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Vous le savez sans doute, le système de points a beaucoup évolué au fil des années, pour aboutir, en 1993, à celui que l’on connait tous. Mais si l’on survolait l’histoire, en prenant ce système et en l’appliquant à toutes les années, qu’en serait-il ? Des champions du monde seraient-ils détrônés ? Cette nouvelle série sera divisée en plusieurs volets, idéalement un par décennie. Ainsi, nous traiterons aujourd’hui des saisons 1970 à 1979. Cet épisode fait suite à la deuxième partie. Retrouvez la première partie ici même.

Ces informations sont, bien entendu, anecdotiques, et n’ont aucune vraie valeur informative. En effet, les systèmes de points s’adaptent à leurs époques respectives, en fonction de la longueur de la saison ou de la fiabilité des machines. Par ailleurs, ce concept n’est pas nouveau, puisqu’introduit au grand public par la chaîne YouTube Formule Blabla (qui nous a autorisé à faire de même), spécialisée dans la Formule 1 et son histoire. Si vous êtes passionnés de prototypes à quatre roues, nous vous recommandons vivement d’y jeter un œil. C’est parti !

Petit rappel du système actuel : le premier marque 25 points, le deuxième 20, le troisième 16, le quatrième 13, le cinquième 11, le sixième 10 et cela descend graduellement unité par unité jusqu’au 15e, qui marque 1 point. Pour des raisons évidentes, seule la catégorie reine (500cc) sera traitée.

Au début des années 1970, le système respecte la norme de 1969, soit 15 points pour le premier, 12 pour le deuxième, 10 pour le troisième, 8 pour le quatrième, 6 pour le cinquième et cela continuant graduellement unité par unité jusqu’au 10e, qui marque un point. Un autre point supplémentaire est attribué pour le meilleur tour en course.

Étonnement, aucun changement n’est à déplorer de 1970 à 1974.

Top 3 1970 :

1) Giacomo AGOSTINI (250 points)
2) Ginger MOLLOY (121 pts)
3) Angelo BERGAMONTI (98 pts)

Top 3 1971 :

1) Giacomo AGOSTINI (200 pts)
2) Keith TURNER (116)
3) Rob BRON (107 pts)

La fin des années 60 et le début des années 70, ou l’ère Ago. Photo : Nationaal Archief



Top 3 1972 :

1) Giacomo AGOSTINI (250 pts)
2) Alberto PAGANI (145 pts)
3) Bruno KNEUBÜHLER (104 pts)

Top 3 1973 :

1) Phil READ (180 pts)
2) Kim NEWCOMBE (118 pts)
3) Giacomo AGOSTINI (95 pts)

Top 3 1974 :

1) Phil READ (152 pts)
2) Gianfranco BONERA (133 pts)
3) Teuvo LÄNSIVUORI (110 pts)


En revanche, 1975 est un tournant majeur. Tout d’abord, cette année offrit l’une des explications les plus serrées de l’histoire, entre « Ago » et Phil Read, à la faveur de l’italien. Les six meilleurs résultats seulement furent comptés, et les quatre victoires à deux de l’officiel MV Agusta lui permirent de se fabriquer un confortable matelas de points.

La régularité de Read ne fut pas récompensée, mais il aurait bel et bien été champion du monde avec le barème actuel ! On ne parlerait plus d’Agostini et de ses 10 titres en 500cc, Rossi l’aurait égalé en 2009 ! L’écart avec Hailwood est-il si grand dans l’histoire, en sachant que celui-ci aurait profité du titre 1961 à la place de Gary Hocking (voir épisode 2) ? Bien trop de questions intéressantes.

D’ailleurs, cette même régularité aurait permis à Teuvo Länsivuori de s’adjuger la troisième place du général, au dépens du japonais Kayana.

Top 3 1975 :

1) Phil READ (142 pts)
2) Giacomo AGOSTINI (140 pts)
3) Teuvo LÄNSIVUORI (65 pts)

Phil Read, reconnaissable entre mille. Photo : Lawson Speedway.


Le système 1976 est particulièrement complexe. L’attribution des points ne change pas, mais la bonification du meilleur tour en course disparaît à jamais. Seuls les six meilleurs résultats (sur 12 manches), dont trois parmi les cinq premières courses et trois autres parmi les cinq dernières étaient retenus. Vous suivez toujours ? Cette étrange règle sera abandonnée un an plus tard.

Cela n’altère pas le classement 1976 pour autant.

Top 3 1976 :

1) Barry SHEENE (144 pts)
2) Teuvo LÄNSIVUORI (90 pts)
3) Pat HENNEN (80 pts)

1977 est une année charnière dans l’histoire des Grands Prix motos. Désormais, le résultat de toute les courses sera enregistré. La FIM est pionnière, car cette règle visant à réduire l’impact d’une casse mécanique sera maintenue plus de dix ans encore en Formule 1, coutant même le championnat à Alain Prost en 1988 !

Top 3 1977 :

1) Barry SHEENE (180 pts)
2) Steve BAKER (16 pts)
3) Pat HENNEN (118 pts)

Wil Hartog, l’un des meilleurs néerlandais de tous les temps, grille la priorité à Johnny Cecotto pour la troisième place du général 1978.

Top 3 1978 :

1) Kenny ROBERTS (185 pts)
2) Barry SHEENE (125 pts)
3) Wil HARTOG (118 pts)

Idem en 1979; Barry Sheene, avec ses cinq victoires, serait tombé à égalité avec Virginio Ferrari, un succès, pour la deuxième place. En effet, l’écart entre les points du premier et du deuxième est plus important maintenant (5 pts) qu’à l’époque (3 pts). Ainsi, Sheene prend la P2 au nombre de victoires.

Top 3 1979 :


1) Kenny ROBERTS (202 pts)
2) Barry SHEENE (148 pts)
3) Virginio FERRARI (148 pts)

C’est tout pour cet épisode ! Rendez-vous très prochainement pour la suite et fin !

 

Photo de couverture : Hans Peters / ANEFO