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Il reste trois Grands Prix, du moins en théorie, puisque tout peut être chamboulé par la pandémie. Mais pour Ducati, c’est déjà l’heure des comptes. La fin de campagne est douloureuse pour les troupes de Borgo Panigale. L’ambiance s’est dégradée dans le box entre des pilotes qui n’ont plus de compte à rendre à personne puisque sur le départ vers des horizons différents. Il faut pourtant expliquer l’échec d’une course au titre pour la quatrième année consécutive, mais cette fois sans Marc Marquez en lice… Paolo Ciabatti livre la version choisie. Et elle colle à celle de Dovizioso à la crédibilité pourtant mise en doute : cette saison a bien été une histoire à la gomme…

Comment expliquer le difficilement explicable. Ducati, avec Dovizioso, a été vice-champion du monde face au monument Marc Marquez sur la Honda. Ce dernier hors-jeu, la logique aurait voulu que la couronne tombe enfin dans l’escarcelle des Italiens. Au lieu de ça, c’est un faux pas. Le directeur sportif explique, en jetant sur un autre nom que celui de sa marque la responsabilité de l’échec…

« Nos pilotes, tous, se plaignent d’un manque d’adhérence tant à l’avant qu’à l’arrière qui ne leur donne pas confiance dans les virages » commence Paolo Ciabatti. « En risquant beaucoup, ils parviennent, comme Zarco, à faire un bon tour, mais ensuite dans le suivant, ils perdent. Ils ont tous le même problème, même Bagnaia. C’est dû aux pneus et à l’asphalte ».

« C’est le facteur pneu qui influence ce championnat du monde » insiste l’Italien sur GPOne. Oui mais Johann Zarco ? « Johann Zarco a la moto de 2019, mais avec les dernières mises à jour majeures, telles que le système d’abaissement. Il les méritait avec les résultats, il les a depuis deux courses. Mais je n’ai pas une interprétation plus claire des problèmes. N’ayant pas confiance à l’avant, nos gars ont du mal à rouler plus vite. Les écarts ne sont pas énormes mais le vrai problème est qu’ils doivent remonter ».

Ciabatti fait aussi un autre constat : « les longues lignes droites, avec notre moteur, ont été une aide. Si vous regardez les vitesses de pointe maintenant, nous sommes toujours parmi les meilleurs, mais il n’y a pas d’écart aussi important qu’auparavant ».

« C’est une variable dont on se serait bien passé »

Quant à l’arrivée de ce nouveau pneu arrière, l’Italien se montre incisif : « c’est une question que vous devriez poser au représentant de Michelin Piero Taramasso. Ils ont sûrement apporté un pneu arrière qui, sur le papier a plus d’adhérence que le précédent, mais avec une construction, une carcasse différente et nous avons eu du mal à adapter la moto et les pilotes ont dû changer de style de pilotage ».

« Il est clair que du point de vue d’un constructeur et d’un pilote qui ont été là ces trois dernières années pour essayer d’inquiéter Marquez, on serait bien passé d’une autre variable » regrette Ciabatti qui ne peut occulter que les pneus sont les mêmes pour tout le monde… « Les références de 2019, et même celles du dimanche précédent ne sont pas utiles. Nous nous améliorons, mais d’autres s’améliorent ».

Un discours pratiquement identique à un Andrea Dovizioso avec qui aucun accord n’a été trouvé pour un renouvellement du bail. Et il avait donné l’alerte dès l’intersaison du monde d’avant en découvrant les nouveaux pneus Michelin… Ducati avait donc, a priori, le temps de comprendre et de s’adapter.

Source : GPone.com

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