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Chez KTM, visiblement, lorsque les choses ne vont pas, on en parle ouvertement et franchement. Et on s’en ouvre même dans la presse. Le patron des sports Pit Beirer a fait savoir que son pilote Pol Espargaró n’avait pas donné que des satisfactions la saison passée. Une évaluation que l’Espagnol n’a pas confirmée, affirmant même qu’il n’avait rien entendu de tel. Du coup, le même Beirer lui fait une piqûre de rappel…

Certes, cet échange ne sera pas un drame entre les parties. Car il y eu le podium de la dernière course de Valence, le premier de la RC16 à ce niveau de la compétition. Heureusement d’ailleurs, car on parlerait encore de cette remontée de bretelle à Mattighofen. Rien n’aura décidément été épargné à Pol Espargaro dans une campagne 2018 où il a connu des accidents graves dont un aurait pu le laisser sur la même chaise roulante que Pit Beirer.

Mais l’empathie de ce dernier a ses limites. Sur Speedweek, il prévient en riant : « Pol ne se donne pas assez dans cette dure discipline qu’est le MotoGP. Il n’est pas d’accord avec moi ? Il ne devrait pas me contredire trop souvent. Ce n’est bon pour personne. Mais je maintiens ma critique. Si je veux être pragmatique et être performant dans ce sport, je dois regarder autour de moi et jeter un œil sur Marc Marquez en me disant : mais comment fait-il chaque week-end ? Il pilote qu’il pleuve ou non, qu’il fasse chaud ou froid, il essaie toujours de faire un avec la moto et la piste. C’est pour ça que l’on a eu de longues et nombreuses discussions avec Pol. Je pense qu’elles lui ont fait du bien et qu’elles ont contribué à sa performance à Valence ».

Il explique ainsi la métamorphose : « il y a eu une grosse différence entre la course en Aragon où nous étions en colère et celle de Valence. Il n’y a qu’à constater le nombre de tours que Pol y a fait. Il était satisfait dès le vendredi, il est resté sur la piste, il a aussi piloté avec les pneus pluie aux essais en faisant entre cinq et sept tours. Avant, il ne tournait pas assez et il voulait claquer un chrono rapidement. Il était très déçu s’il échouait. En matière d’émotions, il est comme une montagne russe. Sa réussite à Valence a été significative : rouler, rouler vite et faire plusieurs tours rapides ».

Beirer termine : « lorsque l’on joue aux cartes, c’est toujours la meilleure donne qui l’emporte. On lui a clairement dit ce que l’on attendait de lui. On a décortiqué ça. Le team manager Mike Leitner est totalement d’accord avec moi. On lui a martelé ça. Il a compris. Et c’était beau de le voir ainsi progresser lors de la dernière course avant la trêve hivernale. Car c’est sur cette performance que l’on construit aujourd’hui la future saison ».

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