pub

En arrivant aux Pays-Bas, malgré sa cinquième place en Aragon en Supersport 600, Jules Cluzel ne se laissait pas trop distancer au Championnat par le leader Andy Krummenacher. En Supersport 300, Hugo de Cancellis ouvrait brillamment sa saison en Espagne avec la deuxième place à seulement 0.058 du vainqueur Miguel Gonzalez.

Selon Thomas Gradinger (Kallio Racing Yamaha), pole position en Aragón : « Ce fut un bon week-end pour moi de bout en bout. Ma pole position a été un peu une surprise car les qualifications n’étaient pas mon point fort dans le passé, mais c’était bien de commencer la course de l’avant Pour la première fois, je me sentais bien derrière Caricasulo, mais une fois que j’ai pris la tête, c’était un peu différent : c’était mes premiers tours de course en tête dans une course WorldSSP, ce qui était plutôt cool, mais j’ai finalement fait quelques erreurs de trop en luttant. Peut-être qu’avec un peu plus d’expérience, je pourrai être plus fort à la fin de la course, mais je suis content du résultat d’aujourd’hui, ce qui compense la déception de l’abandon en Thaïlande ».

Pour Corentin Perolari, « Comment se présente la course d’Assen ce week-end ? Je pense qu’elle ne se présente plutôt pas mal. Je ne connais pas le circuit en 600, mais j’y avais roulé en 2014 en Red Bull Rookies Cup. Donc on va dire que « je sais où ça tourne. Et ce samedi, 13 avril, est le jour de mon anniversaire, donc j’espère que ça va bien se passer ».

La sixième place de Corentin Perolari en Aragón a dû réjouir son team manager Christophe Guyot (GMT94) ? « Oui, vraiment. C’est une vraie satisfaction, un grand pas en avant. Tout le travail qu’il effectue depuis le début de l’année a commencé à payer puisque ce qu’on cherche à travailler avec Corentin, c’est la constance sur la course. On a vu depuis Magny-Cours l’an dernier que grâce à son énergie et son talent, il était capable d’être avec les motos de tête pendant deux ou trois tours. Puis ensuite ça s’écroulait. Depuis l’Australie, il s’est imposé un travail où il doit économiser ses pneus, et là, il a montré une belle constance, comme en Thaïlande sur toute la durée de la course. En résultat pur, il ne fait pas mieux que l’an dernier, c’est-à-dire sixième à douze secondes des premiers, mais à l’arrivée il n’était pas fatigué. Il s’est rendu compte qu’il aurait pu donner un peu plus au début, et c’est ça qu’il va falloir maintenant apprendre à gérer. Il était content, ainsi que toute l’équipe, parce qu’on a senti une vraie différence sur la constance ».

Sandro Cortese expliquait l’importance de sa couronne mondiale obtenue l’an dernier dans la catégorie : « Pour moi personnellement, le titre de Champion du Monde Supersport était encore plus important que le titre de Moto3. Après ma période difficile en Moto2, beaucoup avaient décrit le titre de Moto3 comme un hasard. C’est pourquoi la saison 2018 a été extrêmement bonne ». Chez GRT Yamaha, Cortese a trouvé un environnement idéal en Championnat du Monde Superbike. « J’ai enfin le droit de manger à nouveau normalement ! 2018 a été vraiment difficile au niveau du régime alimentaire car il n’y avait pas de limite de poids dans la classe Supersport. Bien que je ne puisse pas manger ce que je veux, je peux en profiter et manger une assiette de pâtes. Cela donne beaucoup de qualité de vie. Je devais aussi gagner beaucoup de muscle. A la fin du mois de novembre, j’étais descendu à 61,5 kg, je pèse actuellement 68 kg ! »

Les essais libres s’avéraient favorables à Randy Krummenacher lors de la première séance d’essais libres, avec un temps de 1’38.996. Il Précédait Raffaele de Rosa, Federico Caricasulo et Lucas Mahias. Jules Cluzel était huitième, Corentin Perolari onzième et Jules Danilo vingtième.

Lors de la deuxième séance d’essais libres, les chronos ne descendaient pas vraiment. Dans les six premiers, seul Federico Caricasulo remontait sixième au général, puis deuxième derrière Randy Krummenacher.

A mi-séance, Hikari Okubo (un garçon dont il va falloir se méfier le jour où il aura une bonne moto, par exemple la Kawa Supersport 2020) passait devant en 1’38.833, encore relativement loin du record du tour de Krummenacher en 1’38.108.

Krummenacher repassait devant en 1’38.325, devant notre Lucas Mahias (1’38.706) et l’autre Kawasaki Puccetti d’Okubo. Puis Raffaele de Rosa plaçait sa MV Agusta en deuxième position devant Lucas Mahias et Jules Cluzel.

Résultats des essais libres en Supersport 600 :

Caricasulo passait deuxième derrière Krummenacher pour seulement neuf centièmes à 2 minutes de la fin. Il précédait alors Mahias, Cluzel et Okubo. De Rosa s’intercalait en quatrième position.

Classement provisoire du Championnat du Monde Supersport 600 :

En Supersport 300, Hugo de Cancellis, formé à la ZF Grand Prix School, a magnifiquement terminé sur la deuxième marche du podium à 0.05 du vainqueur Manuel Gonzalez, et Laurent Fellon déclarait récemment dans nos colonnes « Je pense que cette année Hugo peut se bagarrer devant… Et pourquoi pas remporter le titre ? Il est programmé pour être devant. Mais ce n’est que du plaisir quand on part s’entraîner tous les week-ends avec mon fils Lorenzo et lui. Et il n’y a pas que nous, les parents, qui sommes motivés, eux ils en veulent aussi ».

« Parmi tous les gamins qu’on a, Hugo de Cancellis est calme, il est posé, il est à l’écoute. L’entourage est également très important et nous y faisons très attention. Hugo est programmé depuis qu’on l’a connu tout petit. Il courait en PW chez nous, il a fait la Coupe ZFM150 qu’il a remportée. Donc c’est une logique de continuité. Il a bien passé ses examens et il en est arrivé où il en était ce week-end. En discutant avec son papa à son sujet, on était pratiquement sûr d’arriver à ce résultat ».

Ana Carrasco savourait son titre de Championne du Monde 2018 en Supersport 300 : « Gagner, c’est ce qui me motive. Honnêtement, j’adore ce sentiment quand je remporte une victoire. Je veux dire, bien sûr que j’aime piloter, mais piloter et participer à une course sont deux choses très différentes. Un week-end de course en Championnat du Monde, c’est stressant, on est sur les nerfs, il y a beaucoup de travail, et il faut toujours se donner à 100 %, quelles que soient les conditions. Tout cela mis bout à bout, ça ne vous fait pas vraiment apprécier de piloter, donc mon seul but est de gagner : Si je triomphe le dimanche, alors j’en aurai profité. C’est ma récompense pour ces jours de dur labeur ». Elle fait désormais partie de l’équipe officielle Kawasaki Provec avec Rea et Haslam. « J’ai eu de la chance d’avoir l’aide de Johnny (Rea) l’année dernière, il m’a donné quelques conseils et maintenant nous sommes pratiquement coéquipiers. Être si proche du meilleur pilote de l’histoire du WorldSBK est un énorme plus. Je ne pourrai pas avoir de meilleur mentor ! ».

A l’issue de la première journée d’essais libres, en Supersport 300, l’avantage revenait dans le Groupe B à Scott Deroue en 1’51.618 devant Victor Steeman et Borja Sanchez. Enzo de la Vega obtenait une bonne quatrième place, tandis qu’Andy Verdoïa était 7e, Mateo Pedeneau 11e, Joseph Foray 18e et Romain Dore 19e.

Dans le Groupe A, le meilleur temps des deux groupes confondus revenait à Manuel Gonzalez en 1’50.934. Il précédait Robert Schotman, suivi de Mika Perez, Jan-Ole Jahnig et Ana Carrasco. Hugo de Cancellis occupait la 7e position, Kyrian Hartmann la 21e et Steffie Naud la 25e.

Résultats des essais libres en Supersport 300 :

Groupe B :

Groupe A :

Ci-dessus : « Manugas » Manuel Gonzalez

Classement provisoire du Championnat du Monde Supersport 300 :

Vidéo : Sandro Cortese, dont il est question ci-dessus :

Photos © worldsbk.com, teams et constructeurs

Tous les articles sur les Pilotes : Corentin Perolari, Jules Cluzel, Jules Danilo, Lucas Mahias