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Paolo Ciabatti est un directeur sportif Ducati qui se réjouit d’avoir encore un de ses pilotes jouer le tire mondial, à quatre Grands Prix de la fin de cette saison MotoGP. Il s’agit, en l’occurrence de Pecco Bagnaia. Cependant, à l’écouter, on se rend compte que cette récompense serait la cerise sur un gâteau déjà prêt à servir aux dirigeants de Borgo Panigale, qui devront plus sûrement se délecter de sa saveur distillée par les couronnes prises chez les constructeurs et parmi les équipes. Cela étant dit, il reste quatre courses et en course, comme l’Italien le dit, tout peut arriver…

48 points, c’est la distance qui sépare l’officiel Ducati Pecco Bagnaia de son homologue de chez Yamaha Fabio Quartararo leader du championnat des pilotes. L’Italien, sur la moto compatriote, a quatre courses pour combler l’écart. Ce qui fait peu, surtout face à un adversaire qui compte à lui seul autant de podiums, soit neuf, que les deux représentants de l’usine de Borgo Panigale rassemblés. Sans compter le fait qu’il s’est montré à 13 reprises sur la première ligne de la grille de départ, en 14 occasions possibles…

Ensuite, les faux pas du Français sont rares et aussi exceptionnellement de son fait. Alors ? Alors Paolo Ciabatti évalue ainsi les opportunités pour ses couleurs, face à celles de celui qui est le seul à mettre la Yamaha à ce niveau de compétitivité : « nous sommes là où nous en sommes. Nous essayons d’être devant, de gagner des courses. C’est la seule chose que nous pouvons faire », a déclaré le directeur sportif de Ducati sur Speedweek. « Ensuite, nous verrons ce qui se passe. Fabio a une avance confortable qui est de 48 points avec quatre courses encore à faire. Mais tout peut arriver en course. Nous devons continuer d’essayer. Nous avons prouvé que nous pouvons désormais être compétitifs sur n’importe quelle piste ».

« Nous attendons maintenant avec impatience le Grand Prix d’Austin », a ajouté l’Italien. « Habituellement, le Circuit des Amériques est le royaume de Señor Marquez. Il y a toujours gagné depuis 2013, à l’exception de 2019. Mais l’Aragon était aussi la piste à domicile de Marc, et nous l’avons battu là-bas il y a deux semaines. Nous avons un concept clair, nous voulons gagner et mettre Fabio sous pression. Néanmoins, remporter le titre sera difficile. Mais ce n’est pas impossible ».

Certes, mais on semble tout de même se résigner au vu de ce qui suit et qui ressemble déjà fort à un bilan : « chez Ducati, nous avons eu du mal au deuxième Grand Prix d’Autriche, puis à Silverstone » précise ainsi Paolo Ciabatti. « Nous aurions pu faire beaucoup mieux là-bas, mais nous n’avions aucune adhérence sur la roue arrière avec les pneus tendres. Il ne sert à rien de s’en plaindre et de regretter quelque chose. Nous regardons vers l’avenir et apprécions ce que nous pouvons accomplir dès maintenant ». Mais l’Italien avoue : « si nous obtenons un championnat du monde des pilotes, ce sera une grosse surprise ».

Il se ressaisit ensuite : « en revanche, nous menons au championnat des constructeurs, ce qui est également très important. Nous sommes également proches de la Coupe du monde par équipe. Le championnat des pilotes est bien sûr le championnat le plus important. Mais le championnat du monde constructeurs est aussi très important ».

Paolo Ciabatti

Paolo Ciabatti : “Fabio Quartararo a été incroyablement fort toute la saison”

Le bonheur de Ducati est d’avoir enfin une moto polyvalente. Mais il a aussi fait paradoxalement son malheur. Ainsi, il y a d’abord eu Johann Zarco qui a extrêmement bien commencé la saison avec deux deuxièmes places, puis Jack Miller a attiré l’attention avec deux victoires au Mans et à Jerez, tandis que Bagnaia est maintenant le grand espoir. A ceux-là, il faut ajouter Jorge Martin avec ses deux pole positions et trois podiums en tant que rookie, dont une victoire à Spielberg-1 le 8 août. Bastianini est aussi monté sur son podium à Misano. Seul Marini ne réussit pas avec la Desmosedici…

Chez Yamaha, en revanche, tous les autres pilotes en dehors de Quartararo sont loin du compte. Et la meilleure chance actuelle de Ducati, soit Bagnaia a eu un peu de mal avec la première moitié de saison, ce qui a conduit à un important déficit de points.

« Pecco a fait une erreur de freinage lors de la deuxième course à Doha, sinon il aurait pu se battre pour le podium là-bas », se souvient Ciabatti. « Il a décroché une fantastique pole position à Portimão, mais le temps a été annulé à cause d’un drapeau jaune que personne n’a vu. Néanmoins, Pecco est arrivé deuxième. S’il avait pu partir de la pole position, la course aurait pu être une autre histoire. Puis vint le Mugello. Pecco menait là-bas, mais il était sous le choc après l’incident tragique avec Jason Dupasquier et a perdu le contrôle de la moto. Là aussi, un podium a été perdu, comme à Spielberg-2 et Silverstone. On pourrait donc être plus proche de Fabio ».

Il termine : « mais je ne cache pas que Fabio a été incroyablement fort toute la saison. Il mérite la tête actuelle du championnat. Je ne me souviens pas qu’il n’est jamais été compétitif sur aucune piste. Sauf s’il pleut, ce n’est pas son terrain de prédilection. Mais il a eu une saison fantastique jusqu’à présent ». Une saison où il reste quatre courses, dont celle de ce week-end à Austin.

Francesco Bagnaia, Jack Miller, Fabio Quartararo, Ducati Lenovo Team, Gran Premio Octo di San Marino e della Riviera di Rimini

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