pub

La problématique concernant les pneus avant que nous vous avons présentée en détail début janvier est plus que jamais d’actualité, puisque la période de tolérance de trois Grands Prix arrivera à échéance à Jerez de la Frontera, le 30 avril.

Pour le moment, l’armada Ducati domine toujours des coudes et des épaules, mais qu’en sera-t-il à partir de l’Andalousie, lieu où un contrôle du respect de la pression réglementaire du pneu avant est censé s’appliquer ?

Pour les retardataires, on rappelle que la pression minimale du pneu avant doit être de 1,88 bar, pour des raisons de sécurité. Mais en roulant, surtout en groupe, le pneu chauffe et la pression peut monter de 400 voire 500 grammes… Or à partir de 2,2 bars, les pilotes jugent schématiquement leur moto « inconduisible » voir « dangereuse ».

A priori, il n’y a donc pas de solution : Soit on part avec une pression réglementairement trop basse pour ne pas dépasser 2,2 bars en course, soit on respecte la réglementation et on est contraint de prendre de la marge en course, ce qui concrètement se traduit par un rythme moins rapide.

C’est pourquoi, encore à l’heure actuelle, certains teams, voire la plupart, roulent avec des pressions non-réglementaires. Mais, tout en espérant un report des contrôles devant débuter à Jerez, on ne reste pas les bras croisés et on cherche toujours à endiguer cette satanée montée en pression du pneu avant.

Chez Yamaha tout d’abord, et depuis longtemps, on remplace l’air par de l’azote, ce dernier ne se chargeant pas en humidité, un des facteurs importants de la montée en pression. Pourtant, les autres constructeurs, du moins Ducati, Honda et Aprilia, ont essayé en leur temps, et en sont revenus.

Pourquoi ?

Sur le papier, l’azote est préférable à l’air, même à celui asséché fourni par Michelin. En pratique, on ne perçoit aucune différence car azote et air sont « contaminés » par les pneus eux-mêmes.

En effet, lorsqu’on chauffe ces derniers dans les couvertures et les armoires chauffantes, ils « rendent de l’eau » au bout d’un certain temps : évaporation, condensation, et hop, on se retrouve avec de l’humidité dans la jante, que celle-ci contienne de l’air ou de l’azote.

Ce phénomène apparaît généralement au bout de 45 minutes, alors qu’on chauffe l’ensemble jante/pneu pendant une bonne heure pour arriver à la température de fonctionnement.

Les teams officiels Ducati et Honda ont donc pris la décision d’évacuer cet air « contaminé », et si possible l’eau contenue, après la chauffe et avant l’utilisation de la roue. Pour cela, il leur fallait une évacuation rapide, d’où la présence de deux valves sur la jante avant.

Dans ces conditions, oui, deux, c’est mieux qu’une !

 

Tous les articles sur les Teams : Ducati Team, Repsol Honda Team