sans la moindre mise en forme.


Fabio, on sait que vous ne vouliez pas être la troisième Yamaha la plus rapide. Ce n’était pas votre plan, mais heureusement, la première ligne était le plus important pour vous aujourd’hui…

Fabio Quartararo : « Oui ! Comme l’année dernière. Je me suis senti très bien en FP3 mais c’était la qualification l’année dernière était exactement la même chose : Pas de sensations avec l’avant. Et sur ce genre de circuit, avec les virages rapides, si vous n’avez pas le bon feeling, vous ne pouvez pas vraiment attaquer. Mais je suis très heureux car pouvoir quand même obtenir la première ligne était le plus important. L’année dernière, nous avons également fini à la même position, et le rythme est très bon : Je me sens beaucoup mieux que l’année dernière en ce qui concerne le rythme. C’est très positif parce que nous sommes rapides avec le pneu dur et le médium. Il sera difficile de choisir car j’ai un bon feeling avec le dur, mais aussi avec le médium. Nous verrons ce que seront les températures demain mais les deux options sont très bonnes pour la course. »

C’est une grande chance pour tous les pilotes Yamaha de ramener de gros points au championnat…

« Vous savez, je pense qu’après les trois mauvaises courses que nous avons eues en Autriche et à Brno, quand j’ai vu les quatre Yamaha en tête, même si je n’étais pas le plus rapide, j’étais très content pour Yamaha : Finalement, la moto a le potentiel pour se battre à nouveau pour la victoire. Oui, pour moi il était très important de voir la moto en tête et de retrouver le feeling. Nous savions que Misano allait être mieux car le circuit convient mieux aux Yamaha qu’en Autriche. Oui, je suis très impatient d’être à demain car je me sens bien en course. »

À quel point Valentino Rossi vous a-t-il impressionné ce matin ?

« C’est peut-être à cause de son casque spécial, je ne sais pas (rires). C’était très impressionnant ! Nous savons que la VR46 Academy vient ici à Misano assez souvent, mais avec la R1 ou la R6 c’est complètement différent de la M1, donc… »
« Il est toujours impressionnant quand il est en tête, comme en FP3 à Silverstone l’année dernière, et ici cette année à Misano. Je suis donc très impressionné par lui et il a montré qu’il voulait vraiment continuer l’année prochaine. Oui, j’ai été heureux de le voir en tête ! »

Nous avons quatre Yamaha, deux Ducati, deux Suzuki, deux Ducati et deux KTM : avez-vous une explication à ces regroupements ?

« C’est comme en Autriche. Si vous regardez le résultat de la deuxième course, c’était KTM, Ducati, Suzuki… Cela dépend sur quel circuit on pilote et si notre moto est meilleure ou pas. Ce n’est pas quelque chose de très clair, mais quand vous arrivez de trois courses où vous avez été lent pour une raison quelconque et que vous arrivez sur une piste où vous avez vraiment le potentiel de gagner, chacun des quatre pilotes Yamaha attaque à la limite pour être là et ressentir que nous avons le potentiel pour gagner. Je pense donc qu’une des explications est que nous avons tous souffert durant ces courses, et que nous arrivons sur un circuit où nous nous sentons bien sur la moto et où nous prenons finalement du plaisir. »

La victoire se jouera-t-elle entre la Yamaha ou pensez-vous qu’il y aura d’autres adversaires ?

« Si je ne me trompe pas, je pense que Jack est cinquième, donc avec la fusée qu’il a au départ , il sera là à coup sûr au premier virage. Nous savons qu’il prend toujours de très bons départs et il sera important de ne pas perdre trop de temps. Mais il semble que les Yamaha aient un peu plus de rythme que les autres. Peut-être que Rins est également très rapide, mais pour moi ce sera une bagarre entre Yamaha si tout le monde arrive indemne à la mi-course car je pense nous avons un peu plus de rythme sur la fin. »

Tous les pneus arrière ont été utilisés en FP4 : Pensez-vous qu’ils le seront également durant la course ?

« Oui. Pour moi, je pense que le pneu tendre à l’avant est trop tendre, mais le médium et le dur sont possibles, comme à l’arrière. Donc nous verrons bien, mais oui. J’ai vu quelques pilotes avec le pneu tendre avant, et ça fonctionnait très bien aussi. Nous verrons ! C’est assez amusant de voir ces choix différents pour la course de demain, et espérons voir beaucoup de pilotes avec des gommes différentes pour que ça fasse une course amusante. »

Est-il très important de prendre un avantage ici avant des circuits qui vous seront moins favorables ?

« Je pense que oui car si vous regardez les Ducati, OK elles ne sont pas au mieux ici à Misano mais il semble qu’elles sont plus régulières que nous. En Autriche, nous avons beaucoup peiné, et ici toutes les Yamaha sont dans le top cinq : Nous avons plus de hauts et de bas alors que les Ducati sont un peu plus régulières. Donc bien sûr, nous devons être aussi hauts que possible dans le classement demain et à Misano 2. Puis il y a Barcelone et Le Mans où toutes les motos fonctionnent très bien. Donc oui, à chaque instant, si vous avez la possibilité de gagner ou de faire un podium, vous devez y aller. »

Stefan Bradl a testé hier un système de communication. Qu’en pensez-vous ?

« C’est déjà difficile de piloter sans que quelqu’un vous parle, donc je peux imaginer à quel point ce serait difficile de parler en pilotant. Je pense que quelque chose de très important est que quand l’équipe vous envoie une information sur le tableau de bord, cela concerne le prochain secteur. Comme ça, vous avez au moins une vingtaine de secondes même si certains secteurs sont courts. Donc pour moi, il faudrait des messages plus clairs au tableau de bord, par exemple s’il y a une moto au milieu du virage. Vous devez envoyer des messages clairs. Pour la radio, nous verrons : On ne peut pas savoir sans l’avoir essayé. Mais bien sûr, Dorna doit travailler pour envoyer des messages plus clairs : Pas si quelqu’un vous suit mais seulement s’il y a un vrai danger sur la piste. Ils doivent alors “moto 1 au milieu” ou quelque chose comme ça. Nous verrons ce que Stefan pense au sujet de la radio. »

Vous travaillez beaucoup avec vos ingénieurs, vos techniciens, et beaucoup de monde, mais l’essence de la course n’est-elle pas quand vous êtes seul sur votre moto ? Alors pourquoi faudrait-il une radio ?

« Je pense que, quand vous êtes en course, tout le travail a été fait vendredi et samedi. La course n’est pas aussi longue qu’en Formule 1 où il y a parfois 60 ou 70 tours. Au final, vous faites votre travail et vous savez que vous ne devez pas passer par la pitlane pour changer vos pneus. Durant les essais, vous travaillez beaucoup pour savoir quand il faut changer de cartographie et toutes ces choses. Donc pour moi, parler pendant la course n’est pas terrible, sauf pour la sécurité bien sûr, s’il y a par exemple un drapeau rouge. Mais c’est difficile, car, imaginez qu’ils vous parlent au milieu du virage et que ça vous dérange… »
« Ce n’est pas facile ! Ce sera bien de découvrir ça mardi et je suis curieux car c’est quelque chose de vraiment nouveau, donc on peut pas savoir si ça va vraiment nous déranger : Je n’ai jamais eu quelqu’un qui me parlait dans le casque quand je pilotais ! Nous verrons… »

Avec Ducati qui peine ici, pensez-vous que Misano sera un point clé du championnat ?

« Je pense que pour le moment, nous devons seulement penser à faire de notre mieux. Ce n’est pas comme s’il ne restait que deux ou trois courses et que vous devez penser au championnat : Pour moi, actuellement, la meilleure façon de penser au championnat est de gagner demain ou de finir sur le podium. Donc pour moi, il s’agit seulement de prendre du plaisir, et essayer de faire de notre mieux demain. Nous savons que les Ducati peinent davantage que nous, car nous ne peinons pas beaucoup (rires), mais nous devons marquer le plus de points possibles car viennent ensuite Barcelone et Le Mans où je pense que c’est 50/50 pour Yamaha et Ducati. Mais après, à Aragón, la ligne droite est vraiment très longue… »
« Nous verrons, mais si nous avons le potentiel de gagner, nous le ferons, et c’est la même chose pour le podium. »

Les Yamaha ont-elles un avantage par rapport aux autres sur les bosses ?

« Je n’ai pas piloté d’autres motos que les Yamaha, donc nous ne savons pas si nous avons un avantage. Mais ce que j’ai vu, c’est que notre moto fonctionne bien et je me sens bien sur les bosses. Nous verrons bien mais selon moi nous ne pouvons pas vraiment dire que nous avons un avantage sur les bosses. Sur le circuit, peut-être, car nous savons que nous étions très rapides l’année dernière. Mais peut-être pas sur les bosses. Si je me souviens bien, Dovi a gagné à Silverstone il y a deux ou trois ans alors que c’était très bosselé. Nous ne pouvons pas dire si nous avons un avantage ou pas, mais nous pouvons dire que notre moto fonctionne très bien. »

Classement Q2 Grand Prix Lenovo de Saint-Marin et de la Riviera de Rimini MotoGP à Misano :

Classement Q1 Grand Prix Lenovo de Saint-Marin et de la Riviera de Rimini MotoGP à Misano :

Crédit classements : MotoGP.com

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