Mattia Pasini met fin à son merveilleux interlude de pilote et redevient commentateur du championnat du monde. Notre entretien.
Par Marianna Giannoni / Corsedimoto.com
Il y a des années, il y avait ceux qui l’aimaient et ceux qui ne l’aimaient pas. Lorsque Mattia Pasini était au sommet de sa carrière, il avait de nombreux admirateurs mais aussi quelques ennemis. Mais aujourd’hui, tout le monde est fou de lui et il ne pourrait en être autrement. À une époque où les pilotes sont souvent stéréotypés, il est peut-être le seul à se démarquer en Moto2, en offrant des moments d’authentique romance sportive. Il a une passion incroyable, une formidable envie de courir et est toujours très fort malgré ses 38 ans.
Il participe chaque année à quelques courses du Championnat du Monde à ses propres frais, avec sa moto personnelle et en est toujours un protagoniste. A Misano, il s’est classé cinquième des qualifications et termine la course à la dixième place. Dire qu’il était préparé, oui, mais son esprit n’était pas libéré car il a dû s’occuper de tout en ce qui concerne les wild-cards.
« Le week-end dernier s’est globalement bien passé », a déclaré Mattia Pasini à Corsedimoto, « en course, j’ai eu un petit problème de pneu, mais ce sont des choses qui peuvent arriver, surtout quand on ne fait que deux courses dans l’année. Quoi qu’il en soit, terminer la course dans les dix premiers est une excellente chose. J’ai réussi à être rapide et j’ai montré que le potentiel est toujours là. »
Allez-vous participer à d’autres courses wild-card cette
année ?
« Non, je ne peux pas, c’est trop
exigeant, à tous points de vue, y compris économique : cela demande
beaucoup d’efforts. Je fais tout moi-même et c’est lourd,
stressant, mentalement. J’aimerais être pilote à plein temps.
J’aimerais ne penser qu’à rouler et ne pas avoir à m’occuper de
tout comme je le fais actuellement lorsque je cours en championnat
du monde avec ma moto personnelle. »
Vos excellentes performances ne sont pas passées
inaperçues. On parle beaucoup de vous dans le paddock. Avez-vous
reçu des propositions ?
« Il y a quelque chose dans l’air, j’espère que cela se
concrétisera, mais je préfère ne rien dire pour
l’instant. »
En MotoGP ou pensez-vous aussi au Superbike
?
« En Moto2, j’ai montré que j’étais encore rapide et
j’aimerais rester ici, c’est mon monde, celui dans lequel j’ai
grandi et qui est le mien. »
A partir de la semaine prochaine, vous serez de nouveau
derrière un micro. Comment le ressentez-vous ?
« Cela me ronge, cela me ronge. J’aimerais courir, mais
malheureusement, c’est la situation actuelle. Mais je remercie mes
amis de Sky pour leur affection et pour le 10 de leur carnet de
notes : j’étais vraiment content. »
Mattia Pasini, à 38 ans, vous êtes toujours en pleine
forme. Pouvez-vous nous dire votre secret ?
« La passion et l’engagement : juste ces deux choses. J’ai
toujours été un coureur qui n’abandonne jamais et encore
aujourd’hui je n’abandonne pas. De plus, je suis très passionné et
la passion est la force qui me permet de continuer. »
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Marianna Giannoni
