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Par Diana Tamantini / Corsedimoto

Comme de nombreux pilotes, le Suisse a profité d’un live pour revenir sur plusieurs moments de sa carrière ainsi que sur sa découverte du MotoE et sur son quotidien en confinement.

Lorsque la saison 2020 démarrera enfin, Dominique Aegerter se retrouvera à relever un nouveau défi. Après des années passées en Moto2, il se lance en effet dans l’aventure du MotoE cette année et les premiers tests réalisés à Jerez ont été plutôt convaincants puisqu’il y a terminé parmi les premiers. Un premier résultat encourageant pour un débutant qui va devoir s’habituer à une moto totalement différente de celles sur lesquelles il a pu rouler jusqu’à présent.

Mais pour l’heure, le Suisse se voit contraint à rester chez lui en raison de l’urgence sanitaire, et vit donc ce confinement à Barcelone. « Je m’entraîne à la maison et au maximum dans le jardin », a-t-il raconté lors d’un live avec motogp.com. « On essaye tout un tas de trucs ou de nouvelles méthodes pour se maintenir en forme ! »

Il a ensuite raconté sa découverte du MotoE, qui s’est réalisée juste avant le confinement : « C’est très différent, ce n’est pas simple de s’y adapter et notamment parce qu’on ne peut faire que sept ou huit tours maximum par séance. Si on considère qu’on a effectué trois sessions par jour, ce n’est pas énorme. Mais le feeling a été excellent, Intact GP m’a beaucoup aidé, l’équipe ayant déjà une année d’expérience dans cette nouvelle catégorie. »

Le numéro 77 est également revenu sur les moments forts de sa carrière, comme son sauvetage de funambule à Phillip Island l’an dernier. Comment a-t-il réussi cet exploit ? « Il faut être préparé », a-t-il déclaré en riant. « Dans ce genre de moments on est complètement concentrés. Lorsqu’on sent quelque chose de bizarre, comme l’avant que l’on commence à perdre, on réussit à réagir vite et à éviter la chute. »

 

 

 

Il faut dire qu’Aegerter est un pilote expérimenté qui a passé 13 saisons en Championnat du monde, dont 10 en Moto2. Comme beaucoup, il a commencé dès son plus jeune âge et sa passion l’a mené au plus haut niveau, même si le chemin n’a pas été simple en raison du peu de tradition motocycliste en Suisse. « Mon père m’a offert ma première moto quand j’avais trois ans. J’en faisais continuellement. J’aime le son, l’odeur, la vitesse : l’adrénaline est vraiment incroyable », a-t-il expliqué. « Il n’y a pas de circuits de vitesse, j’ai donc commencé par le motocross. Il y avait quelques tracés réalisés provisoirement le week-end. Pour pouvoir rouler sur des circuits de vitesse je devais aller en Allemagne ou en Espagne avec ma famille. J’avais 13 ans lorsque j’ai débuté dans la Junior Cup allemande. »

C’est d’ailleurs à cette époque que le Suisse a choisi son numéro fétiche : le 77. « Quand j’étais petit, mon père m’avait donné le numéro 7, qui était celui de Barry Sheene, son pilote préféré. Quand j’ai commencé à rouler en Allemagne le 7 était déjà pris, et il s’est donc transformé en 77 », a-t-il raconté.

Et puis le jeune Aegerter a fini par arriver en Championnat du monde avec une wildcard à Estoril, en 2006, une émotion inoubliable : « Nous sommes tous descendus au Portugal en camping-car. Tout était nouveau pour moi, de l’équipe à l’Aprilia 125. Ça a été un week-end incroyable. » Le plus beau moment de sa carrière reste cependant « la victoire en Moto2 au Sachsenring, en 2014. »

Enfin, concernant le MotoGP, Aegerter a ses préférences concernant le meilleur pilote actuel : « Marc Márquez, forcément, mais je dirais aussi Valentino Rossi. » Il ne cache en effet pas son admiration pour le Docteur, qui est son pilote préféré. Mais il n’oublie pas Quartararo et Viñales pour autant : « J’aime les voir se battre aux avant-postes. »

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