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En ce dimanche 27 juin 2021, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit d’Assen, à l’issue du Grand Prix des Pays-Bas qu’il a conclu en 4e position après une course solide et un contact avec Álex Rins.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui occupe toujours la deuxième place du championnat, 34 points derrière Fabio Quartararo.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme (vouvoiement pour les questions en anglais et tutoiement pour les questions en français).

Aujourd’hui, nous publions ses propos traduits de l’anglais.


Johann Zarco : « Bon, heureux ! Une belle quatrième place et également une belle course. J’ai été heureux de sentir que je pouvais avoir la vitesse. Mais clairement, pour avoir la vitesse il fallait aussi des compensations et il y a eu un moment dans la course où je me suis dit “Comment puis-je finir comme ça ?”, parce que je donnais beaucoup. Mais j’ai pu trouver encore plus de confiance, et je pense vraiment que plus je pousse dans cette direction, plus cette confiance deviendra naturelle, comme automatique, dès le vendredi. Et si je peux la voir dès le vendredi, je serais bien plus fort et prêt à courir, avant tout contre Fabio qui a fait une très belle course.
C’était bien que Pecco essaie de le bloquer un peu en le doublant et en essayant de se battre avec lui. Mais clairement, après, quand Fabio a pu mener la course il s’est échappé pour gagner. Cette sorte de marge, je ne l’ai pas encore.
Nous devons dire qu’ici, ce n’était pas le meilleur circuit pour nous et c’est pourquoi avoir une belle position après un week-end difficile me procure le sourire. J’aurais même pu penser au podium, et j’ai essayé, mais Mir a bien roulé et j’ai aussi fait une sorte de grosse glissade dans le virage 15 au dernier tour. Cela ne m’a pas procuré l’opportunité d’attaquer Joan Mir dans la dernière chicane.
Je perds quelques points sur Fabio mais je prends quelques points sur mes poursuivants au championnat et j’espère revenir encore plus fort pour la deuxième moitié pour être un vrai prétendant au titre. »

Où était-ce le plus dur physiquement ?

« Ce qui a été difficile dans cette course ? Finalement, les changements de direction. C’est assez dur mais j’ai pu voir que c’était difficile pour quasiment tout le monde. Le contrôle du glissement dans les virages, quand l’accélération est importante et que durant celle-ci vous devez encore piloter la moto, à ce moment je dépensais beaucoup d’énergie, simplement pour tenir la moto. Nous glissions beaucoup et pour contrôler le glissement et le mouvement de la moto, je devais beaucoup forcer. Le problème ici, c’est qu’il n’y a pas beaucoup d’endroits pour essayer de vous relaxer, et c’est pourquoi c’était de plus en plus dur au fil des 26 tours. »

En début d’année, vous attendiez-vous à être à cette position au championnat ?

« Les attentes sont plus hautes que ce que je pouvais annoncer en début de saison, mais une fois que vous êtes là, vous devez saisir cette opportunité. Je dirais que mon objectif final est de me battre pour le titre et d’essayer d’être champion en MotoGP. Si tout doit arriver maintenant, je dois être malin et m’en emparer. C’est donc mieux que ce que je disais, mais je ne peux pas me stresser parce que c’est mieux : Je dois simplement profiter de ce moment. Je suis donc vraiment heureux, et si je pense simplement au titre je pourrai être déçu de perdre des points sur Fabio, mais si je pense aussi au championnat je suis heureux d’avoir gagné des points sur les pilotes qui sont juste derrière au classement. C’est donc une bonne opération, une fois de plus ! »

Vous avez déjà piloté beaucoup de MotoGP. Pensez-vous qu’il est plus difficile maintenant de passer d’une marque à l’autre ?

« Depuis mes débuts en MotoGP, je sens que… Ce n’est pas un combat mais vous devez donner beaucoup beaucoup d’énergie pour emmener n’importe quelle moto à son meilleur niveau. Le pire moment été avec la KTM, car je donnais toute cette énergie pour finir 19e, 18e ou 16e, et c’est pourquoi j’ai renoncé et que j’ai dit “ne me payez pas pour faire ce genre de choses”. Mais l’énergie reste la même. Avec les Yamaha, aujourd’hui ils ont été très forts, mais de la façon dont je pilotais la Yamaha il y a quatre ans, je n’aurais pas été aussi rapide que Fabio l’a été ce weekend, et tous les weekends. Il a la grande confiance que je sens venir avec la Ducati, et je suis très heureux que la Ducati m’apporte cette confiance pas à pas. J’aurais aimé l’obtenir plus vite mais je sens que ça vient, ça met juste un peu longtemps, mais j’essaie de résister car quand ça viendra je crois vraiment que je me battrai avec Fabio dès le vendredi en haut du classement à chaque séance. C’est l’objectif pour être fort. »

S’agit-il plus d’adapter la moto à vous-même ou votre style de pilotage à la moto ?

« Avec la Yamaha, je pouvais piloter comme je voulais et la moto s’adaptait très bien. Avec la KTM, la Honda et la Ducati, je dois faire un gros travail sur moi-même pour m’adapter car ma façon de piloter, même sur la Ducati, ne fonctionne pas. Donc cela change mais il semble que j’ai des choses très profondes en moi qui subsistent. Peu à peu, ça ne s’efface pas mais je gagne en confiance sur de nouvelles choses. »

Avez-vous parlé avec Rins après la course, car il a eu des mots très durs sur vous ?

« Non, je ne lui ai pas parlé et je ne savais pas qu’il était déçu. C’est vrai que nous avons eu un contact mais ce n’était pas dans un virage facile et à ce moment de la course je voulais rester avec le groupe de tête. Le virage 9 et le 10, c’était mon point fort : J’ai même essayé de doubler Viñales à cet endroit mais il était un peu plus rapide et j’ai élargi. Mais avec Rins, c’est vrai que nous sommes touchés car quand vous essayez d’attaquer ici il n’est pas facile de rester à l’intérieur. Mais vraiment, j’avais le total contrôle. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, s’il est complètement sorti de la piste ou pas, mais pour moi, à ce moment, j’ai été plutôt content de le doubler et que personne ne nous double ensuite, car nous avons un peu élargi. Un garçon comme Mir aurait vraiment pu arriver rapidement, car il est également très fort pour doubler.
Donc non, je ne lui ai pas parlé, mais comme je l’ai dit, les personnes peuvent venir directement me voir si elles ont besoin de parler. C’est la façon dont je procède quand j’ai besoin de quelque chose, mais je suis sûr qu’avec Rins on peut également procéder ainsi. »

A suivre avec les propos en français…

 

Classement du Grand Prix MotoGP des Pays-Bas au TT Assen :

Crédit classement et photo : MotoGP.com

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