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Pour Sandro Cortese, qui court actuellement sur Yamaha en Championnat du Monde Superbike, le travail que fait Valentino Rossi au sein de sa VR46 Riders Academy est exemplaire, et un tel dispositif de formation des jeunes pilotes serait le bienvenu dans les autres pays, y compris chez lui en Allemagne.

Marcel Schrötter, Philipp Öttl et Lukas Tulovic sont les seuls représentants de son pays en Championnat du Monde Moto2 et Sandro Cortese le seul en WSBK. La présence des pilotes allemands en Championnats du Monde semble traverser une période difficile. Seuls quatre pilotes allemands participent en Moto2 et SBK. De plus, l’avenir de Philipp Öttl et Lukas Tulovic est vraiment incertain, de sorte que ces chiffres pourraient encore baisser.

Cortese, en est désolé. « De jeunes pilotes d’Espagne, d’Italie, d’Angleterre et maintenant aussi de l’Asia-Talent-Cup participent au Championnat du Monde Junior. Le vrai problème vient du fait que les jeunes apprentis d’outre-Rhin commencent à rouler très tard. Tous les talents allemands, Schrötter, Folger, Bradl, Öttl et moi, nous avons commencé avec les mini-motos, puis nous sommes allés en 125, qui était une école classique, pour réussir dans les courses de Grand Prix plus tard. »

« Si l’on veut faire de la course en tant que loisir, il suffit de commencer avec un 300 à l’âge de 14 ans et de passer ensuite à l’IDM, c’est la façon de le faire si l’on ne veut pas être professionnel, mais pour acquérir un vrai talent, il faut travailler ». « Il n’y aurait pas eu de renouvellement en Italie si Rossi ne s’était pas impliqué. A quelques exceptions près, ils viennent tous de l’équipe VR46. En Espagne, les pilotes ont l’avantage que le championnat d’Espagne est très fort. C’est dommage parce que nous avons de bons circuits en Allemagne et nous avons l’IDM » dit Cortese.

« Il ne faut pas s’attendre à avoir 30 personnes talentueuses dans un championnat. Cela prend des années, et cinq ans plus tard il pourrait y avoir trois pilotes avec une chance d’être en Championnat du Monde. Ces trois-là doivent aller au sommet du monde, mais il y a toujours des obstacles : l’un devient trop grand, l’autre perd l’appétit, puis peut-être quelqu’un d’autre se blesse, et peut-être que deux pilotes sur dix peuvent le faire à la fin. »

Ce problème est dû en partie au fait que l’intérêt des jeunes pour le motocyclisme s’est considérablement réduit en raison du manque de succès des pilotes allemands. « C’est compréhensible » dit Cortese. « C’est comme le tennis, qui se soucie du tennis en ce moment ? Il y a eu un boom du tennis allemand à l’époque de Boris Becker. C’est un cercle vicieux, s’il y a beaucoup de pilotes qui essaient, beaucoup atteindront le Championnat du Monde ». Mais malgré le titre mondial de Stefan Bradl en 2011 et de Cortese un an plus tard, il ne s’est pas passé grand-chose en Allemagne. « Je pense qu’à l’époque, l’attention était beaucoup plus grande qu’aujourd’hui. On ne voit pas beaucoup de monde s’intéresser à la Formule 1, quand je vois les chiffres baisser à la télé sur RTL, même si Vettel est deuxième ou troisième. Personne alors ne s’y intéresse en Allemagne, car seules les victoires comptent » conclut Cortese.

Photos © VR46 Riders Academy

Source : Motorsport-Total.com

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