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Que celui qui n’a jamais fait de l’interfile parle maintenant ou se taise à jamais ! Toléré dans onze départements depuis le 1er février 2016 pour une phase d’expérimentation, mais toujours interdite dans le reste de la France, la pratique de l’interfile va redevenir illégale à partir de lundi prochain. Avec à la clé, 3 points et 135€ d’amende pour ceux qui s’y risqueraient.

Cette pratique qui consiste à circuler entre les files de voitures est devenue monnaie courante dans les grandes agglomérations, notamment aux heures de pointe. Seulement, on a tendance à oublier que c’est interdit par le Code de la route, et seulement toléré depuis 5 ans dans onze départements (8 en île de France et ceux des Bouches-du-Rhône, de la Gironde et du Rhône) afin d’organiser « un partage apaisé de la route, respectueux de l’ensemble des usagers, et d’encadrer et de sécuriser une pratique fortement répandue chez les conducteurs de deux-roues motorisés. »

Malheureusement, le bilan est contrasté. Les résultats d’accidentalité semblent indiquer une tendance à une légère hausse des accidents corporels liés à la circulation interfile, de l’ordre de 12 % alors qu’elle a baissé de 10 % sur les autres routes des départements concernés.

Après une phase d’expérimentation de 5ans, celle-ci s’achève à la fin du mois de janvier. Il vous en coûtera donc trois points et 135 € d’amende si vous êtes pris en flagrant délit de conduite entre les voitures dans les régions qui étaient jusqu’ici concernées par ce test grandeur nature.

Selon Le Parisien, ce mercredi midi, la déléguée interministérielle à la sécurité routière, Marie Gautier-Melleray, a indiqué aux représentants de la FFMC qu’un nouveau test serait lancé prochainement. « Nous avions trois choix possibles. On abandonne car ce n’est pas une bonne idée, on généralise ou on essaye de relancer une nouvelle expérimentation dans des conditions différentes et en améliorant la communication sur cette mesure pour mieux faire comprendre aux usagers les bonnes règles de la circulation interfiles sans danger », a-t-elle déclaré.

C’est donc la troisième option qui a été choisie. « Il n’y a pas lieu de s’affoler, relativise un porte-parole de la FFMC. Nous avons eu une réunion ce mercredi matin avec la déléguée interministérielle à la sécurité routière qui nous a promis qu’il y aurait une expérimentation plus large. Ce serait malvenu de mettre des PV dans l’intervalle. »