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Le parcours de Fabio Quartararo que tout le monde loue à présent n’a pourtant pas été un long fleuve tranquille. Entre son arrivée en Grand Prix, auréolé de deux titres en CEV qui l’identifiaient comme le futur Marc Márquez, et cette saison 2019 en MotoGP, où il s’est effectivement révélé comme tel, il y a eu des heurs et malheurs qu’il ne faut pas oublier. Le jeune Français, lui, s’en souvient très bien. Tellement d’ailleurs que c’est cette adversité finalement surmontée qui lui donne aujourd’hui la force et la sérénité d’accomplir les performances qu’il nous offre à présent…

Fabio Quartararo est aujourd’hui un pilote talentueux au plus haut niveau de la compétition en Grand Prix et jouissant d’un solide entourage tout comme de la compétence d’un manager expérimenté en la personne d’Eric Mahé. Mais avant ce dernier, il y a eu une autre période dans la vie du tricolore alors adolescent. Et c’était bien plus compliqué.

Dans les colonnes de Speedweek, Fabio se rappelle : « quand je suis arrivé en Moto3, nous avons signé un contrat en vue de ma seconde saison pour piloter avec le Leopard Team sur les mêmes motos qu’ils avaient en 2015, donc Honda. Nous avons tout signé et tout s’est bien passé, mais quand nous sommes arrivés au test, l’équipe est passée à KTM, et rien ne m’a été dit. »

« Je pilotais des Honda depuis trois ans mais il n’y avait pas de place dans une autre équipe. Je suis aussi sûr que nous n’avions pas les mêmes motos que l’équipe d’usine. C’est à ce moment-là que mon environnement est devenu difficile, car mon manager de l’époque savait qu’ils allaient changer de constructeur et me l’avait caché. Je n’avais que 17 ans, mais j’ai beaucoup appris. Mes résultats ont été mauvais, j’ai eu du mal, et je me souviens encore de cette expérience quand on me dit quel excellent travail je fais aujourd’hui » raconte le cinquième du championnat MotoGP 2019.

« Dans les moments difficiles, je me suis demandé : “Pourquoi fais-tu des erreurs ?” Je savais que c’était une pression d’être comparé à Marc et de remporter des victoires. J’ai oublié ce que tout le monde a dit et j’ai enfoncé le bouton de réinitialisation dans ma tête », a expliqué Quartararo. « Dans chaque mauvais moment, j’ai travaillé dur, même quand c’était compliqué, et cela nous a amené ici. »

« 2016 a été une mauvaise année en termes de résultats, mais une bonne année pour l’apprentissage. J’ai appris à rester calme car chaque week-end, il y avait une histoire différente avec un problème différent sur la moto ou dans l’équipe. La pression était grande », insiste Fabio qui a terminé ses deux années Moto3 dans les classements des championnats du monde 10e et 13e.

Lors de sa première saison Moto2 en 2017, il a également terminé 13e au championnat. « Quand je suis arrivé chez Speed-up, c’était aussi difficile de démarrer car nous avons changé trois fois de fabricant de suspensions. Mais le patron n’a jamais fait pression sur moi pour être rapide. Il m’a appris à rester calme, à me concentrer sur ma méthode de travail, et cela a fonctionné ».

En 2018, Quartararo s’est retrouvé dans l’équipe Speed Up de Luca Boscoscuro lors de sa deuxième année de Moto2 et a remporté sa première et unique victoire en Grand Prix à Barcelone. Un deuxième succès à Motegi a été annulé à cause de la pression d’air dans le pneu arrière qui était trop faible. Pourtant, deux podiums ont suffi pour attirer l’attention de Wilco Zeelenberg, qui a constitué la nouvelle équipe MotoGP du PDG du circuit de Sepang, Razlan Razali.

Aujourd’hui, nous savons que c’était la bonne décision pour les deux parties. Encore une fois, l’ambiance dans l’équipe est mise en exergue par l’homme aux sept podiums et six pole positions avec la Yamaha M1 :  « il n’y a pas de pression de la part de l’équipe. Ils veulent juste que je reste calme et fasse de mon mieux. C’était l’une des premières équipes où j’ai remarqué cela. Personne ne me stresse ni ne me met sous pression, tout le monde est calme et fait son travail. Lorsque nous avons terminé, nous pouvons nous amuser et rire ensemble ; nous pouvons en profiter sur et en dehors de la moto. »

 

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