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Le directeur sportif de LCR Honda est revenu, comme après chaque Grand Prix, sur les principaux thèmes du week-end pour Motociclismo.


L’évènement du week-end en Aragon a bien entendu été la superbe victoire de Marc Márquez qui, selon le directeur sportif du team LCR Honda, Óscar Haro, est presque impossible à battre : « Nous sommes devant un pilote qui est en train de marquer l’histoire. A l’heure actuelle, je ne crois pas que quelqu’un puisse faire de l’ombre à Marc Márquez. L’unique façon de le battre est de s’échapper dès la première minute de course et de créer un écart, comme Dovi l’a fait à Misano ou Jorge au Mugello. Lorsqu’on lui laisse la possibilité de nous rattraper, il le fait. »

Haro dévoile également la clé, selon lui, de ce succès : « Nous avions décidé d’utiliser le pneu dur et lui aussi, mais au dernier moment il a changé pour le tendre. Il a fait le bon choix, car le pneu dur de Pedrosa et des autres pilotes a terminé très usé. C’est aussi grâce à ce changement de pneu de dernière minute qu’il a pu faire une telle course. S’il avait gardé le dur, Dovi se serait échappé et Marc n’aurait pas pu le rattraper. » Une stratégie d’avant course qui a donc payé.

Bien évidemment, le Grand Prix s’est conclu par une polémique lancée par Jorge Lorenzo suite à sa chute dans le premier virage. Le Majorquin a en effet rendu Márquez responsable de son high side, ce qui a créé quelques tensions entre les futurs coéquipiers 2019. De quoi relancer le débat sur la rapidité d’adaptation de Lorenzo à la Honda l’an prochain afin de se battre à armes égales avec le numéro 93 : « Jorge va avoir un peu de mal car il va arriver chez Honda à un moment où la moto est particulière. Elle a été développée par Marc, puisque c’est lui qui gagne, et c’est vraiment une moto qui est beaucoup plus compliquée qu’à l’époque où Marc est arrivé, puisqu’elle était alors développée par Dani Pedrosa, donc plus normale. Des pilotes comme Dovizioso ou Hayden avait également roulé avec elle. A présent elle est plus critique. A l’heure actuelle, le travail de Cal Crutchlow pour Honda est de chercher d’autres voies de développement que celle mise au point par Márquez. »

A présent, le plateau MotoGP va prendre la direction de la Thaïlande, un nouveau Grand Prix qui ne devrait pas changer la hiérarchie des forces : « Lors du test en Thaïlande, les Honda et les Ducati avaient été proches, mais c’était en février et les motos ont évolué du point de vue de l’électronique. Je pense néanmoins que les écarts restent faibles et que la différence se fera avec les pilotes. Clairement, celui qui fait la différence, c’est Marc Márquez. »

Enfin, le directeur sportif a commenté cette longue tournée d’Outre-Mer qui attend le paddock : « Nous entrons dans la partie la moins agréable du Championnat. Cinq semaines à voyager avec beaucoup d’évènements, énormément d’heures dans les aéroports. On est également loin de notre famille, mais il faut le faire. La Malaisie, la Thaïlande et le Japon représentent un marché super important pour les constructeurs. Cela ne se voit pas forcément mais nous sommes un outil marketing pour eux et donc pendant cinq semaines nous n’arrêtons pas et dormons très peu. A notre retour, nous manquons énormément de sommeil et sommes complètement perturbés par le décalage horaire. Chaque semaine, au moment où nous commençons à nous habituer, il faut changer de pays. Nous passons de la chaleur de la Thaïlande au Japon où il fait froid, puis à l’Australie où il fait très froid et nous terminons par la Malaisie où il fait très chaud. C’est un rythme à tenir. »

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