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Lors des deux premières journées d’essais de cette semaine lundi et mardi derniers, l’équipe Bardahl Evan Bros a incontestablement frappé très fort  en dominant toutes les quatre séances avec Randy Krummenacher et Federico Caricasulo. Le GMT94 n’était pas loin avec Jules Cluzel, et Corentin Perolari.

Mais la partie n’était pas gagnée pour les R6 officielle d’Eric de Seynes car les Kawasaki, comme celle de Lucas Mahias, et les MV Agusta, comme celle de Raffaele de Rosa, semblaient dans le coup.

D’après l’un des favoris, Jules Cluzel, «. Le moteur me donne un ressenti un peu différent de celui de 2018, je pense qu’on est bien au niveau moteur. En châssis, je n’ai pas les mêmes suspensions que l’année dernière. J’étais en Öhlins, mais ce n’était pas le même matériel. Le feeling est aussi différent de ce côté-là. Sur la YZF-R6 le moteur 2019 est différent à cause de l’évolution de la réglementation*. La moto est plus rigide, plus ferme en suspensions. Ce qui nous a couté l’an passé dans mon équipe précédente fut de nous rendre à Phillip Island sans avoir effectué de roulage, cette année nous avons bouclé quatre jours d’essais à Jerez et Portimão. »

*Au niveau technique, il fallait attacher une certaine importance à l’électronique MecTronik :

*Extrait du règlement FIM 2019 : « 2.5.9.1 Electrics and electronics

  1. a) The ECU must be the FIM Supersport:6 approved ECU – the Mectronik MKE7. (FIM Supersport:6 internally licensed ECU’s compulsory in 2020).
  2. b) The software and firmware must be championship approved and listed in the approved parts list ».

« Elle permet de niveler les performances des motos, expliquait Christophe Guyot. Les clés pour gagner la course sont de trouver le bon équilibre en châssis et surtout de rechercher un rythme constant en course, difficile à obtenir en raison des pneumatiques qui souffrent beaucoup sur ce circuit ».

Selon Lucas Mahias « La Kawasaki, pour moi, a une stabilité incroyable sur les gros freinages droits. Le train avant me parait aussi vraiment bien. Je n’ai pas encore réussi à le cerner entièrement, mais j’ai vu qu’il avait de nets avantages comparé à la R6. Ce n’est pas une mauvaise moto et je pense que j’aurai du matériel pour me battre devant ». Lui aussi face à l’armada des Yamaha R6, Raffaele De Rosa (MV Agusta Reparto Corse) après avoir enregistré cinq podiums consécutifs l’an passé, essaiera de décrocher sa première victoire sur sa F3 675. À ses côtés, son équipier Federico Fuligni, transfuge du Moto2, fait ses premiers pas en WorldSSP en Australie.

Le rookie Corentin Perolari est enchanté de découvrir l’Australie dans l’équipe de Christophe Guyot. « J’aimerais commencer la saison 2019 comme j’ai fini celle de 2018, ce serait génial. Après, si j’arrive à faire des podiums ce sera fantastique pour moi. Avoir un coéquipier comme Jules Cluzel me motive pour me battre à l’avant parce qu’il a l’expérience et qu’il est super bon. En plus, des Français dans une équipe française, je ne peux pas rêver mieux. »

Grande vedette des deux jours de tests libres en début de semaine, Randy Krummenacher fait confiance en l’équipe Team Bardahl Evan Bros Yamaha. « Pour moi, il y a un objectif, je veux gagner », a déclaré Krummi. « Je suis assez fort sur la distance de la course, le seul défi pour moi est la qualification, sur laquelle nous devons travailler. Mais la Yamaha reste la meilleure moto ».

Le coéquipier de Krummi a le moral au beau fixe : « Nous avons fait du bon travail lors des tests », a commenté Federico Caricasulo. « Nous nous sommes concentrés sur l’usure des pneus, à la recherche de bonnes solutions. Nous étions parmi les plus rapides et je peux donc me considérer comme satisfait. Pour la course, je me sens bien et capable de me battre pour les premières places. Ces deux bonnes journées nous ont permis de voir venir avec optimisme le week-end de course ».

A l’occasion de la première journée d’essais libres officiels du vendredi, qualificatifs pour la Superpole, ces essais libres avaient été dominés par Rudy Krummenacher, en 1’32.777, devant Thomas Gradinger (Kallio Racing) et le coéquipier du leader coéquipier Federico Caricasulo du Bardahl Evan Bros WorldSSP Team sur Yamaha. Jules Cluzel (GMT94 Yamaha) terminait quatrième en précédant la MV Agusta de Raffaele De Rosa (MV Agusta Reparto Corse). Lucas Mahias (Kawasaki Puccetti Racing) se classait sixième devant Hikari Okubo (Kawasaki Puccetti Racing), Héctor Barberá (Team Toth by Willirace) et Corentin Perolari (GMT94 Yamaha), neuvième. Jules Danilo (CIA Landlord Insurance Honda) avait conclu la journée en 17e position. Chacun était alors prêt à disputer la Superpole dont les résultats figurent ci-dessus.

Un arrêt aux stands était décrété obligatoire, un pneu ne pouvant être utilisé plus de dix tours par sécurité. La distance de la course a été ramenée à 16 tours. Cette décision concerne les Supersport (en pneus routes) et non les Superbikes (en slicks).

La pole position pour Federico Caricasulo

Cette année, pour la première fois la Superpole accueille tous les pilotes pour une durée de 25 minutes (ce que l’on appelait, voici quelques décennies, une « séance chrono »).

Randy Krummenacher prenait rapidement la tête en 1’33.061 devant son coéquipier Federico Caricasulo à 0.02. Jules Cluzel occupait la troisième position à 0.2 du leader suisse, suivi d’Héctor Barberá à 0.5 et Hikari Okubo à 0.6.

Caricasulo réalisait un excellent chrono en 1’32.693, soit très près du record absolu de la piste en Supersport réalisé en 1’32.545 par Sam Lowes (Yamaha) en 2013. L’Italien possédait alors 0.3 d’avance sur Krummenacher et 0.6 sur Cluzel.

Les Français étaient ensuite groupés avec Lucas Mahias 10e, Jules Danilo 11e et Corentin Perolari 12e.

Dans les 10 dernières minutes, Krummenacher passait en tête en 1’32.683, soit avec un centième d’avance sur son coéquipier ! Le Suisse conservait la pole position devant Caricasulo, mais celui-ci reprenait la première place en 1’32.604, avec 0.079 d’avance sur Krummi.

Lucas Mahias revenait de la onzième à la neuvième, devant Jules Danilo douzième et Corentin Perolari quatorzième.

Résultats des qualifications en Supersport :

Chronos de référence :

Record des essais : 1’32.545 par Sam Lowes (Yamaha) en 2013

Record du tour : 1’33.072 par Sandro Cortese (Yamaha) en 2018

Photos © worldsbk.com

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