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Après deux Grands Prix sans débrief, nous revenons en force. Et pour rattraper le temps perdu, ce n’est pas un, ni deux, mais trois volets qui feront le point sur les dynamiques et enjeux à mi-saison.

Voici la deuxième partie, après l’analyse d’hier trouvable ici même.

III) Le bijou d’Aleix Espargaró

Dimanche, nous avons assisté à une performance légendaire. Aleix, principal rival de Quartararo pour le titre, a plané sur Assen en revenant de la 15e position pour finir 4e.

Incandescent, comme s’il y avait lui et les autres. Si le talent d’Aleix est trop souvent sous-estimé sur la dernière décennie, il signe sa plus belle performance en carrière, devant même sa victoire en Argentine. Son exploit n’est pas sans rappeler Márquez à Jerez en 2020, avant que ce dernier ne chute et ne compromette sa carrière.

Ceci ferait presque oublier le podium de Maverick Viñales sur l’Aprilia, confirmant l’excellente forme de la firme italienne ; d’ailleurs, la RS-GP a joué un rôle essentiel dans la prouesse d’Aleix. De mémoire, jamais un pilote n’avait été aussi à l’aise sur les phases de freinage. Tout simplement ahurissant.

La stabilité de l’Aprilia lui permettait de profiter au maximum de l’effet « catapulte » que joue le virage n°17 (Ramshoek), à quelques encablures de la ligne. Ici, Aleix s’est littéralement joué, coup sur coup, de Johann Zarco dans la courbe tout en préparant le dépassement sur Joan Mir au freinage de la dernière chicane.

C’est sur cette même stratégie que s’est basé le dépassement sur Álex Rins puis sur Jack Miller et Brad Binder dans l’ultime boucle. Outre la démonstration de pilotage, une telle vitesse et aisance dans ce secteur trahit un châssis aiguisé doté d’une stabilité remarquable. À surveiller à Silverstone, qui privilégie cette conception.

Bravo à Espargaró, qui, course après course, cimente sa légende parmi les plus grands pilotes de ces 15 dernières années.

 

Attention à Aprilia. Photo : Michelin Motorsport


IV) Merci Assen

La « cathédrale », pleine à craquer, nous a livré l’un des meilleurs weekends de l’histoire récente. En effet, les trois courses revêtirent un grand intérêt sportif et dramatique.

Si certains affirment que la MotoGP est moins intéressante en raison du nombre décroissant de dépassements, les circuits mythiques à l’image d’Assen nous rappellent à quel point nous avons des raisons d’aimer ce sport.

C’est un fait : les circuits nouvellement construits peinent à procurer ce genre d’émotions, bien qu’ils soient souvent bien conçus. Malheureusement, il faudra patienter plus d’un mois avant de retrouver Silverstone, en raison de l’absence du KymiRing au calendrier. Une telle attente est frustrante sur le moment mais permet aussi de souffler, afin d’apprécier de nouveau la deuxième moitié de saison.

Plus nous aurons de courses, plus celles-ci seront banalisées, c’est logique ; l’humain s’habitue à tout. Mais prions les dieux de la course pour retrouver des manches comme celles-ci par la suite, on en redemande !

C’est tout pour cette fois ! N’hésitez pas à nous dire en commentaires ce que vous pensez de cette analyse, qui n’est d’ailleurs pas terminée. Nous nous retrouvons demain, même heure, pour la suite et fin de cette saga post Assen.

 

Mythique. Photo : Michelin Motorsport

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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