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Agostini Marquez

La sortie de Marc Marquez sur une époque dangereuse que vit le MotoGP avec des motos trop performantes qu’il faut maintenant limiter a ouvert un débat qui sensibilise tout ce qui gravite autour du paddock. Il y a les pilotes eux-mêmes, partagés, et dont certains n’ont pas la même approche que l’octuple Champion du Monde, en rappelant, notamment, que son employeur Honda est en crise. Puis il y a d’autres personnalités qui appuient la thèse alarmiste de l’Espagnol. Certains, comme Giacomo Agostini propose même des solutions radicales… Qui peuvent poser d’autres problèmes.

Marc Marquez prévient : les MotoGP d’aujourd’hui vont trop vite et sont trop exigeantes pour les pilotes. Il avance deux éléments pour illustrer sa conviction : d’une part les chutes sont de plus en plus violentes ce qui pose le problème de l’adaptation des zones de dégagement sur les circuits. D’autre part, la multiplication du phénomène du syndrome des loges montre bien que les pilotes sont à la limite d’un point de vue physique.

En cause, l’aérodynamique et un « Holseshot » à présent intrusif dans pratiquement tout ce que peut faire une moto. Une vision du sport et de la machine qui oppose, aussi, deux constructeurs : Honda et Ducati. Et on rappellera que tout est fait dans le respect du règlement suivi à la lettre par les Italiens. Alors les Japonais attaque sur l’esprit.

Giacomo Agostini, la légende vivante aux 15 couronnes, a apporté sa pierre au débat en décidant d’appuyer Marc Marquez : sur la Gazzetta dello Sport, il a même décliné ses solutions assez radicales : il s’agirait de revenir aux motos 800cc des saisons 2007 à 2012 : « je suis d’accord avec Marquez, sa chute à Jerez m’a impressionné » a déclaré Ago. « Pendant un moment j’ai eu peur qu’il soit heurté par la moto hors de contrôle. Et ce n’est pas la première dynamique similaire à se produire cette année. Pour moi, ces motos deviennent trop puissantes et difficiles à pousser à la limite. Car ce n’est pas seulement une question de vitesse qui devient incontrôlable, mais aussi de pilotes de plus en plus en crise avec leurs bras à cause de que les motos leur font endurer ».

Agostini oublie Salom et les WSBK

Pui il s’interroge : « pensez-vous que les gens auraient moins de plaisir s’ils roulaient avec des moteurs de 800 cm3 comme ils le faisaient il y a quelques années ?  Remarquez-vous la différence entre 360 par heure ou 300 batailles entre les pilotes ? Je ne pense pas ».

Un avis qui mérite que l’on s’y attarde mais qui ouvre aussi d’autres questions. D’abord, une moto en perdition à côté de son pilote glissant à terre sera tout aussi dangereuse avec un 800cc et une limitation à 300 km/h. Le regretté Luis Salom n’était pas sur une MotoGP lorsque la fatalité l’a frappé en 2016. Ensuite, avec des machines ainsi bridées, quid de la comparaison avec des WSBK dont les machines issues de la série titillent déjà les chronos des actuels prototypes ?

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