pub

La France peut se targuer d’avoir deux rendez-vous au calendrier du Championnat du Monde d’Endurance. Une belle reconnaissance avec deux épreuves chargées d’histoire que sont les 24 Heures moto au Mans et le Bol d’Or. Au lieu de ça, c’est la guerre civile et elle a connu une poussée de fièvre depuis que le coronavirus a obligé les organisateurs à chambouler leurs dates et revoir les calendriers. Le Mans a pris de nouveaux quartiers, faisant de son compatriote Bol d’Or une victime collatérale. Alors, forcément, ça coince…

Le torchon brûle entre les 24 Heures motos et le Bol d’Or et ce n’est pas pour le bien de l’image du championnat du monde d’Endurance. L’ambiance s’est dégradée lorsque les 24 Heures motos ont reporté leurs dates d’abord au week-end du 5-6 septembre puis du 29-30 août. La faute au Coronavirus qui met à plat tous les plans. Mais ce chamboulement n’a pas fait que des heureux. Pascal Auberty, le directeur de Larivière organisation en charge du Bol d’Or en est même furieux. Dans les colonnes de Ouest-France, il déplore le manque de concertation.

Le responsable s’exprime ainsi : « nous comprenons aisément qu’il faille décaler les manifestations du premier semestre. Les circonstances dans lesquelles ces reports s’opèrent m’interrogent. Je suis scandalisé, je suis outré parce qu’il n’y a eu aucune concertation. Je n’ai reçu aucun appel. » Il explique : « déjà dans un premier temps, le premier report des 24 Heures motos a été imaginé le 5 et 6 septembre, sachant que quinze jours après, le Bol d’Or était prévu. En 15 jours, les équipes n’ont pas le temps d’être prêtes pour enchaîne sur une deuxième épreuve longue de 24 heures. »

« On a appelé Pierre Fillon, le président de l’ACO, et François Ribeiro, d’Eurosport, qui nous ont répondus qu’il n’y avait aucun souci, que les équipes étaient en mesure d’enchaîner les deux événements. D’un autre côté, j’avais eu quelques teams qui m’avaient dit que pour eux, ce n’était pas faisable. C’est dans cet atmosphère que j’ai contacté Jacques Bolle, le président de la Fédération Française de Moto. Le coronavirus a bon dos dans certaines situations. Là, je trouve que ça manque d’élégance de la part d’Eurosport et de l’ACO alors qu’il y avait une date de disponible le 22 août. »

 

 

 

« On aurait gagné une semaine supplémentaire en positionnant les 24 H motos à cette date mais pour des raisons de congés de personnel, Pierre Fillon ne pouvait pas le faire. C’est regrettable » tonne l’homme do Bol d’Or. « On aurait eu quatre semaines entre les deux courses, c’était fonctionnel. Je regrette que l’élégance ne soit pas de mise, elle souffre aussi d’un virus apparemment. Cette date du 29 août, je comprends que cela soit difficile pour les salariés de ne pas pouvoir prendre de congés. C’est une véritable organisation mais répondre que l’on ne peut pas imaginer se décaler au 22 août parce que vis-à-vis des dates de congés des salariés, ça pose un problème. Ce n’est pas sérieux ! »

Le Bol d’Or doit se dérouler les 18 et 19 septembre, trois semaines après les 24 Heures motos. « On a essayé de trouver des solutions mais personne ne nous a répondus. Personne ne nous propose quoi que ce soit, donc on se maintient au 18 septembre. Championnat du monde ou pas. Je ne saurai dire. On attend. »

Retrouver l’intégralité de l’interview ICI.