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Le pilote Petronas Yamaha Morbidelli ne s’est pas ennuyé durant ce samedi de Grand Prix d’Espagne à Jerez. En effet, il a d’abord été dépossédé d’un bon chrono qui lui aurait donné les commandes de la FP3, puis peu avant que la Q1 ne se lance, il a appris qu’il devait y participer parce que son autre meilleur temps avait été aussi annulé pour avoir vu de trop près la bande verte. Heureusement, l’italo-brésilien est d’une placidité redoutable et il a fait comme presque de rien n’était. Sorti comme un boulet de canon des repêchages, il a joué la pole-position face à Quartararo équipé de la Yamaha dernier cri. Alors que la sienne a déjà trois ans. Ce qu’il n’a pas manqué de rappeler haut et fort…

Le thème est connu depuis cette intersaison, mais depuis que le VR46 est assuré d’un avenir en MotoGP, il a tourné à la revendication. Une concomitance qui laisse à penser à un lien de cause à effet. Reste que Yamaha et Petronas sont mis face à leurs responsabilités. Non seulement par le vice-champion du monde, mais aussi par son illustre équipier Valentino Rossi qui le soutient dans l’argumentation.

Lors du bilan effectué au terme des qualifications, le ton de Morbidelli est monté d’un cran. Il dit ainsi : « ne pas avoir de moto officielle est une injustice sportive, mais c’est lié à des contrats passés auparavant, et je continue avec ce que j’ai ». Il tourne même la situation en dérision : « nous avons une moto plus nerveuse que d’habitude, mais nous sommes rapides et assez constants. J’en suis très content. Nous avons pris un pari, je connais bien la moto et j’ai déformé mon pilotage. J’aime beaucoup ma moto, nous sommes ensemble depuis 3 ans il sera difficile de se séparer ». Il y aurait donc de la séparation dans l’air ?

Morbidelli Espagne

Morbidelli-Senna même combat ?

Reste qu’avec sa Yamaha surannée, Morbidelli n’a capitulé devant Fabio Quartararo que pour 57 millièmes. Pour en arriver là, il lui a fallu se montrer agressif sur la machine. Un style à la Senna du temps de la Formule 1, une comparaison qui le comble : « être comparé à Senna me fait frissonner. J’aime généralement une moto stable et cohérente avec un style de pilotage propre. Ce week-end, nous avons été plus « animaliers », cela a payé, j’ai essayé depuis la FP1 ».

Concrètement, ça donne aussi des sauvetages à l’emporte-pièce : « je suis entré à la limite au virage 13, je l’ai fait façon Marquez, style Moto2, j’étais loin, car j’avais freiné plus tard et j’avais aussi l’avant soft ». En images qui bougent, cela donne ceci…

Sur ce qui l’a fait échouer en Q1 il révèle : « immédiatement avant la FP4, nous avons entendu parler du tour le plus rapide annulé en FP3. Nous n’avions pas de pneus pour 4 essais, mais la stratégie de pneus faite avec Ramon Forcada s’est bien passée ».

MotoGP Espagne J2 : qualifications

Espagne Jerez

Crédit classement motogp.com

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