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Fils du pilote de Grand Prix Peter Öttl, Philipp a débuté en ADAC Junior Cup en 2009 et a fait ses preuves en Red Bull MotoGP Rookies Cup avant de terminer onzième du GP de Valence pour sa première course en Moto3 sur une Kalex KTM en 2012.

Il effectua ensuite six saisons en Moto3, deux sur Kalex KTM et quatre sur KTM. Vainqueur du Grand Prix d’Espagne Moto3 en 2018, il a obtenu son meilleur classement au Championnat du Monde en 2017 avec la dixième place finale.

Une seule saison en Moto2 fut ensuite fatale à son avenir, quand il fut englué dans le maelstrom de la KTM Moto2. Il marquait zéro point avec son Autrichienne en 2019 et se dirigeait intelligemment vers le Championnat du Monde Supersport, au sein de l’équipe Puccetti qui emmena Kenan Sofuoglu au titre mondial.

Toutefois, il ne faut pas tout mettre sur le dos de la KTM car Brad Binder (usine, il est vrai) terminait deuxième du Championnat, tandis que Marco Bezzecchi – coéquipier de Öttl chez Tech 3 – marquait 17 points et sauvait sa saison 2020 au sein du Sky VR46 Racing team.

« Marco Bezzecchi et Philipp Öttl disposaient de la version KTM V5, qui est entrée en lice à peu près à partir d’Assen, expliquait Hervé Poncharal. La KTM V6 n’était disponible que pour Brad Binder et Jorge Martin. »

« En passant des moteurs Honda aux moteurs Triumph, la Kalex 2019 est devenue plus rapide et la KTM plus lente » a été le diagnostic de Philipp Öttl.

« Je pourrais vous dire beaucoup de choses. Mais ça n’a plus d’importance maintenant. J’ai eu la première mise à jour en Autriche. J’ai roulé sur le cadre du V5 comme Marco. »

Après avoir manqué Assen et le Sachsenring. Il a fait son retour à Brno. « Là, je me suis assis sur une moto de course pour la première fois en deux mois », se souvient Öttl. « Il m’a fallu un certain temps pour me remettre dans le bain. Mais en Autriche, nous avons fait notre meilleure course. J’ai terminé 22ème – devant Bezzecchi et Lowes et j’ai perdu 34 secondes sur le vainqueur. » Öttl n’a jamais perdu moins de 30 secondes sur le vainqueur de toute la saison Moto2.

Philipp Öttl ne cache pas que le passage de la Moto3 250 cm3 de 55 chevaux à la Moto2 765 cm3 d’environ 140 ch a été plus difficile que prévu. « En gros, tout l’est : les pneus, le poids et la puissance. Si vous n’avez jamais été assis sur une moto lourde avant… Avant le premier test avec les moteurs Triumph en novembre 2018, je me suis assis sur une moto lourde pendant exactement deux jours. C’était en septembre 2018 à Aragón, quand j’ai essayé la KTM Moto2 600 cm3. J’avais certainement moins d’expérience avec les grosses motos en 2019 que la concurrence. »

« Le team Tech3 a beaucoup d’expérience en Moto2, malgré les changements de règlements. Bien sûr, au début vous écoutez l’équipe. Au bout d’un moment, on voit comment tout se passe. Ensuite, il y a eu beaucoup d’autres conseils, et il était difficile de différencier ce qui était utile de ce qui ne l’était pas. Mon chef d’équipe et le technicien chargé de l’enregistrement des données ont fait des suggestions utiles. J’ai demandé à d’autres pilotes à ce sujet. Par exemple à mon coéquipier Marco Bezzecchi, parce qu’il a changé rapidement. Sa base de données était Bagnaia, qui lui a dit comment conduire. C’était un bon ajustement. Mais avec mon style de conduite, il y avait beaucoup à ajuster… »

« Je pense que l’année Moto2 va beaucoup m’aider dans le Championnat du Monde Supersport en 2020. J’ai beaucoup appris en Moto2 en général en traitant avec des motos lourdes. Ces motos ont besoin d’une approche différente. »

Le manque de forme de Philipp Öttl était déjà évident dans le Championnat du Monde Moto3 2018, où il n’avait récolté que 23 points dans les 15 courses restantes après avoir remporté Jerez.

Philipp a roulé dans l’équipe Schedl KTM de Papa Peter Öttl, qui a conclu une joint-venture avec Max Biaggi et Arón Canet pour 2019. « Notre équipe s’est effondrée à l’été 2018 », se souvient Philipp. « Ma confiance en moi était déjà partie après la saison Moto3 2018. La confiance en soi fait plutôt défaut en ce moment. Bien sûr, j’avais déjà signé ailleurs pour 2020, mais je ne voulais pas qu’on m’accuse de ne pas faire d’effort. Tu ne fais pas ça. Aucun pilote de course ne peut se permettre cela » concluait le Bavarois.

 

Photos © Tech 3

Source : Speedweek.com

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