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Comme le montre notre photo d’ouverture, l’émotion était bien présente il y a tout juste un an quand Jorge Lorenzo a fait ses adieux en tant que pilote titulaire des Grands Prix…

Dans la foulée, après quelques rumeurs au sujet d’Aprilia, le triple champion du monde MotoGP endossait la tenue de pilote d’essai pour Yamaha chez qui il était accueilli avec bien des espoirs par Maverick Viñales et Valentino Rossi.

Sa première séance de travail a eu lieu tout début février à Sepang, puis, malheureusement, la pandémie mondiale a davantage limité l’actualité du Majorquin aux hôtels et voitures de luxe qu’au développement de la M1, principalement du fait de la difficulté d’organiser des tests privés pour les ingénieurs japonais.

Le tout, jusqu’au test de Portimao cette année, où le pilote de 33 ans, au guidon d’une M1 2019, a révélé un état de forme incompatible avec le plus haut niveau, devant tout donner pendant deux pour parvenir à surpasser d’une demi-seconde Maverick Vinales sur une R1.

Injuste ou pas, la sanction n’a pas mis longtemps à tomber, avec le non-renouvellement du contrat entre Yamaha et Jorge Lorenzo, pour le grand bénéfice de Cal Crutchlow.

S’en est suivie une querelle forcément stérile entre les deux hommes sur les réseaux sociaux, alors que, pour essayer de comprendre la situation, ServusTV a interrogé sur le sujet le pilote qui, entre les Grands Prix et les essais privés, a aligné le plus de kilomètres cette année, Stefan Bradl.

« Il est évident qu’il n’était pas en forme lors du test de Portimão. Mais d’où venait-il ? Je ne sais pas depuis combien de mois il n’avait pas conduit la moto. C’est comme les autres athlètes dans le sport. Vous devez vous entraîner. Vous ne pouvez pas pratiquer sans entraînement. Nous n’avons pas à nous disputer à ce sujet parce que le gars est cinq fois champion du monde. Il sait conduire vite. Peut-être que sa motivation en tant que pilote d’essai n’était pas aussi grande qu’elle l’était dans le passé. Je ne sais pas. Je ne veux pas donner d’opinion là-dessus. Je ne sais pas ce qu’il fera à l’avenir. S’il voudra juste profiter de la vie ou retourner dans le paddock. C’est sa décision. »

Le pilote allemand, pilote d’essai chez Honda depuis plusieurs années, aborde ensuite la problématique propre à ce métier : rester toujours au meilleur niveau sans forcément savoir quand il roulera…

« Je me suis toujours préparé, même quand il est difficile de garder la motivation. On ne sait jamais quand on peut remonter sur la moto. Il faut toujours travailler sans avoir d’objectif précis. C’est un peu difficile. Je le sais depuis quelques années. J’étais toujours heureux d’être bien préparé quand cela comptait. Cela a toujours été le cas lorsque cela arrivait de manière inattendue. Ce travail est délicat. En hiver, vous vous concentrez sur l’entraînement normal, l’endurance et la forme physique en tant que pilote d’essai. En tant que pilote d’essai, vous devez avoir un niveau de condition physique différent de celui d’un pilote régulier. Ce n’est pas facile de faire ça bien. »

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