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Aujourd’hui en retrait, les États-Unis étaient autrefois un vivier de talents. À l’heure actuelle, il s’agit du pays ayant produit le plus de champions du monde en catégorie reine, avec sept couronnés. Un exploit incroyable, quand l’on sait que la grande majorité de ces titres furent remportés en un court laps de temps. Aujourd’hui, classons et rendons hommages à ces légendes du sport.

Cet épisode fait suite à la quatrième partie, parue hier. La première partie, qui détaillait les critères de sélection ainsi que les mentions honorables, est trouvable ici même.


N°4 : Freddie Spencer (1961-)


Quand votre surnom signifie « rapide », c’est que vos adversaires ont du soucis à se faire. « Fast Freddie », comme tous les autres, commença son apprentissage sur terre, très jeune. Voyant les progrès et les succès du bonhomme, Honda USA le contacta pour faire partie du championnat AMA, où la firme accusait du retard.

Au début des années 1980, il devient l’un des principaux animateurs du championnat américain et se permet de vaincre les Kenny Roberts et autres Barry Sheene lors d’exhibitions. Ceci aboutit sur un contrat en mondial pour l’année 1982.

Sans surprise, le louisianais est rapide. Il remporte sa première victoire à Spa Francorchamps, et termine 3e du championnat 500cc. L’année suivante, c’est l’explosion. Spencer écrase la concurrence et glane un premier titre mondial, devenant par le fait le deuxième américain à réussir l’exploit.

Quelques blessures coupèrent court à la saison 1984, mais c’était pour mieux revenir en 1985. « Fast Freddie » réalise l’un des plus grands exploits de l’histoire en remportant le titre 250cc et 500cc. Dans les années 1980, cette tendance avait disparue, ce qui renforce d’autant plus la légende de Spencer.

Loin des couleurs Honda, Spencer n’était plus que l’ombre de lui-même chez Yamaha. Photo : Rikita

Le problème, c’est qu’une année comme ça laisse des traces. Physiquement épuisé, celui qu’on annonce comme un futur « grand » se blesse encore et encore. Au terme d’une saison folle, on ne verra plus jamais Spencer sur le podium (!), ce qui en fait un cas unique dans l’histoire. Cela nous laisse un échantillon de cinq années pour juger, 27 victoires, 39 podiums et 33 pole ainsi qu’une quatrième place dans ce top 10.


N°3 : Wayne Rainey (1960-)


Qui d’autre que Rainey. Très clairement, il y a un écart entre Rainey et les deux premiers. Pourtant, le californien n’est pas en reste niveau talent. Lui aussi fut propulsé par « King Kenny » sur la grande scène. L’école Roberts n’est pas facile, mais fait atteindre les sommets.

En quelques années seulement, le génie de Rainey se révéla aux yeux du monde. Quelqu’un qui, une fois arrivé au sommet, n’est plus jamais redescendu. Son CV est simple : Une année en 250cc pour apprendre (1984), une arrivée tonitruante en 500cc avec une première victoire à la clé (1988), une deuxième année entrée dans les annales terminée à la deuxième place, puis trois titres de champion du monde consécutifs, de 1990 à 1992.

Roberts, son mentor, ne pouvait être plus fier. Puis 1993, l’accident de Misano et la paralysie. Rainey était exceptionnel au guidon, un artiste, un rare mélange de finesse et d’agressivité, à qui correspondait si bien la Yamaha YZR500. 65 podiums en 95 départs, c’est tout simplement hallucinant.

Pour toutes ces raisons, Rainey mérite le podium dans ce classement. Au dessus, c’est simplement trop fort. C’est pour vous dire le niveau des deux premiers ! Nous verrons ça demain, même heure. Soyez au rendez-vous pour le dénouement final !

Une étoile. Photo : Rikita

 

Photo  Rikita