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La première journée d’essais avait été dominée par les Yamaha de Randy Krummenacher et Federico Caricasulo, coéquipiers au sein du team Bardahl Evan Bros, avec un meilleur temps de 1’33.820. Les Français étaient en embuscade avec Jules Cluzel troisième sur une R6 du GMT94, devant Lucas Mahias (Kawasaki Puccetti Racing).

Raffaele De Rosa (MV Agusta Reparto Corse)  pointait au cinquième rang, ce qui permettait à trois constructeurs différents d’être pointés parmi les cinq premiers. Corentin Perolari était au neuvième rang de la hiérarchie, à trois dixièmes de son coéquipier Cluzel. Lucas Mahias et Jules Cluzel avaient chuté sans gravité.

Selon Jules Cluzel, « Sur la YZF-R6 le moteur 2019 est différent à cause de l’évolution de la réglementation. La moto est plus rigide, plus ferme en suspensions. Mais c’est une bonne chose, car l’an dernier, je rencontrais des difficultés pour faire un tour rapide. Avec ce type de configuration, nous travaillions sur de longs runs afin d’optimiser le package en ce qui concerne l’usure des pneus. Mais globalement, ça reste un bon point, car j’ai connu l’an dernier une moto avec laquelle je manquais de quelque chose pour le tour de qualification, mais qui me permettait de faire de bonnes courses. Ce qui nous a couté l’an passé fut de nous rendre à Phillip Island sans avoir effectué de roulages, cette année nous avons bouclé quatre jours d’essais à Jerez et Portimão. »

Quelles sont les différences entre la R6 dont Jules dispose cette année et celle qu’il pilotait l’année dernière ? « Un peu tout en général, après ce sont de petites différences. Le moteur me donne un ressenti un peu différent. Je n’ai pas encore pu l’évaluer par rapport aux autres, mais je pense qu’on est bien au niveau moteur. En châssis, je n’ai pas les mêmes suspensions que l’année dernière. J’étais en Öhlins, mais ce n’était pas le même matériel. Le feeling est aussi différent de ce côté-là.

« Il y a aussi une différence au niveau du frein moteur. On est en train d’essayer de bien régler ce frein moteur, et je pense qu’il y a à mon avis du potentiel. Sincèrement, c’est là que j’estime que je vais progresser le plus par rapport à l’an passé. Donc globalement il y a pas mal de différences au niveau du ressenti par rapport à l’année dernière. Ces différences sont à mon avis positives. »

Selon Lucas Mahias « Le point fort de la Kawasaki, pour moi, ce sont vraiment les freinages. Elle a une stabilité incroyable sur les gros freinages droits. Le train avant me parait aussi vraiment bien. Je n’ai pas encore réussi à le cerner entièrement, mais j’ai vu qu’il avait de nets avantages comparé à la R6. Tout ce qui me pose problème actuellement, c’est le milieu et la sortie du virage, mais j’ai fait très peu de tours en deux jours, or il faut du temps pour comprendre comment ça fonctionne, mais il n’y a pas de gros problème. Ce n’est pas une mauvaise moto et je pense que j’aurai du matériel pour me battre devant ».

Lors de la première séance de cette deuxième journée, la météo était favorable avec une petite vingtaine de degrés et du soleil, malgré un vent assez fort. Le Suisse Rudy Krummenacher continuait sa domination sans partage en améliorant en 1’33.111 son meilleur temps de la veille, devant son coéquipier du team Evan Bros. WorldSSP Federico Caricasulo à 0.3, Jules Cluzel (GMT94) à 0.6, Lucas Mahias (Kawasaki Puccetti Racing) à 0.7 et Raffaele de Rosa (MV Agusta) à 0.8. Ces cinq pilotes se détachaient tandis que Corentin Perolari (GMT94) pointait neuvième à 1.2 et Jules Danilo seizième à 1.8. A part quelques gouttelettes de pluie éparses et deux petites chutes, seul Jules Cluzel connaissait un problème avec son transpondeur qui dépassait quelques instants les 90° (d’après les chronométreurs).

Classement de la première séance de la deuxième journée :

Corentin Perolari est enchanté de découvrir l’Australie dans l’équipe de Christophe Guyot. « Il m’a fait découvrir le Championnat du Monde Supersport, en commençant par une période d’essais. Au fil de la saison 2018, les résultats se sont améliorés parce que j’ai progressé à chaque course. Ça a plu à Christophe et je m’entends très bien avec son équipe parce qu’ils sont là pour gagner, ils sont là pour faire au mieux, et ça me plait vraiment. C’est une équipe de confiance. Ce sont des gens vraiment super qui m’aident à progresser. J’aimerais commencer la saison 2019 comme j’ai fini celle de 2018, ce serait génial. Après, si j’arrive à faire des podiums ce sera fantastique pour moi. Avoir un coéquipier comme Jules Cluzel me motive pour me battre à l’avant parce qu’il a l’expérience et qu’il est super bon. En plus, des Français dans une équipe française, je ne peux pas rêver mieux. Je vais faire du mieux que je peux et prendre du plaisir, ça c’est sûr. Et toujours travailler pour être plus fort. »

Du côté de Randy Krummenacher, la confiance régnait dans l’équipe Team Bardahl Evan Bros Yamaha depuis qu’il était apparu lors des précédents essais hivernaux que l’électronique MecTronik* requise à partir de cette année ne changerait guère la suprématie de Yamaha. « Pour moi, il y a un objectif, je veux gagner », a déclaré Krummi. « Je suis assez fort sur la distance de la course, le seul défi pour moi est la qualification, sur laquelle nous devons travailler. Avec la nouvelle électronique, Kawasaki et Honda seront plus forts » estime l’Oberlander zurichois « s’ils peuvent gérer cette électronique. Mais la Yamaha reste la meilleure moto ».

*Extrait du règlement FIM 2019 : « 2.5.9.1 Electrics and electronics

  1. a) The ECU must be the FIM Supersport:6 approved ECU – the Mectronik MKE7. (FIM Supersport:6 internally licensed ECU’s compulsory in 2020).
  2. b) The software and firmware must be championship approved and listed in the approved parts list ».

 

Dans la deuxième séance de cette dernière journée libre, seul Raffaele de Rosa avait légèrement amélioré à une demi-heure de la fin parmi les 19 premiers. Jules Cluzel progressait légèrement, tout en conservant la troisième position, en 1’33.635. Trois Yamaha précédaient alors une MV Agusta et une Kawasaki. A quelques minutes de la fin, de Rosa récupérait la troisième place en 1’33.507. Corentin Perolari progressait en cinquième position, où il s’intercalait entre Jules Cluzel et Lucas Mahias. Finalement Randy Krummenacher terminait leader devant son coéquipier Federico Caricasulo, Raffaele de Rosa, Jules Cluzel, Corentin Perolari et Lucas Mahias. Rendez-vous vendredi pour les premiers essais officiels

Résultats de la deuxième séance de la deuxième journée :

Chronos de référence :

Record des essais : 1’32.545 par Sam Lowes (Yamaha) en 2013

Record du tour : 1’33.072 par Sandro Cortese (Yamaha) en 2018

Photos © worldsbk.com / Mateusz Jagielski / PSP pour GMT94 / Puccetti Racing / Yamaha

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