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Danilo Petrucci

Le départ de Danilo Petrucci des Grands Prix a fait moins de bruit que celui de Valentino Rossi, mais il a été tout autant partagé avec les acteurs du paddock. Car Petrux ne se compte aucun ennemi dans un milieu qu’il a séduit par sa bonhomie, son humour et sa grande humilité. Des qualités humaines qui ne forgent malheureusement pas le respect dans cet univers impitoyable qui a salué le gars sympa qui s’en va mais pas le pilote sur lequel on pouvait compter pour briller dans une saison. L’Italien en a conscience et il explique la raison de ce décalage, qui ne montre pas forcément le milieu sous son meilleur jour…

Danilo Petrucci est un double vainqueur de Grand Prix avec Ducati, marque au sein de laquelle il s’est révélé en MotoGP avant de finir sa carrière après un an passé sous les couleurs de KTM. Un parcours honorable mais aussi une histoire qui a commencé dès sa tendre enfance. Car Petrux baigne dans le milieu de la course depuis toujours en raison d’un père dont il porte le même prénom et qui a notamment été le mécanicien de Loris Capirossi lorsque celui-ci a été sacré champion du monde 125 en 1990 et 1991.

« J’ai passé dix ans en MotoGP, mais j’étais déjà là bien avant, parce que c’est un environnement dans lequel on fait travailler papa », explique Petrucci. « Je crois que je suis venu pour la première fois dans le paddock il y a environ 25 ans » se souvient celui qui en a 30 sur Motorsport-total. On peut donc dire que l’Italien a pu cerner les mœurs du milieu très tôt. Mais ça ne l’a pas découragé. Révélé en Superbike, il a roulé parmi l’élite avec des motos type CRT loin du compte. Mais il s’est fait son chemin à la force du poignet jusqu’à l’usine Ducati.

Danilo Petrucci

Danilo Petrucci : « je n’ai jamais crié dans le box et j’ai toujours assumé mes responsabilités« 

Certes, mais finalement, il garde cette impression de n’avoir jamais été considéré comme un candidat sérieux pour remporter un titre de Champion du Monde. Une défiance qui a été la rançon de sa personnalité, transparente et fondamentalement honnête… « J’ai peut-être été aimé, mais pas respecté. J’ai eu une longue carrière. Elle aurait peut-être pu être plus longue si j’avais crié sur quelqu’un et si je n’avais pas assumé mes responsabilités, comme le font peut-être d’autres pilotes ».

On sent une pointe d’amertume chez Petrucci quand il ajoute : « je n’ai jamais crié dans le box et j’ai toujours assumé mes responsabilités. Quand les résultats n’étaient pas au rendez-vous, j’ai essayé de m’améliorer au lieu de me trouver des excuses. Je ne suis jamais un acteur et je suis toujours moi-même », maintient l’Italien, qui estime que « comme je l’ai dit, on ne peut pas être aimé et respecté en même temps. L’année dernière, j’ai été aimé, mais pas respecté ». Une leçon qui l’a poussé à défier l’immensité du désert au travers d’un Dakar où il pourra exprimer ses réels talents de pilote tout terrain.

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