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Lors du dernier Grand Prix de France au Mans, nous avons pu recueillir les propos d’Eric de Seynes, l’atypique mais néanmoins efficace patron de Yamaha Europe dont l’incroyable parcours devrait intéresser chaque motard… (Voir ici).

Véritable passionné de motos, et pilote lui-même à ses heures, son discours, plein de bon sens et sans langue de bois, est une véritable main tendue à Johann Zarco pour l’avenir…

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En tant que passionné de motos, et évidemment très attaché à Yamaha, vous avez forcément regretté le choix de Johann de partir chez KTM…

Éric de Seynes : « Il est évident qu’à titre personnel, je regrette que Johann aille chez un autre constructeur, même si je comprends son choix. Je comprends son choix : les saisons et la carrière en MotoGP sont relativement courtes, et quand on a un guidon d’usine garanti avec des conditions et un package aussi solides que ça, on ne peut pas l’ignorer. Donc je comprends. Maintenant, je garde, et ce n’est pas qu’un espoir, je garde un œil sur ce contrat qu’il a signé et qui est pour 2 ans. Nous, on sait que dans 2 ans nos pilotes Factory seront aussi au terme de leur contrat, et donc l’histoire est longue.

Moi, ça fait 7 ans que je collabore avec Johann, et je l’ai toujours aidé, et on continuera à collaborer ensemble avec ZF Grand Prix, avec l’école, parce que ce n’est pas parce qu’il roule KTM que j’abandonne Johann ! Ce sont 2 choses différentes. Dans ce qui concerne ma responsabilité, je reste fidèle à Johann parce que je considère que c’est un formidable ambassadeur et qu’on arrive à faire des choses formidables ensemble. Un moment, il roulait avec des moteurs Honda en Moto2, et pourtant il était pilote Yamaha avec ZF. Donc j’essaie de garder la part des choses. Maintenant, le MotoGP est de très haut niveau, il y a beaucoup de variables qui rentrent en compte, y compris des variables financières. On ne peut pas ignorer que Movistar est un sponsor espagnol et qu’avoir un pilote espagnol, pour un sponsor c’est important. Et au niveau international et mondial, pour un Monster, avoir un Valentino Rossi est une audience que Johann n’a pas encore aujourd’hui. Il l’aura peut-être demain mais il ne l’a pas encore.

Donc il faut aussi par moment oser regarder large. Maintenant, moi, je suis avant tout content d’avoir un Zarco qui arrive à promouvoir aussi bien le sport motocyclisme français, et s’il arrive à le faire avec KTM, et bien tant mieux pour le sport français, et j’en serai également heureux. J’aurais préféré être la marque qui lui permette de le faire, mais il faut savoir accepter les aléas et les exigences de la course, et ce n’est pas pour autant que ça ferme les portes pour tout l’avenir.

Ma volonté et ma motivation restent les mêmes. Donc je ne suis pas surpris du tout de ce que fait Johann Zarco depuis 2 saisons en Grand Prix. J’ai suffisamment poussé, même longtemps, pour que Tech3 s’intéresse à lui, parce que à une époque l’intérêt n’était pas si fort que ça. Et ce n’est pas grave, tant mieux !
On a déjà fait une grande partie du chemin et moi je suis content d’avoir essayé de contribuer à l’épanouissement de Johann à ce niveau-là, et c’est déjà ma satisfaction personnelle, et j’accepte la situation telle qu’elle est là, mais ce n’est pas pour autant que je me résigne pour l’avenir ».

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