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L’équipe d’Alain Bronec vient de réaliser un splendide exploit en plaçant Darryn Binder sur la deuxième marche du podium du Grand Prix d’Argentine, derrière Jaume Masiá. C’est le meilleur résultat d’un team français depuis la deuxième place en Grand Prix de Johann Zarco à Jerez l’an dernier.

Alain, penses-tu qu’après avoir subi la pression d’être le seul pilote d’usine KTM en 2018 (dans le Team Red Bull KTM Ajo), Darryn se sente plus décontracté et à l’aise dans ton équipe CIP-Green Power ?

« Il est à l’aise chez nous, mais on lui demande beaucoup d’investissement et de travail. Effectivement, quand il se trouve bien sur la moto, il a vraiment une grosse attaque et il roule très vite ».

« En Argentine on a pu voir que sur les freinages il se sentait particulièrement à l’aise, parce qu’il s’est quand même permis des choses très intéressantes du milieu de la course jusqu’à la fin. Il était à l’aise sur l’avant, et on a trouvé quelque chose qui a bien fonctionné en Argentine ».

As-tu été satisfait des essais et des qualifications en Argentine ?

« Depuis le début de l’année, avec les nouvelles qualifications, nous ne sommes jamais parvenus directement en Q2* ».

*Ndlr : La Q2 comprend les 14 plus rapides des essais libres et les 4 premiers de la Q1.

« C’est vraiment la chose à travailler pour le prochain GP aux États-Unis. On est passé à chaque fois par la Q1 et ça nous place effectivement assez loin sur la grille. Ce n’est pas satisfaisant pour nous, donc il faut absolument qu’on travaille là-dessus avec Darryn. Ils sont 18 après la Q2, et comme Darryn se classe sixième de la Q1, il se place vingtième sur la grille ».

Darryn était assez loin en début de course. N’étais-tu pas inquiet ?

« On pensait et on savait que la course allait se dérouler en paquet et ça s’est avéré vrai. Effectivement Darryn est assez incisif en début de course donc il est rapidement remonté à la douzième place, puis il a intégré le groupe 3-4-5 dès le huitième tour. A partir de là il est resté en permanence dans le groupe de tête au sein duquel il a pu s’imposer ».

Quand il s’est retrouvé en tête, comment l’as-tu vécu ? Confiant ou inquiet ?

« Il avait l’air plutôt à l’aise. Il était parti avec un pneu M à l’arrière, ce qui était un choix somme toute intéressant. Sur certaines sorties de virages, il avait l’air un peu plus large que certains, mais pour tout le reste il était vraiment très à l’aise au freinage ».

« On sait qu’il y a la grande ligne droite qui sort du Virage 3 et qu’il est très difficile de l’aborder en tête. On a vu en fin de course Arbolino couper délibérément pour que Darryn passe en tête, et on a vu que s’il était premier au début de la ligne droite, il en finissait cinquième ou sixième, mais bien géré ce n’était pas un problème ».

Comment as-tu vécu la course de ton autre pilote, le Britannique Tom Booth-Amos, qui a fini dix-huitième ?

« C’est aussi un bon résultat, car il était dans le deuxième groupe et a terminé à 9.798 du vainqueur. C’est vraiment intéressant car ça signifie que Tom a monté une grosse marche ce week-end. Ce fut donc un bon Grand Prix pour notre équipe qui travaille beaucoup et ça commence à payer pour les deux pilotes ».

Ce GP d’Argentine restera-t-il un grand moment dans l’histoire de ton équipe ?

« Nous sommes en train de construire l’équipe. Nous en sommes seulement au deuxième Grand Prix de la saison. Cela laisse le temps pour Darryn de progresser, et à Tom aussi en termes de pilotage pour avoir un team assez homogène afin qu’on occupe régulièrement de bonnes places ».

« Nous sommes dans une période de construction, confiants dans l’avenir car les KTM marchent bien et nos sponsors sont contents. Nous attendons les États-Unis avec impatience ».

Le classement du Grand Prix :

Vidéo : Binder à la charge !

Vidéo : le dernier tour !

Vidéo : L’arrivée

Photos ©  Lukasz Swiderek (www.photoPSP.com) et Dorna TV

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