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En limitant les modifications possibles sur les motos du Championnat du Monde Superbike pour les rapprocher de la série, Dorna oblige les constructeurs à utiliser des machines d’origine très performantes, dotées de technologies très développées, et donc très onéreuses pour les clients quand ils se rendent chez les concessionnaires. Tel est le point de vue de Tom Sykes avec l’arrivée récente de la Ducati Panigale V4 R en 2019, puis de la Honda CBR1000RR-R en 2020.

Sykes, qui a été Champion du Monde sur Kawasaki, pilote maintenant une BMW, et ces deux machines sont dérivées pour la course de motos de série et relativement simples par rapport aux nouvelles Ducati et Honda.

« Dans certains domaines, la Ducati fonctionne très bien, mais elle a aussi ses limites, » estime Sykes. « Il y a toujours une limite, car il y a un équilibre subtil entre le châssis, le moteur, la suspension et les pneus. Lorsque vous tenez compte de cette combinaison, chaque piste ne permet que certaines choses. Vous devez faire des compromis. »

« Sur un tour, toutes les motos sont à quelques dixièmes de seconde près, chaque constructeur a sa propre façon de travailler. »

« Le projet BMW est nouveau et nous faisons déjà des choses étonnantes. Chaque fois qu’un fabricant introduit une nouvelle moto, elle s’améliore au fil des ans. La S 1000 RR ne sera pas différente. »

« Le promoteur du Championnat du Monde Dorna a fait en sorte que les motos se rapprochent de la production au cours des dernières années. Cela a modifié l’image, mais la course n’est pas devenue moins chère. Maintenant, les usines doivent investir davantage dans leurs machines de production, ce qui rend la chose plus coûteuse pour les clients. »

« Dans le passé, les moteurs étaient développés plus intensément par les équipes, ce qui était moins cher. Je ne veux pas prendre de risques sur ce sujet. Je peux seulement dire que vous ne pouvez travailler qu’avec les outils que vous avez dans votre boîte. »

« La puissance de la S 1000 RR de production, nous la voyons dans les courses sur route comme l’île de Man ou dans les courses de Superstock. Les réglementations techniques actuelles sont le résultat de la mauvaise situation économique. D’où la règle du moteur unique, qui a un impact négatif sur le spectacle.».

« Je n’ai pas compris beaucoup de choses ces dernières années, mais après quelques mois j’ai arrêté d’en parler, parce que je ne peux rien changer de toute façon. Je dois faire face à ce que les organisateurs nous disent de faire. »

« En 2020, je pense que ce sera plus serré. La Kawasaki était si bien développée qu’elle est encore la référence aujourd’hui. Je sais exactement à quel niveau se trouve cette moto. Avec le temps, nous allons mettre en place un ensemble pour être capables de nous battre pour le titre de champion. »

 

Photos © BMW AG

Source : Speedweek.com