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Jorge Lorenzo WSBK

Jorge Lorenzo a défrayé la chronique en faisant ce qui était sans doute au départ un compliment sincère à son père. Revenant sur sa formation à la dure que ce dernier lui a imposée dès son plus jeune âge, et qui l’a finalement amené à devenir le quintuple Champion du Monde qu’on connait, il s’est lancé dans une comparaison inattendue. Et il est vrai que lorsque l’on compare quelqu’un à Adolf Hitler, c’est rarement pour l’honorer et mettre en exergue ses qualités…

Et pourtant, pour Jorge Lorenzo, c’est le cas. Dans une interview accordée à la chaîne de télévision espagnole « Antena 3« , il a ainsi lâché : « mon père était une sorte d’Hitler, ou un entraîneur de gymnastique chinois ou russe ». Autant dire que Por Fuera a eu une belle enfance… Mais il jure que c’était la bonne méthode pour aboutir à ces cinq titres mondiaux, 68 victoires en Grand Prix et autres 152 podiums.  Il est entré dans la légende et à l’écouter, c’est grâce à son travail acharné, tandis que d’autres ont peut-être eu la tâche plus facile grâce à un talent naturel plus affirmé.

Mais qui est ce père « tape dur » ? Il se prénomme Chicho et il dirige une école de formation pour les champions en herbe, qui a tout de même vu passer des noms comme Joan Mir ou, plus récemment, Pedro Acosta.

« Il m’a fait entrer dans le monde de la moto parce que c’était sa passion », se souvient Jorge Lorenzo qui n’aurait donc pas eu le choix de son destin. « Il m’a construit une moto quand j’avais trois ans. J’ai fait ma première course un peu plus tard » se souvient-il.

Jorge Lorenzo regarde les occasions défiler ...

Jorge Lorenzo : « mon père était une sorte d’Hitler »  

Ses méthodes d’entraînement sont aussi légendaires que redoutées et feraient presque passées Alberto Puig comme un humaniste. Jorge Lorenzo le confirme, avec, donc, ces fameux mots : « il était comme un sergent instructeur. Mon père était une sorte d’Hitler, ou un entraîneur de gymnastique chinois ou russe ». Néanmoins, Jorge et Chicho ont une bonne relation aujourd’hui. Le fils sait ce qu’il doit à son père. « Il m’a donné beaucoup de valeurs qui m’ont amené là où je suis aujourd’hui. La discipline, par exemple. Il m’a appris que rien n’arrive par chance, mais seulement par le travail acharné. J’ai toujours pris cela à cœur », a déclaré Jorge Lorenzo.

Cependant, maintenant qu’il en a terminé avec la vie de pilote titulaire, Jorge Lorenzo s’affirme plus heureux : « je suis plus heureux maintenant », note-t-il. « Pendant ma vie de pilote, je réfléchissais constamment à la façon dont je pourrais m’améliorer. Je m’entraînais souvent six ou sept heures par jour ». Et pourtant, certains aspects du sport lui manquent : « ce qui me manque le plus, c’est la victoire. J’ai toujours été très ambitieux, même enfant. J’aimais plus gagner qu’être sur une moto. Pour moi, la moto n’était qu’un outil. Pas pour me déplacer dans ma vie mais pour gagner ». Enfin, il termine avec une remarque qui fait réfléchir : »mon père m’a eu à 28 ans, j’en ai déjà 34 et de temps en temps je pense à la rapidité avec laquelle le temps passe. pourtant, si j’avais un enfant, je ferais tout pour l’empêcher de devenir pilote » .

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