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En ce samedi 7 novembre, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit Ricardo Tormo à Valence au terme de la deuxième journée du Grand Prix d’Europe.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si la première partie est traduite de l’anglais (vouvoiement).


Fabio Quartararo : « Le feeling est très mauvais. Je n’ai aucun feeling sur la moto. Il semble que les deux premiers tours que l’on fait avec le pneu ne sont pas si mauvais par rapport aux autres pilotes, puis tous les pilotes progressent et sont plus rapides de deux seconde ou deux seconde et demie, et nous, nous sommes bloqués. Nous ne pouvons pas améliorer. Il est très difficile de comprendre pourquoi nous sommes si lents et, oui, je suis très déçu car l’année dernière le feeling était très bon avec la moto alors qu’aujourd’hui il est très mauvais. »

Qu’aimeriez vous demander à Yamaha pour l’année prochaine ?

« Je préfère ne pas répondre à cette question car je ne sais pas si c’est bien que je réponde (rires). Je demanderai avant toute une amélioration en vitesse de pointe, puis j’essaierai de voir. Je sais exactement ce que nous voulons améliorer mais je ne le dirai pas maintenant et je préfère le garder pour moi. »

De quelle manière la moto de cette année est-elle plus nerveuse que celle de l’an dernier ?

« De beaucoup de manières. Pour moi, la moto est complètement différente par rapport à l’année dernière et je n’ai jamais réellement trouvé que cette moto était la mienne. Même quand nous avons réalisé de très belles courses, je ne me suis jamais senti aussi bien que l’année dernière, avec les mêmes sensations. Nous devons donc comprendre pourquoi, et nous avons évidemment commencé à le faire dès le début, mais il y a quelque chose qui nous manque pour nous sentir à l’aise. »

Quel est de façon réaliste votre potentiel pour demain ? Et pensez-vous que cela puisse être un point clé pour votre saison ?

« Honnêtement, ma position est que je n’ai vraiment rien à perdre demain. Mon objectif est de remporter le championnat et si je ne prends pas de gros risques demain, ce sera terminé. Je vais faire de mon mieux et si je dois être très agressif demain, je le serai. Et si je chute ou quelque chose comme ça, ce sera pour une bonne raison.Je veux juste faire du mieux possible et j’espère faire un très bon warm up car ce sera très important. Oui, faire une bonne course demain est très important pour nous. »

Hier, vous vous êtes fait une grosse chaleur dans les dernières minutes de la FP1. Et ce matin, en FP3, vous avez connu quelque chose de similaire. Le problème vient-il de l’adhérence du pneu arrière ou de votre position sur la moto ?

« En tant que pilote sur la moto, je crois que j’ai tout essayé ! Toutes les manières de freiner, toutes les manières d’incliner la moto… Et le feeling est toujours le même : On perd toujours l’avant, on perd toujours l’arrière. Je glisse et je flotte tout le temps. Pour moi, il est très difficile de comprendre ce genre de sensations car l’année dernière sur le mouillé, à chaque séance, j’étais dans le top 10 ! Cette année, j’ai toujours été dans le top cinq sur le mouillé, mais en partant de la fin. Il est très difficile de comprendre pourquoi et je suis vraiment frustré car je sais que si je ne suis pas très très bon pilote sur le mouillé, je ne suis pas non plus un désastre comme actuellement. »

Pas de confiance ?

« Zéro confiance ! L’année dernière, je me souviens de plusieurs séances où j’étais vraiment impressionné de la façon dont je gérais le pneu et dont j’inclinais la moto. Mais cette année, on dirait que c’est la première fois que je monte sur la moto et que je roule sur le mouillé. Tout bouge. Ce n’est pas simplement que je n’ai pas confiance : Quand j’attaque plus, j’évite la chute à chaque fois ! C’est étrange. »

La première Yamaha est neuvième, ce qui est sans doute le pire week-end pour Yamaha cette année. Selon vous, quel est le problème ?

« Nous avons vu Maverick qui était deuxième dans la FP3 en 40.7. Il était rapide. À coup sûr, il y a eu quelques problèmes en qualification et a peiné ce matin, comme moi bien sûr. Donc oui, il semble que la Yamaha ne soient pas à leur meilleur niveau mais je me rappelle que l’année dernière Maverick s’était qualifié premier en Australie et que nous étions tous dans le top 10. C’est la seule séance dont je me rappelle vraiment le résultat car nous étions tous là alors que maintenant, nous ne sommes pas aussi rapides. Je dirais même que pour ma part, je suis lent. Mais je fais de mon mieux et ce n’est pas comme si je n’essayais pas. J’essaie du mieux possible car nous sommes à un moment qui est très important pour moi. J’attaque à la limite mais il se passe quelque chose chaque fois. »

Si la course se déroule sur le sec demain, le manque de temps de réglages est-il un problème pour vous ?

« Je pense que le manque de temps de réglages est OK, car tout le monde partira avec les réglages de base. Nous verrons bien comment ça se passera. Je pense que ce sera bien car il est clair que je n’ai rien à perdre. Bien sûr, nous aurons un peu de pression car nous partons loin mais je n’ai rien à perdre. »

Sur le mouillé, plus il y a d’eau, plus il semble que ce soit mieux pour vous…

« Sur le mouillé, il semble que plus on a d’eau sur la piste, meilleures sont les sensations. Ce n’est pas une grosse différence mais le feeling est meilleur. Quand ça commence à sécher, en deux tours le pneu est détruit. En qualifications, après trois tours, le pneu était à 100°. Nous ne trouvons pas le feeling pour attaquer tour après tour. Normalement, vous commencez par un tour, puis à chaque fois vous améliorer, vous améliorez, vous améliorez. Non ! Deux tours et c’est fini. »

D’une façon générale, avec cette moto, pensez-vous que vous êtes suffisamment préparé et fort pour remporter le championnat ?

« Je suis suffisamment fort puisque quand nous avons tout sous contrôle, je suis rapide. Nous peinons beaucoup plus que l’année dernière mais je suis suffisamment fort pour me battre pour le championnat. Si ce n’était pas le cas, je n’aurais pas gagné trois courses cette année et fait d’autres bonnes courses. »

Que vous disent Diego Gubellini et Wilco Zeelenberg quand vous leur dites que le feeling n’est pas là ?

« Ils regardent les données des autres Yamaha pour les comparer avec les miennes. J’ai essayé de faire exactement pareil en FP4 et c’était petit peu mieux mais je n’ai toujours aucun feeling, je manque de chuter tout le temps et j’ai beaucoup de mouvements sur la moto. Oui, pour moi, c’est comme si je roulais pour la première fois sur le mouillé, vous ne savez pas ce qui va se passer à chaque fois que vous forcez un peu plus. Vous perdez l’avant, vous perdez l’arrière, et vous avez beaucoup de moments de flottement. Nous allons essayer de regarder ce qui est le plus important pour demain mais il semble que cela sera sec, donc je suis complètement concentré là-dessus. Je vais essayer de faire des premiers tours très agressifs, ce qui sera important. Puis nous verrons, mais je suis dans un état d’esprit où je n’ai rien à perdre. Bien sûr, il y a un peu de pression, mais avec cette course je peux décider de la position où nous finirons le championnat. »

Vous donnent-ils des conseils ?

«Pas vraiment des conseils, mais ils essaient simplement de m’aider en me faisant essayer des choses. Ils essaient de m’aider et je pense que c’est le plus important de toujours vouloir le meilleur pour les pilotes. Mais tout ce que nous essayons est exactement la même chose, et c’est mauvais. »

Classement Qualification 2 du Grand Prix d’Europe MotoGP à Valence :

Classement Qualification 1 du Grand Prix d’Europe MotoGP à Valence :

Crédit classements : MotoGP.com

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