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On ne les pas vraiment vus arriver les gens de Suzuki et pourtant, ce sont eux qui, en cette fin de saison 2020, sont prêts à tout rafler. On savait la GSX-RR performante et ses victoires en attestent. Mais de là à rafler le titre des pilotes à une course de la fin des hostilités, à être en mesure de réaliser le doublé avec son second pensionnaire tout en jouant la couronne des constructeurs et des teams… Certains n’en reviennent pas. Le premier battu, que l’on pourrait considérer comme Andrea Dovizioso au vu de ses trois derniers statuts de vice-champion du monde, explique cependant qu’il n’y a pas de quoi tomber de sa chaise. En raison de cette recette pas compliquée totalement maîtrisée : celle de faire simple.

Andrea Dovizioso s’apprête à quitter une usine Ducati où, durant 8 ans, il a pu voir la marque à la pointe des innovations technologiques. Un V4 puissant, une recherche aérodynamique poussée, une aide au départ, un correcteur d’assiette, la liste n’est pas exhaustive car il y a toujours des secrets bien gardés. Il fallait bien ça pour contrer Marc Marquez. Mais ce dernier n’était pas là cette année. Un vide qui n’a pourtant pas été comblé par la Ducati frappée du 4.

En revanche, on a vu une montée en puissance régulière et impitoyable d’une Suzuki numérotée 36 avec en appui sa sœur estampillée 42. Mais quel est donc le secret de cette GSX-RR ? Qu’ont-ils trouvé à Hamamatsu ? La réponse donnée par Dovizioso risque de déprimer les génies de Borgo Panigale…  « C’était une année particulière » commence Dovi. « Mir a montré son talent, il l’a déjà fait en Moto3 et Moto2, il était clair qu’il avait autre chose. A mon avis, il a confirmé son grand talent ».

Mais ce qui intéresse Ducati, c’est la suite… « Suzuki a montré qu’ils pouvaient remporter un championnat du monde en travaillant avec certaines bases techniques qui peuvent paraître banales. Ils ont bien fonctionné, sans rien inventer de particulier, ils ont été constants et compétitifs avec Mir et Rins toute l’année. A mon avis, la Suzuki est la moto la plus simple ».

L’essayer c’est l’adopter ?

Le message est clair en direction de Ducati dont les recherches tout azimut n’ont aidé ni dans les virages ni dans les sensations avec le nouveau pneu arrière Michelin. Cependant, toujours pragmatique, le même Dovizioso signale que son approche reste théorique et qu’elle ne pourrait se vérifier que si l’occasion lui était donnée de grimper sur cette Suzuki

« On aimerait essayer la moto qui remporte le championnat du monde. C’est normal, tout le monde veut comprendre ce qui lui a permis de gagner. Je suis le premier à admettre que le fait qu’une moto gagne ne signifie pas qu’elle est très bonne. Je suis sûr que Suzuki a des aspects positifs et négatifs. Ce n’est qu’en l’essayant que vous pouvez donner un avis, donner un avis de l’extérieur est une erreur ». Mais ça sert toujours à faire passer des messages…

 

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