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Ce samedi 13 novembre 2021, Valentino Rossi a répondu aux questions des journalistes depuis le Circuit Ricardo Tormo à Cheste (Valence), au terme de la deuxième journée du Grand Prix de la Communauté Valencienne.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote italien, auteur du dixième temps des qualifications ce samedi. Le numéro 46 a réalisé une excellente journée en parvenant à se qualifier directement pour la Q2 dès les FP3, avant à nouveau de réintégrer le top 10 à la fin des qualifications. Une bonne rampe de lancement pour viser un résultat à la hauteur de sa carrière demain, lors de son ultime course en MotoGP.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Valentino Rossi sans la moindre mise en forme.


 

Vale, ce fut une très bonne journée pour vous, avec une qualification directe en Q2 suivie d’une place dans le top 10 sur la grille. Quels sont vos sentiments à l’issue de la journée ?

« Pour l’équipe et pour moi ce fut un très bon samedi. Cela a été positif dès les FP3 car j’avais alors bien amélioré mes sensations sur la moto, avec les pneus et les réglages. Ce n’était pas si mal et cela m’a permis de figurer d’emblée dans le top 10. »

« Cela a changé pas mal de choses. Par la suite les FP4 se sont également bien déroulés, car j’ai pu essayer différents pneus, et ensuite lors des qualifications j’ai été capable de progresser encore sur mon meilleur temps. »

« Cela me permet donc de partir demain depuis le top 10, tout en n’étant pas si loin de la Yamaha la mieux placée. C’est bien sûr quelque chose de très bien pour moi ainsi que pour l’équipe dans le cadre de ma dernière course. C’est très important pour moi d’essayer de faire un bon weekend et d’obtenir un bon résultat. »

« Je ne suis pas si loin de la Yamaha la mieux placée sur la grille »

 

Pecco Bagnaia vous a bien aidé durant les qualifications. Est-ce que vous vous étiez mis d’accord avant la séance ou est-ce que cela s’est décidé en piste ?

« Pecco m’a bien aidé lors des qualifications et j’en suis très content. Je ne peux pas dire que nous avions échafaudé un plan. J’ai démarré derrière lui et il m’a vu. Il a alors continué d’attaquer et je le remercie car il m’a permis d’améliorer mes temps au tour. »

« Pecco m’a permis d’améliorer mes temps au tour »

 

 

Avez-vous pris une décision quant aux pneus pour demain ?

« J’espère que demain nous allons avoir une bonne météo comme ce fut le cas aujourd’hui, et je pense que le pneu medium sera le plus adéquat. »

Danilo Petrucci a récemment expliqué que vos problèmes de compétitivité ces deux dernières saisons étaient liés aux nouvelles enveloppes fournies par Michelin, qui ont tendance à être un peu plus tendre et ne conviennent pas forcément à votre style de pilotage, votre masse, etc… En définitive c’est très difficile pour vous de réussir à tirer le maximum de performance de ces pneus. Êtes-vous d’accord avec Danilo sur le fait que le pneu arrière notamment ne convient pas à votre style de pilotage qui est assez agressif ?

« Les pneus ont beaucoup évolué ces deux dernières saisons. J’aime bien quand le pneu arrière fournit un bon soutien, et pour cette raison j’étais très à l’aise avec les Bridgestone, alors que par la suite j’ai rencontré bien plus de difficultés avec les Michelin car ces derniers sont beaucoup plus tendres. »

« Ces deux dernières saisons Michelin a franchi un nouveau cap avec des gommes procurant un plus haut niveau de grip tout en étant aussi plus tendres. Cela nous a contraint à changer les réglages de la moto ainsi que mon style de pilotage, ce qui n’a franchement pas été facile. »

« Je dois dire aussi que Danilo et moi sommes probablement les plus grands sur la grille, et même si je suis un peu plus mince, je dois peser sans doute plus que la moyenne des pilotes, ce qui n’est pas fantastique pour les pneus Michelin. Mais c’est le MotoGP, c’est le jeu. C’est aussi difficile arrivé à un certain âge de changer votre pilotage, votre façon d’utiliser les gaz. Je suis donc d’accord avec ce qu’avance Danilo. »

« C’est difficile à un certain âge de changer de style de pilotage »

 

 

Vous n’avez pas participé à la première séance d’essais libres hier. Pensez-vous que cela vous a permis d’économiser de l’énergie pour aujourd’hui ?

« Non, je ne le pense pas. Je me suis beaucoup entraîné lors de la seconde partie de la saison, et j’ai pu finir celle-ci en bonne forme. Lors des dernières manches je me suis vraiment bien senti physiquement. Par exemple à Austin les conditions de course étaient très difficiles car il faisait très chaud, mais c’était le cas pour tout le monde et je n’en ai pas plus souffert qu’un autre. »

« Je pense que les conditions mixtes hier s’approchaient de celles que nous avons rencontrées à Misano. Dans ces conditions mixtes où il faut attaquer en pneus slicks, votre talent est mis à l’épreuve mais aussi votre courage. La question est de savoir jusqu’à quel point êtes-vous prêt à prendre des risques. »

« Je crois qu’on dit familièrement qu’il faut avoir des « couilles », car c’est très dangereux de passer entre les plaques d’humidité avec les pneus slicks, et franchement quand vous avez 40 ans c’est beaucoup plus difficile que quand vous en avez 20. »

« Quand vous avez 40 ans c’est beaucoup plus difficile que quand vous en avez 20 »

 

Aurait-il été possible de figurer encore un peu plus haut sur la grille ce samedi si Pecco n’avait pas chuté en fin de séance ?

« Non, pour moi c’était déjà terminé au moment de son accident, car pour moi le tour le plus approprié pour faire un temps avec le pneu arrière, c’est le tout premier, car dès la deuxième boucle je commence à perdre en performance. Peut-être que j’aurais pu faire un tout petit peu mieux, mais globalement je suis là où je dois être. »

 

MotoGP Valence – La grille :

Crédit Classement : Motogp.com

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