Kenan Sofuoglu ne s’en cache pas, faire partie de ses pilotes, c’est accepter la discipline de fer d’un camp d’entrainement et avoir l’esprit commando. Un dévouement à la cause moto qui ne souffre pas du moindre écart, sinon la sanction tombe. On sait qu’au début de la saison 2022, les premières courses du Champion du Monde Toprak Razgatlioglu ont été décevantes, et il y a eu explication entre les deux Turcs. Les choses sont allées mieux ensuite. Alors imaginez ce qui est arrivé à Can Öncü lorsqu’il a perdu de vue ses objectifs en Supersport…
Une catégorie Supersport pour laquelle le désormais manager est une légende avec ses titres à répétition au sein de la marque Kawasaki. Pilotant aussi une Ninja, Can Öncü apparait donc comme son héritier potentiel. Raison de plus pour s’en montrer digne, ce qui n’est pas sans mettre une pression supplémentaire. Sur Speedweek, Kenan Sofuoglu se souvient comment il a repris en main son jeune compatriote, qui s’est révélé très tôt sur la scène internationale en devenant, en 2018, le plus jeune vainqueur de Grand Prix à 15 ans et 115 jours au terme d’une course à Valence ébouriffante.
On lit ainsi : « j’ai bloqué Instagram et d’autres réseaux sociaux, il devait se concentrer sur la moto, pas sur la fête ». Le quintuple champion du monde Supersport a annulé les vacances d’Öncü pendant l’été. « Au lieu de cela, il a travaillé. Il doit comprendre quel beau travail il a. Et il doit comprendre à quel point il est difficile de gagner de l’argent dans la vie. Il a eu la chance de changer sa vie dans la seconde moitié de la saison ».
Can Öncü a travaillé comme serveur et dans la construction pour se remettre les idées en place
Can Öncü a fait de gros efforts pendant les vacances d’été en travaillant comme serveur et dans la construction, et il est revenu mentalement renforcé de cette période. Sa seconde partie de saison s’est révélée plus convaincante avec un retour sur le podium à six reprises. Mais le pilote Puccetti Kawasaki n’est pas allé jusqu’à concrétiser, un honneur au guidon de la ZX-6R qui est plutôt revenu à Yari Montella en Australie…
« Quand vous montez sur le podium pour la première fois, vous êtes heureux » a déclaré Can Öncü. « Si vous montez régulièrement sur le podium, vous recherchez automatiquement la première place et ne vous contentez plus d’un podium. La dernière fois que j’ai eu ce sentiment de victoire, c’était en 2018 après la course de Moto3 à Valence – je veux le ressentir à nouveau ».
« Kawasaki a apporté de nouvelles pièces la saison dernière, vous pouvez déjà gagner des courses et le championnat avec cette moto », reconnait-il. « Nous devons juste aller à l’essentiel. Nous verrons. Mon rêve est de devenir champion du monde. Mais je ne pense pas comme ça, je pense de course en course. Et si je gagne des courses, un jour je gagnerai le championnat du monde, c’est mon objectif » termine-t-il.
