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En ce dimanche 25 octobre, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Motorland Aragón au terme de la dernière journée du Grand Prix de Teruel.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si la première partie est traduite de l’anglais (vouvoiement).


Fabio Quartararo : « Je ne suis pas vraiment heureux car le matin, lors du warm up, nous avons trouvé quelque chose qui était très positif. On se sentait rapide, mais j’ai tout perdu lors de la course. J’ai peiné avec l’avant. Ce n’était pas vraiment facile et je suis heureux de quitter Aragón parce que ça fait deux semaines que l’on peine tous les jours et je pense que l’on doit maintenant vraiment se concentrer sur Valence. Je pense que… Je ne pense pas, je suis sûr que Valence est une meilleure piste pour nous, avec moins de dégradation des pneus. Je pense que nous y serons rapides et réguliers, pas comme ici. »

Quel a été le problème ? Avez-vous pris le mauvais pneu ?

« Non, le pneu était OK ! Franco a gagné et a fait une course fantastique en médium/médium avec la Yamaha. Le choix des pneus était donc le bon. »

Vous dîtes que le choix était le bon parce que cela a fonctionné pour Franco, mais il est parti en première ligne avec personne devant, ce qui n’était pas le cas pour vous…

« Le problème, c’est que quand j’étais derrière, je voulais ouvrir (les gaz) pour faire exactement ce que j’ai fait en FP4, c’est-à-dire des 1’48.4 et 1’48.5. Mais dès que j’ouvrais (les gaz), je perdais l’adhérence de façon très agressive. Et oui, c’est pour cela que je ne suis pas très heureux, car le matin j’étais très heureux des changements que nous avions faits, mais dès que nous avons commencé la course, au premier tour, pas de feeling, pas d’adhérence, pas de motricité. Oui, c’est très étrange. Je n’ai aucune idée du pourquoi, mais c’est étrange. »

Ce n’est pas la première fois où vous êtes très rapide aux essais mais où les pneus fonctionnent moins en course. Pensez-vous qu’à cet égard la Yamaha ne vous facilite pas la tâche dans la bataille pour le titre ?

« (Soupir) C’est très difficile à dire car Franco a été très régulier. Même lors de la première course, il a été très régulier, et depuis, il a progressé. Nous avons également progressé entre la première et la deuxième course, mais c’était très mince. Nous n’avons pas de régularité ! Maverick a également été très rapide lors de la première course : Il était en mesure de gagner avant de terminer quatrième, et il termine à une demi-seconde devant moi. C’est difficile à comprendre, mais quand il y a des doubles courses, à part pour Franco qui a beaucoup progressé aujourd’hui, pour nous, nous sommes perdus ! »

C’est vrai qu’à part Jerez, quand il y a deux courses consécutives sur le même circuit, cela paraît difficile. Est-ce pour cela que vous avez déclaré être inquiet hier ?

« Oui, c’était la même inquiétude, mais ce matin j’étais beaucoup moins inquiet car nous avions trouvé quelque chose qui était bien mieux. J’ai terminé la séance avec 25 tours sur le pneu en tournant en 1’49.5, 1’49.4. J’étais plutôt confiant, mais le feeling que j’ai eu en course était complètement différent. C’était très étrange, je n’avais pas d’adhérence, et c’est pour ça que ça paraît très étrange, mais il semble que, quand il y a des doubles courses, nous peinons davantage car tout le monde fait un grand pas en avant alors que nous sommes juste bloqués. Nous ne progressons pas. Tout le monde progresse, et à part ici, on dirait qu’après la FP1 et la FP2, la moto est déjà faite ! Quand nous avons un bon feeling, c’est comme à Barcelone : Nous avons roulé en FP1 avec déjà le rythme que nous avons eu en course. Voilà pourquoi nous ne pouvons pas réellement progresser, mais je ne sais pas exactement pourquoi. »

Avez-vous vérifié la température des pneus après la course ?

« Je n’ai pas vraiment vérifié la pression du pneu mais il semble que c’était OK, car je suis resté faire un meeting avec le team et ils ne m’ont rien dit à ce sujet, donc je pense que c’était OK. »

Pensez-vous que cela puisse venir d’une différence de style de pilotage, alors qu’avec Franco vous avez des styles globalement similaires ?

« Oui, cela vient bien sûr du style de pilotage, car nous avons plus ou moins la même moto et nous sommes partis avec les mêmes gommes. C’est donc assurément une question de style de pilotage, mais il a vraiment très bien roulé donc nous devons voir pourquoi nous avons été si lents en course. »

Que pouvez-vous retirer de positif en vue de Valence ?

« Le positif, c’est que nous n’avons pas fait la même course que la semaine dernière (sourires). C’est le positif que nous pouvons retirer. Nous sommes 14 points derrière. OK, c’est beaucoup mais il reste trois courses à faire. Nous avons une double course à Valence et l’année dernière le feeling avait été très bon avec cette moto. J’ai de très bonnes sensations et je pense que nous pourrons emmener ce feeling à Portimao, car c’était mon circuit favori dans le passé et je suis très impatient de découvrir le feeling que nous y avons avec une MotoGP. Donc oui, je suis très impatient d’être à Valence car c’est une piste qui a été meilleure pour moi l’année dernière et où nous avons été très rapides avec le nouveau pneu. La dégradation du pneu est bonne, car on dirait que je peine davantage que tout le monde quand on a beaucoup de dégradation du pneu. Donc oui, je suis très heureux d’aller sur une piste que j’aime et où je ne souffrirai pas plus que les autres à cause de la dégradation du pneu. Vivement que je sois là-bas et que j’essaie la moto ! »

Pensez-vous que le championnat sera finalement décidé par les pneus ?

« Oui, pour moi les pneus décident beaucoup cette année. Sur certains circuits, vous avez un très bon feeling, sur certains circuits vous avez un très mauvais feeling. Donc oui, ça dépend du pilote et de son style de pilotage, mais pour sûr je n’ai pas eu un bon feeling avec les pneus lors de cette course. Mais l’année dernière, à Valence, nous avons essayé ces pneus lors du test, et j’ai eu un très bon feeling. Je pense donc que nous pouvons faire quelque chose de très bien et je pense nous allons arriver d’une humeur différente car, maintenant, je suis OK car je ressens qu’Aragón est derrière nous. Nous arriverons à Valence de très bonne humeur car je sais que cette piste est très bonne pour nous. »

Peux-tu nous dresser le bilan global de ces deux courses en Aragón que tu pressentais compliquées pour toi ? As-tu réussi à limiter la casse, en particulier par rapport à certains pilotes comme Dovizioso ?

« Je pensais vraiment que Dovi allait faire mieux sur ce circuit, parce que les Ducati étaient vraiment là l’année dernière. Après, on a eu un problème sur la première course, qui nous a coûté très cher, et j’ai fait de mon mieux pour la deuxième course. Je ne me suis pas senti bien durant les deux weekends où on a été là, donc on ne va pas dire que c’est catastrophique, mais ce n’est pas très très bien non plus. On va dire que c’est potable mais je repars d’ici pas très content mais au final je suis motivé pour Valence car j’ai vraiment hâte d’être là-bas pour voir le potentiel de notre moto. »

Le fait que ton coéquipier gagne aujourd’hui, est-ce pour toi une déception dans le sens où avec quasiment la même moto tu aurais pu faire quasiment la même chose, ou est-ce positif en te disant que tu as de la marge et que quand les problèmes de moto seront réglés tu pourras faire la même chose ?

« D’un côté, je suis content, de l’autre je ne suis pas content. Je suis content parce qu’il le mérite, il a fait un très bon travail et il enlève aussi des points à Mir, mais voilà : On a une moto qui est vraiment similaire et on n’a rien trouvé pendant deux semaines. C’est ça qui est un peu énervant. Donc il va vraiment falloir être concentré à Valence, même si c’est deux courses. Au test, je me suis bien senti. Avec le nouveau pneu, on allait très vite, pas vraiment sur un tour, et c’est ça qui est positif, mais on était très rapide avec un pneu qui avait 10/15/20 tours. Je suis donc vraiment content de cet aspect là. Les chronos, je les avais faits avec la moto de l’année dernière mais je sais que cette année on peut faire quelque chose de très bien avec cette moto là-bas. »

Est-ce que tu penses que le fait d’avoir des doubles courses fausse un peu le championnat ?

« Les doubles courses, ça n’a jamais vraiment été une très bonne chose pour moi, à part Jerez. »

Classement du Grand Prix de Teruel MotoGP:

Crédit classement : MotoGP.com

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