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Alberto Puig

Contraint de revoir sa sémantique du « nous sommes Honda » répétée à satiété comme une incantation destinée à transformer le plomb RC213V en machine digne de l’histoire de la marque aux ailes d’or, Alberto Puig a redressé la tête à Austin en voyant un opus HRC enfin concrétiser. Et qu’importe s’il portait les couleurs du satellite LCR pendant que le team officiel Repsol dont il est le directeur ne comptait aucun de ses deux pilote à l’arrivée. Un vide qui place actuellement la structure usine de Tokyo bonne dernière au classement général provisoire dédié aux équipes…

Mais connaitre une telle félicité est trop rare chez Honda pour que l’on s’en prive. Alors pas question de gâcher un tel moment en faisant la fine bouche. Pour rappel, au Texas, Alex Rins a permis au premier constructeur mondial de renouer avec un succès qui le fuyait depuis le Grand Prix d’Émilie-Romagne en 2021. Et cela faisait cinq ans que l’on n’avait pas vu un pilote Honda autre que Marc Marquez dominer ainsi son sujet et ses adversaires en MotoGP.

Alors oui, le moment était opportun pour ressortir un discours de vainqueur, ce dont s’est acquitté Alberto Puig : « si nous regardons le résultat final du week-end à Austin, et que nous devons porter un jugement, il est indéniable que ce fut un week-end très positif » se réjouit l’Espagnol, qui, rappelons-le, n’est pas de l’effectif de Lucio Cecchinello. Mais la gloire texane est celle peuple Honda : « une moto Honda a remporté le Grand Prix et c’est l’objectif que nous nous fixons chaque week-end ». Et il ajoute, comme un besoin de revanche : « ces derniers mois, nous avons été remis en question, mais nous avons montré que notre moto avait un bon potentiel ».

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Alberto Puig : « nous devons être satisfaits des progrès et de l’évolution qui ont complété la moto en quelques courses seulement« 

Un potentiel qui avait été aussi remis en question par Marc Marquez, qui a assisté à tout ça depuis son canapé, devant sa télévision avec sa main blessée et l’épée de Damoclès de la suspension de sa sanction au-dessus de sa tête… Ces mots d’Alberto Puig ne le laisseront pas insensible : « nous avons vraiment apprécié l’engagement d’Alex Rins pendant le Grand Prix. Son pilotage, sa concentration et ses performances étaient ce qu’il fallait » a commenté le team manager. « Il a clairement démontré qu’il est un pilote très rapide ». Mais pas seulement : « nous devons également reconnaître et être satisfaits des progrès et de l’évolution qui ont complété la moto en quelques courses seulement ».

Oui mais, dans le même temps, Nakagami, Bradl et Mir ont chuté. Ce dernier a enregistré son troisième abandon de la saison sur chute. Pour les couleurs Repsol portées par Alberto Puig, Austin a été un désastre après un Grand Prix d’Argentine où aucune de ses deux motos n’était sur la grille de départ du dimanche à Termas de Rio Hondo. « C’est vrai que Joan Mir a beaucoup plus de potentiel. Il doit continuer à améliorer sa relation avec la moto et approfondir sa compréhension et semaine après semaine il progresse » veut expliquer Alberto Puig.

« Quelques chutes ont compliqué les choses, mais nous au HRC pensons que son potentiel est au moins égal à celui de Rins, car ils ont couru ensemble dans la même équipe depuis de nombreuses années et vous avez pu voir les résultats qu’ils ont obtenus ensemble ». Et il termine sur GPone : « tôt ou tard, Joan trouvera ce qui lui manque pour vraiment comprendre la moto. Il travaille beaucoup sur sa position de pilotage et a fait un pas en avant en Amérique ». Rendez-vous à présent à la fin du mois à Jerez pour un Grand Prix d’Espagne qui marquera le retour de Marc Marquez au sein d’une maison Honda qui ne peut plus ignorer Alex Rins.

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