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À mesure que la technologie progresse, les performances et la sécurité des véhicules font des bonds en avant. Bien sûr, les voitures et les motos sont plus rapides qu’ils ne l’ont jamais été, mais ils sont également plus sûrs. Une nouvelle règlementation qui doit être mis en œuvre dans l’Union Européenne vise cependant à mettre un terme à la conduite imprudente dès 2024.

L’idée d’installer des équipements obligatoires destinés à surveiller les données de conduite et à limiter la vitesse a commencé au printemps 2018, lorsque la Commission Européenne a entamé des travaux visant à introduire des équipements obligatoires et assistances avancées sur les véhicules motorisés avant de présenter un texte de loi au Parlement un an plus tard et de l’adopter durant l’hiver suivant. En mai 2021, le règlement 2019/2144 a été publié au Journal Officiel pour une entrée en vigueur en juillet 2022. La date fatidique est désormais arrivée, voici ce qui change.

Pour commencer, les nouvelles voitures devront être équipées de série d’un enregistreur de données d’événement (EDR). Il utilise la même technologie que les boîtes noires trouvées dans les avions, moins la fonction d’enregistrement vocal, du moins, espérons-le. Ce dispositif garde une trace des données de conduite telles que la vitesse, l’emplacement et même la force de freinage appliquée. Il est toutefois important de noter que ces données ne sont enregistrées qu’en cas d’accident. De plus, les données enregistrées resteront anonymes et ne seront utilisées que pour améliorer l’infrastructure et les véhicules eux-mêmes.

Ensuite, toutes les voitures devront bientôt être équipées de l’ISA, ou Intelligent Speed ​​Assist. Semblable au fonctionnement du régulateur de vitesse adaptatif traditionnel, le système ISA connaît la limite de vitesse de certaines zones et donnera une alerte sonore et visuelle au conducteur l’avertissant qu’il dépasse la limite de vitesse. Cela dit, ISA peut être désactivé, mais est conçu pour se réactiver automatiquement à chaque démarrage. Tout comme l’EDR, cependant, le décret stipule que toutes les données collectées par l’ISA seront gardées privées.

Outre l’EDR et l’ISA, d’autres caractéristiques que l’on trouve couramment sur les voitures haut de gamme seront désormais également obligatoires. Il s’agit notamment du freinage d’urgence autonome, de l’assistance au maintien de voie, des avertissements d’obstacle arrière et des avertisseurs de somnolence pour empêcher les conducteurs de s’endormir au volant. En tant que tel, il va sans dire que nous pouvons nous attendre à ce que les prix des voitures augmentent, en particulier sur le marché d’entrée de gamme, car une technologie comme celle-ci dans une voiture comme un modèle de base Renault Clio fera certainement monter les prix en flèche.

La nouvelle règlementation porte sur les voitures particulières, les utilitaires légers, les poids lourds et les bus. Pour l’heure, les deux-roues motorisés ne sont donc pas encore concernés, mais les instances européennes ont déjà fait part de leur intérêt pour introduire l’ISA sur les motos.

Tous les véhicules homologués depuis le 6 juillet doivent désormais être équipés de tous ces éléments. Les véhicules déjà homologués et commercialisés ont quant à eux un délai de deux ans pour se mettre en conformité. En effet, dès 2024, tous les véhicules neufs devront répondre à ces obligations.