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Il n’aura fallu que deux Grands Prix sur les dix-huit prévus cette saison pour voir la couronne de Marc Marquez déjà vaciller sur sa tête. Car la campagne commence mal pour le Champion du Monde en titre. Pour la première fois qu’il roule en MotoGP, il n’a pas remporté les deux premières courses du calendrier. Un autre s’est chargé de cette belle régularité : Maverick Viñales. Un leader au général qui a relégué le pilote du HRC à 37 longueurs. Dans deux semaines, ce sera Austin, un circuit que Márquez a toujours dominé. L’occasion de se refaire ou de connaître un nouvel enfer ?

Nouvel enfer en effet car les flammes du premier ont dévoré MM93 en Argentine. Parti de sa pole-position toujours conquise sur ce tracé de Termas de Rio Hondo, l’officiel Honda s’est retrouvé à mener la danse avec plus de deux secondes d’avance sur le reste de la meute alors qu’à peine trois tours avaient été bouclés. Une démonstration de force ? Au quatrième tour, le virage 2 a fait redescendre le quintuple titré sur la terre ferme.

Une chute que Marc Márquez ne s’explique pas : « je ne roulais pas si vite que ça, dans les 1’40 et 1’39.8 au tour. Je ne comprenais pas pourquoi les autres étaient si lents. Normalement on est plutôt dans les 1’39.5, 1’39.00. Vu de l’extérieur, les gens ont pu se dire que j’attaquais trop, mais ce n’était pas le cas ».

Certes, mais la démonstration n’a pas atteint le cinquième tour. Et s’il ne sait pas pourquoi il est tombé, Marc Márquez ne refuse pas d’assumer ses responsabilités : « je suis arrivé au point de freinage du virage deux sans trop d’angle, mais j’ai bloqué l’avant. Alors qu’importe comment et à cause de quoi, le résultat est que je me retrouve avec zéro point. J’ai fait une erreur, je suis déçu car je sais que ce genre d’erreur en début de saison est très pénalisant. C’est totalement de ma faute et je présente mes excuses au team et à Honda ».

Contrairement au Qatar, Marc Márquez avait pu rouler avec le pneu dur avant, tandis que les Yamaha jouaient en medium : « nous avons besoin de ce pneu dur car il nous permet de bien freiner, mais il oblige aussi à prendre plus de risques en course. Mais tous les pilotes Honda l’ont utilisé. Dani Pedrosa et moi sommes tombés, cependant Cal Crutchlow a fini sur le podium. Au Qatar on n’a pas pu attaquer et ici on avait décidé de prendre plus de risques. Mais qu’importe, c’est mon erreur et je dois apprendre de celle-ci pour progresser ».

Même le nouveau moteur est pardonné par cet acte de contrition : « la moto se pilote différemment de la précédente. On continue à apprendre, à progresser. La moto a un bon potentiel, il faut juste trouver le bon chemin. Malgré tous nos soucis, je menais la course, j’étais en pole-position et Cal a fini sur le podium. Il faut travailler sur l’accélération car si on gagne en sortie de virages, ce sera plus facile dans les phases de freinage ». Entendez par là que l’on prendra moins de risque à vouloir compenser les faiblesses de la nouvelle RC213V.

Et maintenant ? Avec deux victoires en deux courses, le carton plein de Viñales fait de lui le déjà grand favori de cette course au titre. Seulement ? « Non, non, il y a aussi Valentino. Lors des essais, il n’est pas là mais en course les deux Yamaha sont très fortes. Ils ont un bon niveau, ils sont très réguliers. Il faut que l’on travaille tous ensemble chez Honda pour trouver le moyen d’améliorer nos résultats ». Mobilisation générale ou état d’urgence ?

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