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Francesco Bagnaia est arrivé en MotoGP avec un contrat Ducati et auréolé d’un titre en Moto2. De quoi être sûr de soi et d’autant plus que lors d’un test d’intersaison à Sepang, il avait fait des étincelles. Hélas, tout a tourné au vinaigre et l’académicien VR46 est tombé d’autant plus de haut qu’il a chuté en une saison plus souvent qu’en trois ans. Cependant, les dernières courses 2019 lui ont fait voir la lumière au bout du tunnel, avec, notamment, une quatrième place en Australie. Mais il reste encore beaucoup à faire…

Francesco «Pecco» Bagnaia est venu au Championnat du Monde MotoGP en tant que Champion du Monde Moto2. De fait, c’est un tout autre bilan que 54 points marqués, une quinzième place au général qui l’identifie comme l’avant dernier des rookies auquel il s’attendait à l’heure des comptes. Et pourtant… « Ce n’était pas la meilleure saison et certainement pas ce à quoi je m’attendais » avoue sans fard le pilote Pramac Ducati. « J’ai pensé qu’il serait possible d’être plus rapide. Mais c’est comme ça. »

« J’essaie d’apprendre et je pense que j’ai surtout le plus appris lors des cinq dernières courses. Nous avons également fait un pas en avant. » Il explique ainsi les raisons de cette embellie : « après Aragón, nous avons pris un chemin et essayé de changer mon style de pilotage de manière décisive. Pas comme depuis le début de l’année, un peu ici et un peu là », a ajouté le pilote de la GP19. « Nous avons vraiment tout changé et j’ai essayé de m’adapter à cette moto du mieux que je pouvais, donc de freiner très fort et de ne pas compter sur la vitesse dans les virages, mais la maintenir tout de même. Parce que c’est toujours un avantage d’être un pilote qui maintient une bonne vitesse dans les virages. »

« C’est probablement pourquoi j’étais rapide en Australie. Nous avons fait le grand pas pour être plus forts sur les freins. Les données confirment que je suis au même niveau que les autres pilotes, parfois un peu mieux » insiste Pecco avec soulagement. « Le fait que nous manquons encore de vitesse est dû à des facteurs où moi ou la moto atteignons la limite. Nous allons probablement en résoudre certains avec la nouvelle moto », espère l’Italien qui pilotera un modèle GP20 lors de la prochaine campagne.

Le pilote de 22 ans ne cache pas cependant la réalité : « le résultat n’est pas positif, notamment à cause des nombreuses chutes, également en course… Quatre d’affilée lors de la première moitié de la saison. Si vous tombez si souvent, vous ne pouvez pas apprendre grand-chose. Nous devons sûrement être plus cohérents l’année prochaine, toujours dans le top 10. C’est mon objectif pour la saison à venir. »

L’Australie aura été le meilleur souvenir d’un parcours compliqué : « j’avais vraiment besoin d’une course comme celle-ci, dans le groupe de tête, dans la lutte pour le podium. C’était très bon pour mon moral et mon équipe ». Quelle a été la plus grande difficulté ? « Comprendre le pneu avant a été l’une des choses les plus difficiles », a déclaré Pecco. « Le pneu Michelin est très bon, mais il faut d’abord le comprendre. De 2011 à 2018, j’ai roulé avec Dunlop et la sensation à l’avant est plus ou moins la même en Moto2 et en Moto3. C’est différent en MotoGP avec Michelin. J’ai eu du mal avec ça. C’est l’une des étapes les plus importantes que je dois prendre : mieux comprendre l’avant et faire moins d’erreurs. »

Bagnaia espère que la nouvelle Ducati l’aidera également en 2020 : « surtout, j’espère monter sur la nouvelle moto et sentir que certains des problèmes que j’avais en 2019 se sont un peu réglés. Tel est mon plus grand souhait. C’est certainement une moto plus compétitive et beaucoup de choses seront différentes qui m’aideront à être plus rapide » termine sur Speedweek l’équipier de Jack Miller.

 

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