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Si les discussions allaient bon train cet hiver entre les fans de Marc, Valentino, Andrea, Johann et Jorge en MotoGP, par contre les décibels restaient à un niveau beaucoup plus calme pour savoir qui serait Champion du Monde en Moto2 cette année. Avec leurs trois victoires en fin de saison dernière, Miguel Oliveira et KTM dominaient avec un tel aplomb qu’on voyait mal que artisan fabricant de châssis en Moto2 pourrait inquiéter le géant industriel autrichien.

Et pourtant aucune KTM ne figura sur le podium à Doha, occupé par les trois pilotes Kalex Francesco Bagnaia, Lorenzo Baldassarri et Alex Marquez. Tandis que Miguel Oliveira était cinquième et Brad Binder sixième, chez Swiss Innovative Investors Sam Lowes était éliminé par des problèmes de boîte de vitesses, et Iker Lecuona ne terminait pas.

Pourtant Lowes et Lecuona ont souvent bien roulé l’hiver dernier. « L’équipe CGBM s’est parfois montrée très prometteuse pendant les tests. Nous avons une nouvelle équipe Moto2 avec les Suisses, qui ont fait confiance à notre châssis et ont montré lors des essais et au Qatar qu’ils peuvent très bien le gérer, » a dit Pit Beirer, Directeur des sports mécaniques chez KTM.

« Bien sûr, tout le développement de notre Moto2 a quelque chose à voir avec Aki Ajo. C’est à ce moment-là que nous avons travaillé avec notre équipe pour construire un très bon châssis en acier en très peu de temps, et ça marche. Cela ne fait pas de mal, cependant, si un plus grand nombre de pilotes KTM viennent sur le terrain. Parce que parfois vous doutez quand vous développez avec une équipe seule et que vous n’avez pas de références.

« Lors des premiers essais de février, nous avons douté : « Le nouveau châssis 2018 est-il vraiment meilleur que l’ancien ? Que fait le nouveau bras oscillant et ainsi de suite ».Et pendant que nous réfléchissions, Sam Lowes a réalisé le meilleur temps au test de Jerez. Puis nous nous sommes dits : « Alors, le châssis 2018 ne peut pas être si mauvais que ça ».

« Les pilotes me disent : Notre moto nous donne une sensation étonnante au niveau de la roue avant. Et la confiance dans le pneu avant est omniprésente lorsque l’on veut rouler rapidement », explique Pit Beirer. « Si cette limite est bien ressentie, vous aidez le pilote.

« Vous pouvez voir que les deux pilotes officiels ont eu confiance en eux très rapidement et roulent à l’avant. De plus, Brad Binder de l’équipe Ajo a définitivement fait un pas de géant par rapport au printemps dernier, donc je suis heureux aussi. Un seul tour de qualification a toujours été son plus gros problème. Il a toujours été incroyablement fort en course de toute façon. Mais en Moto2, les choses sont tellement serrées qu’on ne peut pas dire : « Je vais tous les laisser partir, puis ça va aller ». Vous devez être dans le groupe de tête dès le début.

Et comment Pit Beirer évalue-t-il l’équipe Kiefer Racing avec Aegerter ? « Avec Domi, nous avons un enfant à problèmes dans la famille. Mais c’est un très bon pilote. La moto semble évidemment très bien fonctionner. Il n’y a donc aucune raison pour que cette collaboration ne réussisse pas. »

Crédits photos : Gold and Gosse, et Marcin Kin pour KTM

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