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C’est une manœuvre maintenant usuelle : lors des départs de Grand Prix, les trois Ducati usine d’Andrea Dovizioso, Danilo Petrucci et Jack Miller prennent des airs de dragsters en bloquant leur suspension arrière en position basse pour baisser leur centre de gravité afin de contrer la tendance au wheelie.

Cela leur permet de passer un peu plus de puissance avec le même cabrage, et donc de faire de bons départs. Arrivés en bout de ligne droite, les pilotes désenclenchent le système grâce à une manette rotative disposée sur le té de fourche.

Ce dispositif est utilisé depuis longtemps en cross en bloquant la fourche, et semble avoir également été essayé sans grand succès par le team Gresini avec Álvaro Bautista pour Honda en 2012.

D’après des informations du site Speedweek, c’est pourtant cette solution qu’a essayé Aleix Espargaró sur son Aprilia pour la première fois lors du test à Brno.

Le pilote espagnol n’a pour le moment fait aucun retour sur cette expérience, mais déjà, les spécialistes du cross que sont les hommes de KTM illustrent le point faible de cette disposition.

Mike Leitner : « Le truc, avec ces dispositifs de démarrage que je connais, c’est qu’ils rendent une moto moins agile. En motocross, tout le monde se tient debout et part sur la même ligne. Il s’agit de savoir qui sort le mieux de la porte de départ. Mais si la fourche est abaissée par un levier à commande mécanique au départ d’un GP, la manœuvre de la machine de course devient lourde. Si, par exemple, vous partez de la 4e ligne et que vous devez éviter un adversaire devant, immédiatement après le départ, vous devez accepter les inconvénients évidents d’un tel dispositif de départ ».

C’est sans doute pourquoi Ducati a choisi de bloquer l’arrière…

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