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La conférence de presse tenue à l’issue du Grand Prix d’Italie au Mugello a réuni Danilo Petrucci, Marc Márquez et Andrea Dovizioso.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Marc Márquez, sans la moindre interprétation journalistique.


Marc, une 2e place à l’issue d’une très belle course à regarder. Je suis sûr que vous auriez aimé gagner sur les terres de Ducati mais c’est une très belle affaire au championnat…

Marc Márquez : « oui, je suis bien sûr heureux car nous finissons 2e à notre plus difficile course, et nous finissons 2e avec le plus mauvais feeling de la saison, donc c’était une bonne course et c’est bien d’avoir marqué 20 points. Comme toujours, j’ai essayé d’avoir ma vitesse au début mais j’ai tout de suite connu quelques chaleurs et après ces dernières, je me suis dit « OK, aujourd’hui n’est pas le bon jour, je vais suivre et me battre dans le dernier tour ». J’ai raté la corde au premier virage dans le dernier tour, mais quand j’ai vu que Danilo été premier, moi 2e et Dovi 3e, je me suis dit « OK, je ne vais pas essayer, je vais juste défendre ». Car si j’essayais et que nous élargissions, Dovi aurait gagné la course et c’était pire pour le championnat. C’est pour cette raison que je suis simplement resté derrière Danilo et j’ai essayé tout à la fin à l’aspiration mais je savais que c’était très difficile. Mais à part ça, je suis heureux, heureux de ces 20 points ».

Il y a eu des moments fous durant la course : vous meniez puis vous vous êtes fait dépasser par ces 2 garçons, Jack était là, Álex aussi… Avez-vous été surpris de cela ?

« Oui, c’était un moment étrange quand Jack m’a doublé. Il m’a regardé au milieu du virage et je n’ai pas compris ce qui se passait. Puis nous avons perdu beaucoup de temps et Álex Rins nous a doublé. Donc oui, pour moi c’était comme un malentendu, mais j’ai continué car je savais que j’avais la vitesse. Mais si vous vérifiez les chronos d’hier avec le pneu avant médium, vous voyez que je me sentais bien mieux avec ce dernier, mais c’était impossible pour moi de le prendre sur la distance de la course. C’est pour cette raison que j’ai pris le dur avec lequel je savais que je peinais davantage et que j’étais plus lent. C’était la seule solution pour finir la course et nous avons bien choisi ».

J’aimerais savoir ce que vous avez ressenti dans le dernier tour, au premier virage…

« Bien sûr, cela a été super pour moi de doubler les 2 Ducati dans la ligne droite. Lors des autres tours, j’ai étudié pour voir si c’était mieux du coté gauche ou du côté droit et j’ai vu que le côté droit était trop sale et que la moto commençait à onduler, donc j’ai pris le côté gauche. Mais, avec les 2 aspirations, je suis arrivé au point de freinage à une vitesse très élevée et j’ai raté le point de corde. J’ai tout de suite vu que je partais au large et j’ai essayé de resserrer et j’ai vu une moto rouge à l’intérieur : Je ne savais pas qui c’était, Dovi ou Danilo, mais j’ai plongé et quand il s’est redressé, j’ai redressé, mais en sortant du virage j’ai vu que j’étais 2e et que le premier était Petrucci. Je me suis dit « OK, nous sommes dans une bonne situation ». »

Pensez-vous que vous avez maintenant de très forts adversaires avec Danilo, Rins et Dovi, puisque Danilo fait maintenant partie des vainqueurs de Grand Prix ?

« Il y a bien entendu de nombreux adversaires différents pour le championnat mais pour cette partie du championnat je me concentre simplement sur mon objectif et sur mes courses, et j’oublie parfois où sont mes adversaires. Le plus important, c’est que quand on se sent bien, on peut créer un écart, et quand on peine et que l’on n’a pas le feeling, nous sommes en mesure d’être 2e à 43 millièmes de seconde derrière. Donc oui, nous sommes là tout le temps, quelles que soient les conditions, et c’est le plus important ».

Au Mans, vous avez dit que vous deviez piloter d’une façon différente pour éviter que votre pneu avant surchauffe. Ici, avez-vous noté que votre pneu avant surchauffait puisque vous étiez 4e du groupe ?

«Oui, bien sûr, comme je l’ai dit au Mans, j’ai été en mesure, j’ai pu, piloter d’une façon différente, mais bien sûr la façon d’être le plus rapide, la meilleure façon, est mon style de pilotage naturel. Mais il est vrai, par exemple, que l’an dernier ici j’ai beaucoup plus souffert et j’ai chuté durant la course en essayant de changer mon style de pilotage. Aujourd’hui, j’ai pu piloter d’une façon opposée à mon style de pilotage, mais être là. C’est le plus important, et quoi qu’il en soit, nous avons évidemment souffert aujourd’hui et n’avons pas pu travailler avec le pneu avant médium durant tout le week-end, mais cela arrive parfois. Nous avons travaillé dur, nous avons beaucoup changé les réglages, le team Repsol Honda a fait un très bon travail, et je suis donc heureux du résultat final ».

Nous savons que ce n’est pas le meilleur circuit pour vous ou pour votre moto. Et vous dîtes que vous avez changé votre style pour ici, ainsi que les réglages de votre moto. Pouvez-vous brièvement nous expliquer ces 2 points ?

« Bou… Je veux dire que bien sûr, j’ai réalisé ma première victoire ici en 125 mais je peine un peu sur ce circuit depuis le Moto2, pour une raison ou une autre. Nous savons que ce n’est pas le meilleur circuit pour notre moto mais nous avons progressé cette année et nous avons adapté les réglages. Bien sûr, nous n’allons pas vous dire exactement ce que nous avons fait, mais je suis un pilote qui rentre dans le virage très, très vite, et peut-être que sur ce circuit si vous rentrez très vite dans le premier virage vous le payez au deuxième et vous ne pouvez pas utiliser le petit plus que j’ai normalement, la dernière partie de l’entrée de virage. Et je peux seulement l’utiliser par exemple au virage 12, le dernier virage. Là, j’ai fait la différence mais sur le reste de la piste, j’ai seulement géré. Bien sûr, quand nous pilotions ici avec les Bridgestone, ce n’était pas mal, mais depuis que nous roulons avec les Michelin, pour une raison quelconque… C’est mon erreur ou notre erreur de ne pas avoir trouvé tous les bénéfices, en particulier du pneu avant. Mais quoi qu’il en soit, les autres sont rapides donc nous devons comprendre pourquoi ».

Danilo et Dovizioso ont expliqué qu’ils s’entraînaient ensemble. Vous faites la même chose avec votre frère. Cela vous aide-t-il ?

« Oui, vous savez que c’est la stratégie que j’utilise depuis que je pilote des motos. Nous nous entraînons toujours ensemble avec mon frère et c’est vrai que, comme Andrea l’a dit, vous prenez plus de risques mais ce n’est pas pareil que quand vous les prenez tout seul ou si vous vous entraînez avec quelqu’un d’autre. Je m’entraîne car c’est un amusement. Ce n’est pas un travail, c’est mon loisir. Il n’y a pas seulement mon frère et moi. Nous le faisons, nous sommes 3 ou 4 amis avec nous. L’un est José et nous trouvons toujours un très bon niveau de motocross et de flat track en Espagne. Nous roulons toujours comme ils le font et comme Valentino le fait au ranch. C’est une manière de progresser. Cela comporte bien sûr des risques et vous pouvez vous blesser, mais c’est la vie ».

Classement Grand Prix d’Italie MotoGP :

Crédit classement : MotoGP.com

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