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Raul Fernandez

Raul Fernandez avait surpris son monde et finalement déçu beaucoup de personnes lorsque, en faisant le bilan de son année en Moto2, il avait fustigé son team Ajo pour son manque de soutien. Il sortait pourtant de huit succès acquis comme rookie, un record absolu dans la catégorie, ce qui lui avait ouvert les portes du MotoGP. Mais il avait perdu le titre face à son équipier Remy Gardner, qu’il retrouvera comme compagnon de box chez Tech3 dans la catégorie reine. Le patron finlandais ainsi visé par l’Espagnol, qui lui doit pourtant beaucoup, s’était montré philosophe et indulgent face à cette critique. Aujourd’hui, Raul Fernandez revient sur cet épisode en mettant de l’eau dans son vin…

En se laissant submerger par la déception d’un titre mondial en Moto2 raté malgré le fait d’avoir été le pilote qui a récolté le plus de victoires, Raul Fernandez s’était laissé aller à des commentaires qui l’ont vite fait passer comme un mauvais coucheur. Sur Telemadrid, il a voulu rectifier le tir en expliquant plus précisément ce qu’il avait vraiment voulu dire en parlant du manque de soutien de son team Ajo :

Le jeune espagnol commente ainsi : « ce n’est pas que l’équipe n’a pas tout donné, non, non. Ce n’est pas que les mécaniciens et tout le staff n’ont pas tout donné, non, non. Au contraire, ils ont tout donné pour y arriver. Ce dont j’avais besoin, c’est qu’avant de faire une erreur, j’avais besoin d’avoir une personne en face de moi pour me dire : ‘Hé, fais attention à ce qui peut t’arriver, fais attention à ce moment, dans ce virage sur cette piste' ».

Le problème est qu’une fois l’erreur commise, à l’intérieur du box, Raul Fernandez affirme que les divergences étaient fréquentes en raison de l’absence de point de référence : « c’était une situation un peu difficile à gérer. Chacun donnait son avis » se souvient-il. « Tout comme je pense que prendre un virage à cette vitesse va bien se passer, il y a des gens qui ne le pensent pas. Finalement, chacun comprend ce qu’il comprend. Ma vie ne va pas changer à cause de tout cela » conclut-il.

Avec cette mise au point, Raul Fernandez veut définitivement tourner cette page et se concentrer sur ce MotoGP qui s’offre maintenant à lui. Il raconte ses sentiments au guidon de la RC16 : « la première impression était incroyable parce que j’avais de la puissance et je ne pouvais pas aller à fond. Dans la ligne droite je n’étais pas capable de donner le plein gaz parce que je roulais si vite. Mais le sentiment avec les motos était bon, avoir Dani Pedrosa à mes côtés est une aide importante, une personne avec son expérience est importante. Les deux jours d’essais m’ont également permis de voir quels sont les aspects à travailler en dehors de la moto, car l’aspect physique est toujours important ».

Raul Fernandez veut faire aussi bien que Fabio Quartararo

Concrètement, chevaucher de tel missile, ça donne ça : « il y a beaucoup de différence, environ 50 km/h. Si avec la Moto2 vous pouviez atteindre 300 km/h, avec la MotoGP vous pouvez atteindre 350 km/h. Le plus impressionnant est la façon dont vous accélérez. Quiconque a déjà pris l’avion a la même sensation lorsque vous mettez les gaz. Cela vous pousse en arrière et vous jette sur le siège arrière. Le meilleur entraînement pour le MotoGP est de monter sur une moto MotoGP ».

Après avoir clarifié les choses avec Ajo, il saisit l’occasion pour aussi effacer des tablettes l’histoire des contacts avec Yamaha pour sortir du giron de la marque autrichienne… « Il est clair qu’aujourd’hui KTM est une marque qui soutient ses pilotes, qui nous soutient. Ils sont très proches, j’en suis heureux, car au bout du compte, on voit qu’ils veulent aussi gagner et être impliqués. C’est ce qui touche le plus le pilote, c’est quand vous voyez que votre environnement, la marque est impliquée, cela vous donne plus de confiance ».

Et la confiance, l’Espagnol montre qu’il l’a lorsqu’on lui demande ses ambitions pour 2022 : « il suffit de regarder Fabio Quartararo, qui a traversé les différentes catégories sans remporter de titre. Les gens ont dit qu’il était fou d’être promu en MotoGP. Et maintenant, il est champion du monde et tout le monde applaudit. En fin de compte, vous devez décider comment vous vous sentez et tout le monde autour de moi, mon équipe, KTM et moi avons décidé que nous devrions franchir le pas parce que nous pensons que c’est la bonne décision pour ma carrière et mon avenir ». En tant que Rookie, il sera confronté à Bezzecchi, Di Giannantonio, sur de redoutables Ducati, et Darryn Binder sur une Yamaha. Cependant, l’Espagnol aura d’abord à cœur d’être maître chez lui … « Mon premier objectif est de me battre avec Rémy et de montrer qui est le meilleur dans les mêmes conditions ».

Une noble ambition que les autre pilotes KTM que sont Oliveira et Brad Binder devront prendre en compte puisque Pit Beirer, le directeur sportif de la marque, a déjà signalé qu’aucune des quatre RC16 n’étaient encore assurées de son pilote pour 2023.

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