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Douzième du Championnat du Monde MotoGP en 2019, Joan Mir s’est classé deuxième des rookies avec 92 points derrière Fabio Quartararo (192), devant Francesco Bagnaia (54) et Miguel Oliveira (33). Classé au mieux cinquième lors des qualifications d’Assen, l’espoir espagnol a obtenu comme meilleurs résultats en course la sixième place en Catalogne, ainsi que la septième en Allemagne, en Thaïlande et à Valence.

Il a terminé 12 fois sur 19 dans les points, ce qui est d’autant plus méritoire qu’il a manqué les GP d’Autriche et du Royaume-Uni en raison d’une contusion pulmonaire survenue à Brno lors des tests pré GP.

Champion du Monde Moto3 en 2017, Mir a participé à 37 Grands Prix dans cette catégorie, en remportant 11, avant de courir 18 fois en Moto2, avec comme meilleur résultat deux deuxièmes places en Allemagne et en Australie, ainsi que deux fois la troisième marche du podium en France et en Italie en 2018.

Tout ceci l’a mené chez Suzuki, avec le brio que l’on sait. Il vient de signer pour 2021 et 2022 avec Suzuki, où il retrouvera son équipe technique, dont son mécanicien français Jacques Roca. Le pilote espagnol n’a jamais eu aucun doute sur son avenir. « J’étais déjà au courant du renouvellement de mon contrat depuis quelques mois. Mon manager avait une autre offre, mais je n’ai pas parlé avec un autre constructeur. Changer de moto aurait signifié passer une année de plus pour s’adapter et je ne voulais pas perdre ce temps », a expliqué Mir lors d’une conférence de presse virtuelle Suzuki.

« Je pense que vous ne pouvez pas finir votre travail en deux ans seulement, a-t-elle expliqué. La saison dernière, j’ai fait mes débuts en MotoGP, j’avais besoin d’acquérir de l’expérience et dans celle-ci, je dois commencer à faire des résultats. Au final, je n’aurais eu qu’un an, ce qui n’est pas assez pour montrer mon potentiel. »

« Il est clair qu’Álex était numéro 1 l’année dernière, car j’étais un débutant », a déclaré Joan, « maintenant je ne pense pas que ce soit grave. Nous voulons tous les deux amener Suzuki aux premières places, répéter ce que Kevin Schwantz a fait. J’espère rester avec Rins, parce que sur cette moto, nous pourrons nous pousser l’un l’autre et grandir. »

Comme son coéquipier, Joan n’est pas accord avec ceux qui disent que la GSX-RR est la moto la plus facile.

« Comment peut-on le savoir de l’extérieur sans avoir essayé les autres motos ? La Suzuki a un caractère similaire à celui de la Yamaha, mais pas le même. Il est plus agressif. Tous les rookies ont eu un peu de mal à s’adapter, car la GSX-RR doit être conduite d’une manière particulière. Je ne dirais pas que c’est une moto facile, d’autres me semblent plus naturelles pour un pilote. »

Le gel du développement n’inquiète pas Mir du tout.

« Je dirais que pour nous c’est bonne nouvelle » a-t-il dit, « parce que nous avons une bonne base. Lors des tests de Sepang et Losail, la nouvelle moto s’est bien comportée. Je pense que cet arrêt du développement pourrait être un inconvénient pour d’autres, mais c’est difficile à dire. »

Actuellement, Joan essaie surtout de rester en forme et de garder sa motivation élevée.

« Habituellement, un sportif sait ce qu’il fera, connait son emploi du temps, quand il sera à 100%, mais nous ne connaissons pas encore la date de la première course. C’est difficile de trouver la motivation pour s’entraîner, j’essaie d’avoir une routine, de m’occuper et de ne pas avoir trop de temps pour réfléchir. »

« Ici en Andorre, pour le moment, nous ne pouvons utiliser la moto de trial que quelques jours par semaine » a-t-il expliqué. « Un bon entraînement et, après deux mois sans faire de moto, il faut commencer calmement pour ne pas risquer de se blesser. J’espère que dans les prochaines semaines, nous aurons l’occasion de nous rendre en Espagne pour nous entraîner en motocross ou en minimoto. En ce sens, les Italiens ont l’avantage car ils peuvent déjà le faire. »

Ci-dessus, avec Jacques Roca.

Photos © Suzuki

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