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Marc Marquez

Depuis deux saisons maintenant, Honda est le grand abonné absent des premières loges en MotoGP, et ce marasme a débuté au moment où Marc Marquez s’est retrouvé indisponible en raison de sa grave blessure contractée lors de l’édition 2020 du Grand Prix d’Espagne à Jerez. Cette coïncidence, l’octuple Champion du Monde ne la nie pas, car son emprise sur l’évolution de la RC213V s’est par le fait relâchée, laissant le HRC comme désemparé. Cependant, l’Espagnol n’envisage pas qu’il a été à lui seul l’élément clé de ce qui ressemble à un effondrement. Car tous ces événements se sont aussi produits au moment du passage d’un monde d’avant à celui d’après, une bascule finalement préjudiciable à tous les constructeurs japonais…

La tendance s’affirmait déjà depuis quelques temps mais elle est devenue une flagrance dans cette saison 2022 où Ducati a tout raflé, du WSBK au MotoGP. Mais pas seulement. Cette période a clairement révélé la reprise en main de la compétition par les Européens, leur méthode de travail comme leur capacité de réaction pimentée par une inventivité frénétique laminant le pragmatisme froid japonais qui prévalait jusque-là. Depuis trois ans, Ducati campe au sommet du classement des constructeurs en MotoGP. Et cette année, le titre tant convoité des pilotes a été conquis.

Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les marques japonaises ont fini par prendre du retard, subir et finalement craquer. Selon Marc Marquez, la pandémie de coronavirus a également joué un rôle. Sur Motorsport-total, il explique : « à l’échelle mondiale, la pandémie a affecté notre sport. Une fois que le confinement s’est terminé, nous avons vu que les usines asiatiques – Honda, Yamaha et Suzuki – étaient les plus touchées. Je pense que cela les a frappées plus durement car en 2020 et 2021, la majorité du championnat était en Europe ».

Fabio Quartararo, Marc Marquez, Joan Mir, PETRONAS Grand Prix of Malaysia

Marc Marquez : « il faut aussi s’adapter à l’environnement, sinon on se fait dépasser« 

Il ajoute : « des ingénieurs asiatiques sont venus en Europe et ont vécu ici. Ils n’étaient plus dans l’usine, donc la communication et le niveau de travail étaient plus difficiles ». Mais c’est un constat, pas une excuse, car il ajoute aussitôt : « il faut aussi s’adapter à l’environnement, sinon on se fait dépasser. Peut-être qu’à cause des protocoles et de tout ça, il y avait des circonstances plus importantes auxquelles ils ne pouvaient pas s’adapter. Honda a travaillé et ils continuent de travailler parce que la normalité est également revenue dans leur pays ».

Marc Marquez termine : « espérons qu’ils pourront faire un grand pas en avant en 2023. Je ne peux pas leur en vouloir. Je vois qu’ils font un maximum d’efforts ». Mais l’Espagnol ne donne pas ici non plus son quitus puisqu’il prévient : « il y a bien sûr aussi le fait qu’ils doivent faire chaque pas correctement » …

Marc Marquez, Fabio Quartararo, Aleix Espargaro, Practice Start

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