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Si certains signes ne sont guère trompeurs, comme par exemple la rapidité avec laquelle Franco Morbidelli a pris en main la Yamaha, ou l’apparente facilité avec laquelle le Rookie Francesco Bagnaia a réussi à faire des secteurs très rapides, penser que Johann Zarco est en difficulté puisqu’il occupe la 17e place du classement général à l’issue de cette première journée de test MotoGP 2019 à Valence serait une erreur.

En effet, le pilote français, bien qu’ayant été le premier à s’élancer sur une piste comportant encore des patchs d’humidité, a pris son temps pour découvrir sa KTM RC16 sur le sec avant de voir la pluie interdire sa tentative de se repositionner plus haut dans le classement.

À l’issue d’une première journée qu’il a qualifiée lui-même de mitigée devant la presse réunie en fin de journée, Johann Zarco est donc impatient de reprendre le travail mercredi pour se rapprocher d’un Pol Espargaro pour le moment 7 dixièmes et 8 places devant lui.

Johann Zarco : « c’était un plaisir de monter sur la moto. Comme la piste n’était pas tout à fait sèche ce matin, par sécurité, nous sommes partis avec les pneus pluie, ce qui a permis de faire un premier contact vraiment tranquille. Ensuite, quand on a passé les pneus slicks, il a fallu faire des tours pour que la piste s’améliore et qu’on puisse prendre nos marques. En fin de journée, la pluie ne nous a pas vraiment permis de faire une bonne amélioration et d’être dans le coup. Il y a des bonnes choses et il y a des choses un peu moins bonnes. Il y a un grand potentiel mais les chronos ne sont pas venus facilement tout de suite. Nous avons dû changer beaucoup de choses sur la moto. Mais ça va, ce n’est pas catastrophique. C’est le premier jour et tout est très différent pour moi, que ce soit le châssis ou le moteur. C’est une moto à l’esprit complètement différent, comparé à ce que j’ai eu pendant 2 ans en MotoGP. Ce qu’il faut vraiment, c’est trouver une base car pour l’instant celle-ci n’est pas assez saine. Il a donc fallu dégrossir pas mal de choses. Ce que je ressens, c’est qu’il y a un gros potentiel à utiliser, mais avant ça, il faut une base saine pour qu’ensuite, quand on commencera à aller vite, pouvoir utiliser tout le potentiel de cette grosse équipe qui est derrière. Mon expérience de 2 ans en MotoGP est fondamentale pour bien connaître les pneus et s’habituer à la vitesse à plus de 300 km/h, mais la moto est d’une conception différente au niveau moteur et châssis, et il y a un temps d’adaptation. Même au sein de l’équipe, il y a de nouvelles personnes qui ont de nouveaux outils en main et ont besoin d’un temps pour apprendre. C’est donc en demi-teinte en ce qui concerne la position, mais il y a de beaux espoirs parce que c’est vraiment le début de tout et nous avons toutes les cartes en main pour bien faire. Pour demain, j’espère vraiment des conditions sèches pour améliorer les chronos, et si vraiment il pleut, ça restera un test très intéressant pour rouler et prendre des sensations sous la pluie. Si c’est sec, avec ce qu’on fait aujourd’hui, ça me permettra d’être sur un niveau plus élevé, et de là, pouvoir se rapprocher des premiers, petit à petit ».

Comment décrirais-tu les caractéristiques de cette moto ?

« En châssis, j’ai encore du mal à me prononcer parce que je ne roule pas assez vite et je force un peu sur les entrées de virage. Si je laisse trop aller, j’ai tendance à aller tout droit. Une fois que tu règles ça, tu te relâches sur la moto, mais là, à mon avis, c’est le vrai point faible. En moteur, c’est vraiment typique de cette sensation du V4 qui est plaisante, sur les premiers coups de gaz, entre le filet et les sorties de virage, car il donne un vrai plaisir de moto sous contrôle. C’est une bonne sensation. Après, quand ça prend des tours, c’est encore différent. Mais sur le premier filet, quand tu ne mets pas trop de gaz, c’est plus plaisant que ce que j’avais avant ».

Que penses-tu des suspensions WP et de la nouvelle fourche en carbone ?

« C’est un feeling général et je ne peux pas encore diviser entre la fourche et le châssis. C’est trop d’informations en même temps et je ne peux pas encore rentrer dans ces détails ».

Es-tu satisfait ou déçu de cette journée ?

« Je ne savais pas à quoi m’attendre. Je suis vraiment parti neutre pour absorber le maximum d’informations. Là où on est, ça ne fait pas performant mais on a aussi pris du temps avant de passer des pneus. Et quand on a été prêt à avancer, on a eu la pluie, donc il ne faut pas se référer à notre place ».

Vas-tu devoir faire évoluer ton pilotage ?

« Sans doute que cela ne pourra jamais se conduire comme une Yamaha parce que c’est une moto qui a vraiment un caractère différent. Au niveau pilotage, j’ai encore du mal à me prononcer mais il y aura peut-être une façon de jouer davantage avec la moto en sortie de virage pour que, si elle n’est pas parfaite, pouvoir réussir à bien avancer ou bien gérer une certaine motricité, alors que sur la Yamaha, si on n’était pas dans le bon truc, on ne savait plus quoi faire. Ça permettra au moins une sorte d’aisance en pilotage à l’accélération ».

Ça se passe bien avec l’équipe technique ?

« Oui ! Il y a au moins 3 nouvelles personnes qui sont fondamentales : le chef d’équipe, l’électronique, la stratégie et les suspensions. C’est ça la base. Ils m’ont dit qu’ils avaient des nouveaux outils qui avaient l’air extra. Ils ont beaucoup d’expérience mais chacun a un peu besoin de s’adapter ».

Quel est l’objectif pour le 2e jour ?

« Avant tout, rouler vite ! Après, on verra s’il y a des pièces à essayer mais c’est trop tôt pour l’instant. À mon avis, ce sera plus en février qu’on fera du vrai développement de la moto. Demain, c’est sec, l’objectif est d’être rapidement en 1’31 car les références à Valencia sont en 1’30, voire en 1’29 quand ça va très bien. Là, les premiers pilotes sont en 1’31, et c’est peut-être parce que la piste n’était pas très performante ».

Au final, quel est ton sentiment global ?

« Je suis bien ! Je suis bien. Sur le coup, tu te dis « ah, mince ! » Mais après tu raisonnes et tu te dis que c’est normal ».

Pos Pilote Team Chrono Écart 1er Écart préc. Tours
1 VIÑALES, Maverick Yamaha Factory Racing 1:31.416 33 / 39
2 MARQUEZ, Marc Repsol Honda Team 1:31.718 0.302 0.302 21 / 25
3 ROSSI, Valentino Yamaha Factory Racing 1:31.845 0.429 0.127 27 / 40
4 DOVIZIOSO, Andrea Ducati Team 1:31.846 0.430 0.001 34 / 38
5 BRADL, Stefan LCR Honda 1:32.015 0.599 0.169 45 / 51
6 MORBIDELLI, Franco Petronas Yamaha SRT 1:32.085 0.669 0.070 32 / 40
7 ESPARGARO, Aleix Aprilia Racing Team Gresini 1:32.095 0.679 0.010 35 / 37
8 PETRUCCI, Danilo Ducati Team 1:32.100 0.684 0.005 25 / 43
9 ESPARGARO, Pol Red Bull KTM Factory Racing 1:32.179 0.763 0.079 23 / 35
10 PIRRO, Michele Ducati Team 1:32.220 0.804 0.041 18 / 19
11 BAGNAIA, Francesco Alma Pramac Racing 1:32.396 0.980 0.176 37 / 38
12 RINS, Alex Team SUZUKI ECSTAR 1:32.402 0.986 0.006 30 / 32
13 NAKAGAMI, Takaaki LCR Honda IDEMITSU 1:32.539 1.123 0.137 21 / 26
14 MILLER, Jack Alma Pramac Racing 1:32.555 1.139 0.016 18 / 19
15 MIR, Joan Team SUZUKI ECSTAR 1:32.787 1.371 0.232 57 / 59
16 RABAT, Tito Reale Avintia Racing 1:32.834 1.418 0.047 28 / 36
17 ZARCO, Johann Red Bull KTM Factory Racing 1:32.835 1.419 0.001 32 / 36
18 LORENZO, Jorge Repsol Honda Team 1:32.959 1.543 0.124 28 / 30
19 IANNONE, Andrea Aprilia Racing Team Gresini 1:33.291 1.875 0.332 14 / 15
20 ABRAHAM, Karel Reale Avintia Racing 1:33.301 1.885 0.010 32 / 35
21 SMITH, Bradley Aprilia Racing Test Team 1:33.709 2.293 0.408 16 / 17
22 FOLGER, Jonas Yamaha Test Team 1:33.810 2.394 0.101 27 / 30
23 QUARTARARO, Fabio Petronas Yamaha SRT 1:33.850 2.434 0.040 35 / 38
24 SYAHRIN, Hafizh KTM Tech 3 Racing 1:34.233 2.817 0.383 19 / 20
25 OLIVEIRA, Miguel KTM Tech 3 Racing 1:35.118 3.702 0.885 21 / 33

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