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Ce week-end, la saison MotoGP devait s’ouvrir avec le Grand Prix du Qatar. Une échéance incontournable s’il en est mais qui a été annulée, soulageant un pilote qui ne savait pas s’il aurait pu l’honorer. Il s’agit d’Andrea Iannone. Il a été privé de tests d’intersaison sur la nouvelle Aprilia à cause d’un contrôle antidopage positif. Depuis, sa licence sportive est suspendue par la FIM dans l’attente d’un verdict du tribunal disciplinaire international. L’audience a eu lieu le 4 février et la décision peut prendre au plus 45 jours. Mais toutes les parties s’accordaient pour penser qu’elle devait arriver avant le meeting de Losail. C’est donc une semaine décisive qui s’ouvre pour le natif de Vasto qui risque tout de même jusqu’à 4 ans de suspension…

Andrea Iannone est toujours dans l’expectative. Depuis que le 3 novembre dernier des échantillons l’ont identifié comme positif à l’usage d’un produit dopant, il ne peut plus monter sur une MotoGP. Celui qui est surnommé Joe le Maniac a organisé sa défense pour sortir de l’ornière. Assez efficacement d’ailleurs puisque ses avocats et l’équipe Aprilia sont convaincus qu’il n’a pas utilisé de substances dopantes, mais que la positivité relevée s’explique par la viande consommée pendant la longue période vécue lors des trois épreuves asiatiques consécutives du calendrier.

Le pilote Aprilia a également subi le test capillaire pour prouver son innocence, mais il semble toujours y avoir quelque chose qui ne convainc pas pleinement ceux qui doivent juger la situation. Ces derniers ont présenté certaines photos publiées sur les réseaux sociaux par l’accusé lui-même. Sur ces clichés, on voit un sportif particulièrement musclé dans ses séances d’entrainement.

« Nous croyons en l’honnêteté des juges. Aux hypothèses de l’accusation, qui prétend que Iannone ne s’est pas dopé pour améliorer ses performances sportives, mais à des fins esthétiques, nous répondons avec des arguments de sommités, dont le Dr Alberto Salomone, et avec la négativité d’un test capillaire qui trace un profil propre d’Andrea depuis septembre, sans trace de stéroïdes. Nous demandons seulement que ces cartes soient évaluées de manière scientifique », a déclaré Antonio De Rensis, l’avocat de Iannone.

La défense a également décidé de tirer parti des photos publiées par les collègues de Iannone : Márquez, Viñales et les frères Espargaró, publient en effet souvent sur les réseaux sociaux les images qui les représentent dans le gymnase, montrant combien la formation moderne des pilotes est plus intense.

 

 

 

En outre, De Rensis a expliqué que Iannone, contrairement à l’accusation, ne mangeait pas toujours à l’hôtel Sama Sama de Kuala Lumpur : « les 28, 29, 30 octobre, il était à Singapour et à la veille du généraliste au restaurant Marini. »

« Nous ne pouvons pas imaginer que le CDI ne considère pas le test capillaire, que le Tribunal d’Appel du Sport utilise comme preuve, et que le président de Wada (l’organisme antidopage), Craig Reedie, a également déclaré qu’il créerait d’énormes opportunités de progrès en matière de lutte contre le dopage, permettant des approches alternatives pour tester les échantillons des substances interdites », a conclu De Rensis.

Reste que même si les arguments d’Andrea Iannone sont entendus, on a du mal à imaginer qu’il ne s’en sorte avec aucune sanction. Si celle-ci devait s’avérer trop lourde pour la suite de sa carrière, il ferait appel devant le TAS, ce qui équivaudrait tout autant à une mauvaise nouvelle au vu des nouveaux délais de la procédure. Aprilia ne pourrait garder un pilote absent durant la grande partie de la saison. Pour le moment, c’est Bradley Smith qui devrait assurer l’intérim, si les événements l’imposaient…

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