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Cela fait trois ans que le pilote du team Sky VR46 évolue aux avant-postes en Moto2 et maintenant qu’il joue officiellement le titre, la question d’un passage en MotoGP se pose en toute logique. S’il bénéficie de conseils de taille grâce aux pilotes de la VR46 Riders Academy s’y trouvant déjà, il n’a pas toutes les cartes en main et se concentre donc pour le moment pleinement sur ses Grands Prix afin d’être titré en fin d’année.

Bien qu’Italien et demi-frère de Valentino Rossi, Luca Marini n’a pas suivi un chemin classique au niveau mondial et n’est pas passé par la catégorie Moto3 avant d’arriver là où il est aujourd’hui. Il a en effet d’abord fait ses preuves en CIV puis CEV Moto3 avant de passer en Championnat européen Moto2 tout en décrochant ses premières wildcards en Championnat du monde Moto2 en 2013 puis 2015.

Mais il a fallu attendre 2016 pour le voir titularisé dans la catégorie intermédiaire, puis 2018 pour observer une première véritable évolution avec ses premiers podiums puis sa première victoire en Malaisie. Dès lors, il est monté en puissance mais s’est vu freiner par une blessure qui l’a handicapé en début d’année dernière. Il lui a fallu la moitié de la saison pour retrouver son niveau et il a terminé avec deux victoires consécutives en Thaïlande et au Japon. Le ton était donné pour 2020.

Malgré un premier rendez-vous manqué au Qatar cette année, Marini a fait preuve d’une très grande régularité avec cinq podiums dont trois victoires, une quatrième et une septième places ainsi que trois pole positions. Et le résultat est là : Il mène le Championnat du monde avec 20 points d’avance. Dès lors que le titre devient possible, un passage en MotoGP semble logique pour 2021 mais encore faut-il trouver chaussure à son pied.

« Ça serait vraiment beau d’aller en MotoGP, ça serait beau d’avoir l’opportunité avec un bon team et avec une bonne moto. Si ça ne devait pas être réalisable, je ferais une autre année en Moto2 », a-t-il déclaré à GPOne. « Au moins le Moto2 me plaît, c’est une belle catégorie. Si on regarde les temps de Barcelone, il ne manque pas grand-chose pour arriver aux chronos du MotoGP. Si je reste une autre année, je pourrai essayer de progresser. »

Les rumeurs vont bon train sur le contrat qu’il pourrait décrocher, pourtant, lui, il assure que rien n’est fait, même si la volonté est bel et bien là : « J’aimerais penser que c’est du 50/50, j’espère que c’est suffisant. Je me sens prêt, c’est le bon moment pour le faire, mais ça ne dépend pas que de moi, il y a beaucoup de choses qui doivent fonctionner. Je fais confiance à mon management pour essayer de trouver une solution. Ça fait plusieurs années que je me bats pour les premières places en Moto2 et cette année j’ai montré que je faisais partie des meilleurs. Je me bats pour le championnat, c’est le bon moment. »

S’il pouvait choisir sa future monture le numéro 10 opterait, comme beaucoup, pour la Yamaha ou la Suzuki jugées plus facile pour débuter et « les plus simples à piloter. » Il s’explique : « peut-être aussi car elles ont le moteur quatre cylindres en ligne. Même quand je les regarde en piste, elles semblent encore être de véritables motos. »

« La Ducati est en train de devenir un vaisseau spatial, mais c’est la classe de la Ducati. Je pensais qu’on ne pouvait la piloter qu’une d’une façon, mais il suffit de regarder Pecco, Dovi et Miller pour comprendre que même une moto comme celle-ci s’adapte à différents styles. Et puis peut-être que pour gagner un championnat il faut avoir la capacité de s’adapter. »

Avec son demi-frère et Franco Morbidelli sur une Yamaha et Francesco Bagnaia sur une Ducati, Marini dispose de précieux conseils au sein de la VR46 Riders Academy, chose dont il profite pour se faire une idée de ce qui l’attend. « J’en parle beaucoup avec Pecco, on parle des pneus, du moteur, de comment se comporte la moto », a-t-il déclaré. « Je le fais aussi avec Franco et avec Vale, et c’est super d’avoir cette possibilité. Ce qu’ils disent tous le plus, c’est que les pneus sont particuliers et il faut apprendre à les gérer. Et aussi les freins sont impressionnants. Au final la puissance ne m’effraie pas. Plus il y en a, mieux c’est. »

Mais même si des tractations sont en cours, l’objectif premier reste d’être sacré Champion du monde en fin d’année et pour cela il va lui falloir se concentrer sur le présent avant de penser à l’avenir. N’ayant jamais été en tête du classement général, Marini a dû apprendre à gérer cette pression nouvelle mais s’en accommode finalement bien.

« Lors des premières courses c’était une situation nouvelle, ça me faisait bizarre mais maintenant ça me motive beaucoup », a-t-il expliqué. « Je suis content de pouvoir me battre pour quelque chose d’aussi important et d’essayer de récompenser tous les sacrifices faits par le passé. Il y a encore beaucoup de GP à disputer et j’aime penser course après course. C’est la meilleure chose pour donner son maximum. »

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